La stratégie du lézard
  • Date de parution 10/04/2024
  • Nombre de pages 388
  • Poids de l’article 478 gr
  • ISBN-13 9782382461150
  • Editeur AGULLO
  • Format 201 x 142 mm
  • Edition Grand format
Romans policiers

La stratégie du lézard

3.78 / 5 (52 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Sauf qu'aujourd'hui, ils ont vieilli, et leur colère s'est transformée en déception. Ils n'ont plus besoin de Dieu, ni d'un parti. Ou s'ils en ont besoin, ils ne savent plus où les trouver.Dans la ville crépusculaire de Parme, recouverte d'un épais manteau de neige, la pourriture semble se cacher partout : la corruption sévit, la criminalité échappe à tout contrôle et la révolte grandit. Le commissaire Soneri tente difficilement de réprimer sa colère devant ce désordre incontrôlable. Il doit composer avec trois axes d'investigation, trois faits étranges dont le lien semble impossible à faire. Le premier vient d'Angela, sa compagne, qui rapporte des sons étranges provenant de la rive du fleuve. Se glissant dans l'herbe gelée, Soneri trouve un téléphone portable - sans carte mémoire - et de mystérieuses traces de chiens qui ne vont nulle part. La seconde débute dans un hospice, avec la disparition mystérieuse d'un vieil homme amnésique, et qui semble n'avoir laissé aucune trace. Enfin, la troisième piste d'enquête conduit Soneri vers les pistes de ski sur lesquelles le maire de la ville s'est évaporé : tout le monde savait qu'il serait là en vacances, personne ne se souvient de l'y avoir vu. S'il y a bien une chose dont est certain Soneri, c'est que tous ces cas dissimulent une même stratégie : celle du lézard.

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  • Date de parution 10/04/2024
  • Nombre de pages 388
  • Poids de l’article 478 gr
  • ISBN-13 9782382461150
  • Editeur AGULLO
  • Format 201 x 142 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Comme les hirondelles, le commissaire Soneri débarque chaque début de printemps, ceci depuis maintenant 9 ans, au détour d'enquêtes se déroulant à Parme ou dans les environs de la région de l'Emilie-Romagne avec une prédilection pour les berges brumeuses du Pô ou le massif des Apennins comme en témoigne des romans tels que Le Fleuve Des Brumes (Agullo 2016), La Maison Du Commandant (Agullo 2021) ainsi que Les Ombres De Montelupo (Agullo 2018) ou La Main De Dieu (Agullo 2022). Outre la diversité géographique, le succès de la série réside dans le fait que son auteur, Valerio Varesi, également journaliste à La Repubblica s'emploie à aborder une multitude de thèmes sociaux par le biais des crimes sur lesquelles le commissaire Soneri se penche avec une attention plus particulière sur les formes de fascisme tant du passé que du présent qui gangrènent une Italie qui est loin d'avoir soldé ses comptes avec ces mouvances extrêmes. Mais il va de soi que l'immigration et les discriminations qui en découlent, les trafics de stupéfiants et d'êtres humains ainsi que les accointances avec la mafia ne sont pas en reste avec une remise en question permanente de cet enquêteur obstiné s'interrogeant sur le sens de sa mission au gré d'échanges et de débats prenant parfois une dimension philosophique s'intercalant à la périphérie du crime qu'il doit résoudre sans qu'il ne constate le moindre changement au sein de la société dans laquelle il évolue, ceci à son grand désarroi. Ainsi, d'un policier contemplatif qu'il était au début de sa carrière, on décèle chez le commissaire Soneri, une colère sourde devenant de plus en plus prégnante, en traduisant son impuissance face à la tournure d'un monde qui s'inscrit dans une logique implacable de profit au détriment des individus les plus faibles restant sur le carreau et d'institutions sclérosées et démunies. Dernier roman en date, La Stratégie Du Lézard ne déroge pas à ce constat au rythme d'une enquête impliquant les édiles de la ville de Parme sous le coup de scandales en lien avec une corruption qui semble endémique.

Quelques centimètres de neige et c'est le chaos dans les rues de la ville de Parme tandis que le maire prend des vacances pour aller skier alors que l'ensemble de son entourage est impliqué dans des affaires de corruption. Est-ce pour cette raison que l'on est sans nouvelle de lui, comme s’il s’était soudainement volatilisé ? Indigné par un tel comportement, le commissaire Soneri enquête également sur la disparition étrange d'un vieillard qui semble avoir déjoué la surveillance du personnel de l'hospice dans lequel il a été admis. Et puis il y a cette sonnerie mystérieuse qui résonne sur les berges du fleuve conduisant le policier à la découverte d'un téléphone portable dépourvu de carte mémoire. Trois événements distincts qui vont pourtant converger dans un contexte politique fragilisé par les affaires douteuses qui émergent peu à peu tandis que la colère gronde au sein de la population. Mais pour rester dans l'ombre et étouffer le scandale, le commissaire Soneri va s'apercevoir que certaines personnes impliquées adoptent la stratégie du lézard consistant à sacrifier les membres les plus exposés.

On notera le comportement peu habituel du commissaire Soneri habité d'une colère sourde face à la corruption institutionnelle dont il est témoin au sein de sa chère ville de Parme. Mais connait-on vraiment ce qui anime ce personnage que l'on côtoie depuis 9 ans comme s'il s'agissait d'un vieil ami ? A vrai dire, on ne sait pas grand-chose hormis le fait qu'il se prénomme Franco et qu'il partage sa vie avec Angela, une avocate aussi habile que séduisante qui sait prononcer les bonnes paroles pour réconforter son compagnon lorsque cela s'avère nécessaire, même si l'on devine quelques troubles dont elle ne semble pas être tout à fait remise. Il en va d'ailleurs de même pour le commissaire Soneri toujours marqué par le décès de son enfant mort-né qui lui a coûté son mariage. De ses amis, il n'en est que rarement question à l'exception de Nanetti, responsable de la police technique et scientifique, avec qui il partage sa passion pour la gastronomie locale en dégustant quelques repas savoureux au Milord, établissement tenu par Alceste, où ils ont leurs habitudes. De sa jeunesse, on apprend qu'il a vécu dans le massif des Apennins du côté de Montelupo, à l'ombre de son père amateur de cueillette de champignons tout comme lui. C'est donc à l'occasion des enquêtes dont il a la charge, que l'on découvre la personnalité de ce policier abhorrant la hiérarchie et plus particulièrement le questeur Capuezzo dont l'opportunisme l'insupporte au plus haut point. On côtoie ainsi un policier aussi idéaliste que réaliste possédant une grande capacité d'écoute lui permettant de progresser avec une certaine aisance dans les entrelacs parfois complexes de ses investigations. Mais pour en revenir à cette colère qui anime le commissaire Soneri dans La Stratégie Du Lézard, sans doute traduit-elle celle de son auteur, Valerio Varesi confronté, comme tous les citoyens de Parme, à l'ampleur des affaires de fraudes qui ont entaché la législature d'un maire contraint à démissionner en 2011 suite à des arrestations de certains membres de son équipe pour corruption. Publié en Italie deux ans après les événements, La Stratégie Du Lézard, s'inspire donc de ces faits en mettant en exergue un maire qui joue l'arlésienne au sein d'une intrigue fustigeant les instances politiques et plus particulièrement leurs accointances avec des entrepreneurs véreux dont certains paraissent frayer avec la mafia à l'exemple de cette entreprise de pompes funèbres au comportement plus que douteux. Avec cette atmosphère caractéristique d'un paysage urbain hivernal au charme indéniable que Valerio Varesi sait si bien dépeindre, on arpente donc les rues de la ville de Parme et des localités avoisinantes au détour d'un trafic de stupéfiants dont le transport s'avère aussi ingénieux qu'odieux qui s'inscrit également dans le dévoiement d'autorités politiques corrompues. Et comme toujours, il y a ces personnalités fortes qui émergent de l'intrigue à l'instar de l'entrepreneur Ugolini, totalement dénué du moindre scrupule et dont les discussions avec le commissaire Soneri révèlent des sommets d'ignominie trouvant leurs justifications dans la bonne marche entrepreneuriale qui ne souffrirait d'aucune contrariété et d'aucune règle. C'est dans ce registre que Valerio Varesi excelle en s'employant à dénoncer ainsi, par le prisme de ces enquêtes, les disfonctionnements sociaux qui frappent le pays. On apprécie également ces individus au caractère plus nuancé comme le peintre faussaire Valmarini effectuant des reproductions pour une clientèle aussi aisée qu'ignorante, désireuse d'exhiber quelques œuvres emblématiques de peintres dont ils ne savent rien, juste pour le plaisir de s'afficher auprès de leur entourage. Avec cette rencontre nocturne au bord du fleuve, se poursuivant au domicile du peintre, le commissaire Soneri, comme à son habitude, entame quelques conversations aux entournures philosophiques sur les thèmes de la vérité et de la réalité qui vont bien évidemment prendre corps avec le cours d'une intrigue s'articulant autour de trois axes aux apparences disparates mais qui vont converger sur la mise à jour d'un contexte aussi complexe qu'impitoyable permettant d'élucider les circonstances de la disparition mystérieuse d'un maire déchu. De tout cela émerge une analyse sociale d'une extrême sagacité nous permettant de saisir les rouages complexes qui animent le landernau politique et le monde des entreprises, sous la tutelle obscure du financement des mafias s'infiltrant ainsi dans un système économique dévoyé. C'est ce qui fait la force des romans policiers de Valerio Varesi dont on ne se lasse jamais.

Le commissaire Soneri n’a pas le moral dans La stratégie du lézard de Valerio Varesi.


C’est peu de dire que notre ami Soneri est paumé. C’est l’hiver, le brouillard est tombé sur Parme, et le très télégénique maire de la ville est allé en montagne, accompagner des écoliers au ski alors même qu’un certain nombre de ses conseiller municipaux sont accusés de corruption. Dans le même temps Angela l’envoie voir une vieille amie qui entend sonner un téléphone quelque part dehors dans le noir. Ajoutez un chien perdu agressif et un vieux qui disparait d’une maison de retraite. C’est tout ? Non ce n’est que le début.

S’il commence le roman perdu, Soneri va le terminer enragé, écœuré, désespéré. Dans ce roman, plus encore que d’habitude, Soneri et ses collègues vont se heurter à l’impossibilité d’arrêter ceux qui se trouvent aux commandes du crime. Hauts politiques, grands industriels, responsables des différents groupes du crime organisé en Italie (ici la camorra qui investit massivement dans le nord de l’Italie).

 « Dans un monde tel que le nôtre, la moitié des individus devrait être en prison. Au minimum, pour connivence. La délinquance est aux manettes. La grande, comme les banques et la finance, a imposé ses lois pour continuer d’agir sans que nous la gênions le moins du monde. Et le menu fretin doit supporter nos mises en scène pour donner l’impression aux gens qu’une justice existe. »

Et ce qui le désespère encore plus c’est que tout cela se déroule dans la plus grande indifférence : « Les prédateurs de la finance font la même chose : des saloperies en douce, et à la fin de l’année, un beau gala de bienfaisance martelé par tous les media pour assommer les gens. Nouvelle manière d’asservir le troupeau. »

Alors Soneri déambule la nuit, parle avec un faussaire qui peint de faux tableaux pour les nouveaux riches qui veulent épater leurs amis aussi vulgaires et incultes qu’eux, se console auprès d’Angela et passe beaucoup de temps dans son restaurant préféré. Dans le brouillard dans lequel il se débat c’est tout ce qui lui reste.

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