
Les eaux noires
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Depuis le décès de son mari Joséfa élève seule sa fille Susy, elle a trouvé un travail de nuit et vivent toutes les deux isolées sur la Baie des Naufragés. Lorsque le corps de la jeune fille est retrouvé sur la plage, Joséfa va sombrer dans la culpabilité, les questions sans réponses mais surtout dans l’obsession de trouver l’assassin. Peu à peu quelques informations filtrent et la rumeur se met en route. Entre les messages d’un corbeau, les non- dits et les petits secrets des uns et des autres, la vie au village va devenir infernale, s’apprêtant à broyer quiconque aura le malheur de sortir du rang. La solitude de Jo, son désespoir sont très bien rendu et ses rapports avec ses collègues de travail ont de quoi donné la chair de poule, on a l’impression d’être dans un monde déshumanisé.
Estelle Tharreau nous propose un enchainement dramatique qui n’est pas sans rappeler le dérapage du cas du petit Grégory. Un engrenage que nul ne peut arrêter se met en marche, sans que l’on parvienne à faire la lumière sur l’assassin. La construction de cette montée en tension est soignée et diablement efficace. J’ai beaucoup aimé le style de l’auteure et sa façon de monter en épingle le moindre événement.
Les jeux entre les différents personnages sont savoureux, tant de haine, tant de ressentiment. On nage en pleine tragédie et déjà on pressent que la fin sera en apothéose. Les voisins proches de Joséfa seront les premiers touchés par le climat délétère qui s’instaure. La psychologie des personnages est dense et nous donne un bel aperçu du talent de l’auteure pour tous les faire vivre. Géographiquement j’ai eu une impression de bout du monde et d’huis-clos tant l’endroit semble inhospitalier et isolé, ce qui ajoute encore à l’ambiance dramatique. Un excellent thriller qui en dit beaucoup sur la nature humaine. Bonne lecture.
Quatrième de couverture
Lorsque les eaux noires recrachent le corps de la fille de Joséfa, personne ne peut imaginer la descente aux enfers qui attend les habitants de la Baie des Naufragés. L'assassin restant introuvable, à l'abri des petits secrets et des grands vices, une mécanique de malheur va alors tout balayer sur son passage…
Mon avis
C’est presqu’au milieu de nulle part … Yprat, une baie peu habitée dans le Nord. Un cul de sac en quelque sorte avec quelques maisons. Tout se sait, tout se voit, tout s’entend … Pourtant dans chaque demeure, il y a des secrets, des non-dits. On s’attarde d’abord sur Joséfa qui élève seule sa fille, Suzy, 17 ans. Elle travaille de nuit et a confié la clé à des voisins obligeants que Suzy pourra appeler en cas de problème. Elle n’a pas vu ou plutôt pas voulu voir que son adolescente est en train de devenir une belle femme… Les enfants restent toujours les « petits » de leur mère. Alors quand Suzy est retrouvée morte dans une tenue légère, cette mère ne peut pas y croire. Ce n’est pas possible, qu’est-ce qui lui a échappé, de quoi est-elle coupable, elle qui a fait le maximum pour sa progéniture ?
Elle harcèle la police, les amies de Suzy, les voisins, celui qui sort le soir pour fumer, celui qui se promène la nuit pour faire des clichés d’oiseaux nocturnes, celle qui voit tout derrière ses rideaux…
Bien entendu, elle n’obtient pas de réponse, personne n’a rien vu ou personne ne veut parler, comment savoir où se situe la limite ? Elle devient lionne, s’accroche, insiste, sombre dans des espèces de délire, se met en colère contre tout le monde. Elle ne comprend pas, elle veut des réponses. On sent que c’est une mère courage, qu’elle se battra toujours quitte à y laisser son emploi, sa santé, ses quelques soutiens ….
Mais la situation traîne, les gens se moquent de cette femme qui continue de croire qu’elle va trouver le coupable. Enfin, sa fille dans cette tenue affriolante, ça voulait bien dire quelque chose non ? Et puis cette maman n’était-elle pas très (trop ?) proche de certains voisins célibataires ? On peut légitimement se poser des questions, non ?
Dans cette baie, tout se sait, mais rien ne se sait. Sans doute la faute à quelques taiseux, à quelques langues de vipère, les uns ne parlent pas assez, les autres parlent trop….pas de mesure et si en plus on rajoute les menteurs….
Avec une plume acérée, quasi chirurgicale, Estelle Tharreau décrit à la perfection ce microcosme humain. Chaque personnage est détaillé dans ses forces, dans ses failles, dans ce qu’il est, dans ce qu’il fait, dans ce qu’il cache, dans ce qu’il montre. Personne n’est vraiment celui ou celle qu’on imagine. Plus on avance dans le roman, plus on découvre de ci de là une petite révélation qui peut changer le cours de l’enquête qui piétine. Cela modifie également notre regard sur les habitants de ce coin paumé où même la nature semble hostile.
Le récit avance au fil des jours, des semaines, des mois. On suit les recherches de Jo, les investigations des policiers. Si la mer pouvait parler, si les vagues pouvaient murmurer… car c’est bien cette baie qui est le témoin majeur, celle qui sait tout et ne peut rien dire. En lisant, je visualisais les flots grondeurs, les cailloux, j’entendais le vent, le bruit du ressac, je sentais l’iode, et j’avais peur parfois… parce qu’on plonge dans cette histoire, elle nous colle à la peau, on ne peut pas la lâcher, on veut savoir, on veut que Jo trouve la paix ou quelque chose d’approchant….
Ce livre est réussi, il y a du rythme malgré un lieu pratiquement fixe qui fait penser à un huis clos, l’angoisse monte au fil des pages car on sent bien que personne n’est clair, qu’il faut se méfier et qu’une étincelle peut tout enflammer.
C’est un excellent thriller avec une approche psychologique des individus très intéressante.
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