 
                        Trilogie Santiago Quiñones Tome 1 Les rues de Santiago
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
« … Après avoir abattu un jeune homme de quinze ans lors d’une arrestation musclée, Santiago Quinones, flic à Santiago du Chili, erre dans les rues de sa ville en traînant son dégoût. C’est ainsi qu’il croise le chemin de la belle Ema Marin, une courtière en assurances qui semble savoir beaucoup de choses sur son passé… »
« Les rues de Santiago » est le premier polar du Chilien Boris Quercia très connu dans son pays pour ses activités dans le monde du cinéma : acteur, réalisateur, scénariste. Il semble évident que ce roman nous arrive chez Asphalte dont le don de découvreur de talents hispanophones est maintenant reconnu, enfin pour nous en tout cas. Bon déjà pour beaucoup d’entre vous, le nom ne vous est sûrement pas inconnu vu que le second roman de Quercia, « Tant de chiens » toujours chez Asphalte a obtenu le grand prix de la littérature 2016, trophée absolument indiscutable d’une institution qui déçoit rarement dans le choix de ses élus.
Ainsi, ce premier roman, quand bien même on puisse lire le second sans avoir connu le premier, permet de faire connaissance avec Quiñones, de poser les premiers jalons d’une personnalité assez complexe pour un individu, qui de toutes manières ne peut être ordinaire vu son métier de flic. Le titre « les rues de Santiago » offrent une dualité dans le sens vu que le héros se prénomme Santiago. De fait le roman parle du travail de flic dans la capitale mais aussi de ces rues que Santiago arpente pour le boulot mais pour aussi assouvir des petits penchants voyeurs en suivant des beautés callipyges.
Comme pour « Tant de chiens », le début est particulièrement fracassant, violent mais aussi empreint d’une humanité, provoquant une intimité, une promiscuité immédiate un peu gênante mais qui vous fait aussi chavirer pour quelques heures à Santiago avec Santiago…
Le personnage est trouble, pas vraiment un moine, pas vraiment un exemple pour un flic, encore moins pour un homme mais il a conscience de ses erreurs et se noie dans des remords qui restent intimes car Quiñones est un bon prototype de macho, de mâle conquérant pas un virtuose de la séduction mais un curieux de la femme, vous lirez.
Par petites doses intelligentes, la psychologie du personnage est révélée mais avant tout c’est un polar qui pulse que vous allez ouvrir puis lire. Les descriptions sont presque inexistantes. A part certaines habitudes culinaires, on ne sait pas qu’on est au Chili et par ailleurs le roman pourrait très bien se dérouler sans les années 60 voire plus loin à l’époque où la Série Noire taillait dans les romans pour les faire rentrer dans un format unique. Pas vraiment d’indices spatio-temporels, tout au service de l’action et des dialogues, et c’est bien, très bien, du bon polar à l’ancienne qui annonce très bien le fameux « tant de chiens ».
Vintage réjouissant.
Bon d’accord, le roman noir rural. Ok, le polar nature writing. Mais tout de même, quel plaisir de retrouver cet environnement urbain qui sent bon le bitume surchauffé, le gaz d’échappement asphyxiant. Il y a le bruit, la foule et cette ambiance survoltée propice aux intrigues les plus violentes. Bref un bon bol de pollution pour se remettre de toute cette chlorophylle absorbée durant ces pérégrinations campagnardes. C’est d’autant plus agréable lorsque l’on se rend dans un pays comme le Chili pour arpenter Les Rues de Santiago de Boris Quercia qui est certainement l’une des très belles découvertes du polar hardboiled que l’on doit aux Editions Asphalte.
L’inspecteur Santiago Quiñones n’a vraiment pas envie de tuer aujourd’hui. Il planque avec son équipe pour faire tomber des membres du gang des Guateros. Mais à Santiago du Chili les opérations policières ont une fâcheuse tendance à se conclure par une fusillade et c’est un gangster de 15 ans qui est abattu par Quiñones. Un peu de paperasse et une ballade dans les rues de la ville pour décompresser et se changer les idées en suivant une belle jeune femme sans se rendre compte qu’elle est également filée par un ex collègue devenu détective privé. De planques en filatures, le jeu tourne mal, lorsque le détective privé est poignardé en pleine rue, quasiment sous les yeux de Quiñones. Qui pouvait donc en vouloir ainsi à son ex partenaire ?
On est tout d’abord surpris par ce personnage de flic magouilleur, qui tente de se fondre dans ce paysage de corruption institutionnalisée. Amateurs de belles femmes il se lance, parfois à son corps défendant, dans des combines véreuses et ne refuse pas, de temps à autre, un petit rail de coke pour se remonter le moral. Néanmoins derrière cette image peu reluisante, l’homme est souvent en proie au doute et se livre à des introspections d’une acuité saisissante sur son métier, sa relation avec la belle Marina mais également sur tout ce qui concerne sa jeunesse et notamment ses relations avec son père. Au final, Santiago Quiñones est un flic lambda, ni bon, ni mauvais, qui fait son métier du mieux qu’il peut dans un univers brutal et violent. Parfois veule, parfois courageux, souvent absorbé par ses réflexions, Santiago Quiñones incarne toute l’ambivalence d’un personnage profondément humain qui peut se révéler complètement démuni et terrorisé lorsqu’il doit faire face à un gang avide de vengeance.
Avec Les Rues de Santiago le nœud de l’intrigue tourne autour d’une escroquerie immobilière qui illustre parfaitement l’ambiguïté de ces institutions corrompues par le biais de ces flics un peu véreux, mais pas foncièrement malhonnêtes qui vont apporter du soutien à une vieille dame tout en servant leurs propres intérêts lors d’une scène à la fois cocasse et morbide. Entre pragmatisme, débrouillardise et respect du règlement chacun fait rapidement son choix pour tirer son épingle d’un jeu qui est forcément biaisé au sein d’une société en pleine décomposition. Mais forcément, la corruption engendre son lot d’actes déloyaux et de magouilles peu reluisantes qui ne resteront pas sans conséquence et qui altéreront la confiance entre les différents protagonistes.
Même si le fond est désespéré et décourageant, Boris Guerçia ne cède pas à cette noirceur exacerbée propre au genre et l’on est ainsi surpris par la tonalité optimiste et enjouée d’un texte vif qui livre par l’entremise de la voix de son personnage principal le fruit de réflexions et d’observations constamment teintées d’un humour parfois malicieux. L’ouvrage oscille entre la violence assez rude de certaines scènes qui n’épargne pas le lecteur et l’envoûtement des réminiscences d’une jeunesse perdue où l’émotion latente habille un personnage captivant.
Et puis il y a cette ville trépidante, turbulente que l’on arpente à longueur de chapitres dans une déclinaison de petits instants quotidiens où l’auteur dépeint, par petites touches très visuelles, une cité que l’on se prend à apprécier au gré de ses cafés bruyants aux effluves enivrantes et de ses rues animées par une foule bigarrée. C’est dans ce décor urbain que Boris Quercia met en scène des règlements de compte entre avocats véreux et flic douteux qui doivent également faire face à la violence de gangs n’hésitant pas à faire usage de leurs armes. Et puis il y a les femmes qui sont forcément fatales en générant rivalités, jalousies dans un climat à la fois sensuel et malsain. Mais au delà du cliché machiste il y a également cette idylle naissante entre Quiñones et Marina générant de très belles scènes de tendresse qui ne sombrent jamais dans la mièvrerie.
Rudes et fiévreuses Les Rues de Santiago déchaînent leurs lots de violences et de passions sur fond de corruption et de combines douteuses. Un polar percutant dont la force de l’impact n’a pas fini de vous faire frémir. Déroutant et séduisant.
Asphalte continue avec bonheur son exploration des nouvelles voix latino-américaines. Bienvenu au Chili de Boris Quercia avec Les rues de Santiago.
Ce matin-là, Santiago Quiñones flic à Santiago du Chili n’a aucune envie de tuer quelqu’un. « Il fait froid, il est six heures vingt-trois du matin, on est tout juste mardi et je n’ai pas envie de tuer qui que ce soit. » Il va pourtant le faire, et c’est un gamin de quinze ans qui va mourir. Pour se remettre, pour oublier, Santiago commence une errance dans les rues de sa ville qui lui fera croiser la belle Ema. Ema qu’il va suivre, sans savoir qu’il met ainsi le pied dans une fourmilière.
Voilà une preuve de plus qu’il n’est pas indispensable d’assommer le lecteur avec des pavés survoltés de 600 pages pour raconter une histoire, faire vivre (et mourir) des personnages et faire partager l’amour pour une ville et ses habitants. En quelques 150 pages ce « petit » roman y arrive très bien.
Alors certes, Quercia ne s’attarde guère sur la procédure policière, ni même sur ce après quoi courent les personnages (appliquant la fameuse théorie du MacGuffin de tonton Alfred). Mais il utilise très bien ce prétexte pour nous entrainer dans les rues de sa ville, et nous faire rencontrer quelques uns de ses habitants. Pas des héros, pas non plus d’abominables salauds, juste des fragments d’humanité, que son flic classe entre gentils et méchants avec des critères assez lâches, très subjectifs mais qui se résument finalement à ceci : ils s’intéressent un peu, ou pas du tout à leurs semblables.
Et finalement, on aurait bien tendance à le suivre et à pardonner bien des entorses à la loi, bien des lâchetés, bien des pas de côté pour un geste, un sourire, un attention. Il résulte de cette démarche une tendresse pour les paumés et un attachement aux habitants de Santiago qui donne envie de partir tout de suite se perdre dans la ville avec Quiñones … ou Boris Quercia.
Boris Quercia / Les rues de Santiago (Santiago Quiño
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