Il était une fois la guerre
  • Date de parution 03/11/2022
  • Nombre de pages 250
  • Poids de l’article 166 gr
  • ISBN-13 9782372581103
  • Editeur TAURNADA
  • Format 180 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Romans noirs Thriller psychologique

Il était une fois la guerre

4.38 / 5 (130 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite. C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées « là-bas ». Un thriller psychologique dur et bouleversant sur les traumatismes des soldats et les sacrifices de leurs familles, les grandes oubliées de la guerre. « Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience. »

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  • Date de parution 03/11/2022
  • Nombre de pages 250
  • Poids de l’article 166 gr
  • ISBN-13 9782372581103
  • Editeur TAURNADA
  • Format 180 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

On imagine bien que la guerre peut vous changer un homme, mais on reste finalement bien loin du compte. Dans le livre d'Estelle Tharreau, ce ne sont pas seulement les faits de guerre aussi horribles soient-ils qui vont bouleverser la vie de Sébastien et de sa famille. Mais le système militaire, la grande muette comme on appelle souvent l'armée qui va faire preuve d'une lâcheté coupable envers ses hommes. Le retour du soldat est difficile, se réintégrer à la vie civile est une grande douleur, l’abandon de la fraternité, de son corps d'arme est une blessure qui semble ne pas vouloir cicatriser et puis il y a les traumatismes. Le fameux Stress Post Traumatique qui n'est jamais pris en compte dans le roman et l'alcool aidant, ne va pas s'améliorer. Avec une écriture au plus près des événements, le conflit se passe dans un pays imaginaire d'Afrique mais remplacer le Songha par le Mali et vous avez là un parfait exemple. Contrairement à Ceux Qui Restent de Jean Michelin voir ma chronique ICI, où l'écriture reste factuelle et permet au lecteur de garder un peu de recul, Il était une fois la guerre vous prend à la gorge et vous laisse un goût amer. Dans les deux livres la place des familles qui restent à attendre le retour du combattant est très bien abordée. L'éloignement, la distance qui se crée avec sa femme et sa fille est terrible. La narration se fait parfois par un personnage extérieur dont on apprendra qu'il était journaliste grand reporter de guerre, son point de vue est aussi pointu. Le pouvoir des mots s'exerce et nous sommes proche de la faillite annoncée de cette vie d'homme pour qui un jour tout s'écroule. Un roman où la violence des images suggérer, de l'enfance bafouée, des camps de réfugiés et des missions des soldats raisonneront encore en moi pendant longtemps. C'est percutant, bien écrit et ne laissera personne dans l’indifférence. Bonne lecture.

Quatrième de couverture

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite. C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées « là-bas ».

Mon avis

Estelle Tharreau n’en finit pas de me surprendre. A chaque roman, elle soulève une nouvelle problématique et l’analyse avec une finesse exceptionnelle. Dans ce récit, elle parle d’un soldat, mais pas uniquement lui, sa femme et sa fille sont présentes également. Elle nous plonge au cœur de leur vie, des deux côtés. L’homme rattaché à l’armée, une grande famille, et l’épouse qui attend et vit au rythme des départs, des appels quand c’est possible puis des retours.

Quand ils partent, avec leur barda, certains pensent au dépaysement, au fait de vivre une aventure, de servir son pays, d’être utiles. Une fois sur place, il faut s’habituer à la chaleur, au rythme sans pause ou presque, aux conditions de vie très difficiles. Bien sûr, ils se serrent les coudes, s’entraident, plaisantent même parfois pour oublier et faire comme si …. Mais rien n’est simple….

L’auteur a vraiment réussi son récit, elle explique les journées des soldats. Et puis, les relations de ce couple nous envahissent, tel un tsunami. On comprend très vite que lorsque le soldat Sébastien Braqui revient au foyer, Claire, sa compagne ne le reconnaît pas. La faute à la guerre, aux moments très durs qu’il a vécu, la faute à sa pudeur d’homme qui ne veut pas « déverser » et qui garde tout en lui. Alors, forcément, ça le ronge et le fossé se creuse entre eux…. On peut mettre des mots : SPT (stress post-traumatique) mais les fait sont là. Il se sent incompris, tout lui semble futile et dérisoire, il a l’impression de ne plus appartenir à ce monde.

Bien sûr, il y a les psys, les aides ponctuelles, mais seuls ceux qui ont été là-bas, comme lui, peuvent le comprendre. Il se sent seul, il plonge, remonte, replonge. Quand il revient d’OPEX (opération extérieure), il est présent physiquement mais pas sa tête. Son esprit, ses pensées sont encore là-bas. Sébastien se sent coupable, parce que ceux qui restent en France n’ont pas tous les éléments et critiquent les interventions de l’armée au Shonga, en Afrique. Certains les détestent parce qu’ils ont dû tuer. Il voudrait expliquer, partager mais il n’a pas les mots. En plus, quand il est de nouveau en France, c’est pour ne plus penser aux missions, pour se ressourcer…..

Ces hommes brisés, qu’est-ce qu’ils deviennent, qui les accompagnent ? Estelle montre bien les limites du système, ce n’est pas de la mauvaise volonté, c’est simplement que c’est comme ça. Les têtes pensantes n’envisagent pas tout, parent au plus pressé et font des erreurs ….

L’écriture est adaptée et affirmée. Quand l’auteur se glisse dans la peau du reporter de guerre en disant « je », on ne sent pas qu’une femme est derrière le clavier. Ce qu'elle a choisi de présenter est un sujet dur, tout à fait réaliste. Elle le fait avec intelligence et brio, en fouillant les âmes, en creusant la personnalité de ce soldat, brisé par ce qu'il a vu, incapable de passer à autre chose. C'est très bien qu'elle parle d'un lieu qui n'existe pas, ça évite des comparaisons et comme elle le rappelle, il s’agit d’une fiction.

C’est une histoire bouleversante, le lecteur est tellement dedans qu’il se sent impuissant, malheureux pour les uns ou les autres, révolté aussi et il s’accroche à la moindre lueur d’espoir ….

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