
L'Alpha et l'Oméga
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Dès les premières pages, l’étreinte glacée de l’histoire m’a saisie. Nadège, mère absente, dévorante et monstrueuse, donne naissance à un fils qu’elle ne voulait pas, mais qu’elle façonne au gré de ses manipulations et de ses démons intérieurs. La relation entre eux, à la fois effrayante et touchante, m’a captivée. Cédric, cet enfant marqué dès sa naissance, semble condamné à une lutte incessante entre l’amour pour sa mère et le besoin vital de se protéger d’elle.
La complexité de Nadège laisse une impression indélébile. Elle incarne une froideur et une violence derrière lesquelles se devine une souffrance indicible. Son amour pour son fils, possessif et dénué d’empathie, est une affection malade qui l’emprisonne et la détruit. J’ai été prise dans ce paradoxe, déchirée entre l'horreur qu’elle suscite et une curiosité insatiable pour son histoire, ce passé si lourd qu’il peine à justifier, éclaire d’une manière troublante ses gestes. Quant à Cédric, sa lutte pour se définir et survivre au sein de cette relation toxique m’a profondément bouleversé. Comment peut-on se construire quand on est à la fois aimé et détruit par la personne qui nous a donné la vie ?
La plume d’Estelle Tharreau, d’une précision clinique, frappe par sa froideur et sa tension constante. Les chapitres courts, presque saccadés, amplifient l’urgence et la suffocation. Chaque révélation et retournement de situation resserre l’étau jusqu’au dénouement fracassant.
Cette lecture m’a habitée bien après la dernière page, me questionnant sur les zones d’ombre que chacun porte en soi et sur les liens destructeurs entre une mère et son enfant. Un récit brut et sans concessions sur l’amour, la haine et la manipulation, où le suspense psychologique se mêle à une analyse poignante de la nature humaine. Estelle Tharreau signe ici une œuvre captivante, d’une rare intensité et impossible à lâcher. Bonne lecture.
Voici la définition d’une meute, chez les loups :
Au moins un loup mature avec un louveteau sur une contrée où ils cherchent leur nourriture et marquent leur territoire en commun.
Une meute, c’est au moins deux individus, le plus souvent l’un domine, est le chef, l’autre obéit, grandit et apprend à son contact. Puis parfois, le second veut devenir le plus fort et les combats arrivent, les égos surdimensionnés prenant le dessus. Que se passe-t-il alors ? Peuvent-ils s’entendre, communiquer ou entament-ils une lutte sans concession pouvant aller jusqu’à la mort d’un des protagonistes ?
Quant à L’Alpha et l’Oméga, les deux sont liés pour l’éternité puis qu’ils sont le commencement et la fin…
C’est avec ces principes que Nadège Solignac élève Cédric, son fils bien-aimé. Un lien fusionnel, étouffant. Elle veut qu’il devienne comme elle, qu’il soit puissant, intouchable, dominateur, tyrannique mais en toute discrétion. Le visage présenté aux autres doit être lisse, convivial, presque empathique.
Cédric va-t-il se couler dans ce moule ou aller à l’encontre des désirs maternels ? Qu’en est-il de la part d’hérédité ? De celle de l’éducation ? De ce que de veut réellement être la personne ? Peut-on s’opposer, lorsqu’on est petit à ce qu’on nous inculque ? Comment faire la différence entre le bien et le mal lorsqu’on n’a rien vécu ?
D’ailleurs, comme le montre le texte, c’est beaucoup plus subtil que ça. Ces deux là s’aiment, à leur manière, de façon bestiale, emportée, sans nuances, en se surveillant, en se jouant l’un de l’autre, en se cherchant. Cédric agit-il pour plaire à sa mère ? Nadège souhaite-t-elle armer son fiston contre la violence, contre les autres, contre ceux qui ne l’aimeront jamais autant qu’elle ? Mais pourquoi porte-t-elle cette noirceur au plus profond d’elle-même, qu’est-ce qui l’anime, l’habite ? Qu’a-t-elle vu ou vécu ? Qu’est-ce qui l’a forgée ?
Pourtant, en apparence, Nadège est une enseignante appréciée, à l’écoute de ses élèves. Il lui est arrivé d’être au mauvais endroit au mauvais moment mais, chaque fois, aucune preuve contre elle. La faute à pas de chance, sans doute…
L’auteur explore les tréfonds de l’âme humaine. Ce qui incite les hommes et les femmes à repousser les limites, à se reparaître des humiliations imposées aux autres, à choisir de faire souffrir et la satisfaction qu’ils peuvent en retirer.
Peu de personnages dans ce récit, des gens atypiques, particuliers, dont on se demande souvent ce qui les guide dans leurs choix, dans leurs relations humaines, dans leur vie.
Le lecteur assiste impuissant à une forme de torture mentale, de manipulation. C’est très bien décrit, amené petit à petit. Les éléments du passé sont donnés au fil des pages afin de nous apporter des éclaircissements sur ce qui unit ou divise les uns et les autres.
L’écriture est comme l’histoire, sèche, abrupte, dure, sans pathos (il n’y a pas de place pour ce sentiment). Chacun des principaux protagonistes s’exprime à tour de rôle, donnant sa version des faits, ses ressentis. Les propos révoltent, font froid dans le dos, nous aspirent et on ressort essoré, vidé.
Estelle Tharreau s’essaie à tous les genres. Avec ce dernier opus, elle réussit un roman noir, psychologique qui interroge et questionne sur la part d’acquis et d’inné dans la destinée ….
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