American elsewhere
  • Date de parution 24/03/2021
  • Nombre de pages 936
  • Poids de l’article 446 gr
  • ISBN-13 9782253260431
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Science Fiction Etranger Ouvrage de référence de l'auteur Policier fantastique et supranaturel

American elsewhere

3.65 / 5 (304 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d'errance, Mona Bright, ex-flic, vient d'y hériter de la maison de sa mère, qui s'est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s'attache au calme des rues, aux jolis pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l'utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort, Mona doit se rendre à l'évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants.Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l'œuvre dans ce lieu hors d'Amérique ?Un roman brassant tous les genres de l’imaginaire, et d’une totale originalité. Le lecteur va de surprise en surprise. L’Écran fantastique.Une vision parfaitement maîtrisée d’un au-delà du réel. Le Figaro littéraire.Impossible à lâcher. Page des libraires.PRIX SHIRLEY-JACKSON.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laurent Philibert-Caillat.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 24/03/2021
  • Nombre de pages 936
  • Poids de l’article 446 gr
  • ISBN-13 9782253260431
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Encore un livre qui figurait sur ma liste d’incontournables de l’année. American Elsewhere était un des premiers titres de la collection Albin Michel Imaginaire, traduit par Laurent Philibert-Caillat en 2018. Ce roman de Robert Jackson Bennett m’effrayait beaucoup. Parce qu’il se positionnait entre Stephen King et Neil Gaiman d’abord. Je ne suis pas fan du premier, et j’adore le second : j’étais donc le cul entre deux chaises d’autant que j’avais peur d’être déçue par la comparaison avec Neil Gaiman. Sans compter que c’est un pavé important. Et pourtant… après l’avoir lu en ebook, je suis allée l’acheter en papier. Preuve que la rencontre s’est faite. Et même plus que ça.

Welcome in America – American…

Welcome Wink

J’adore les récits qui mettent en scène l’Amérique profonde. L’Amérique des patelins moisis, des routes interminables à perte de vue, de l’architecture Googie, des motels et des voitures très américaines.

Forcément, quand un récit me plonge dans ce décor dès le début, je signe tout de suite. Prendre le volant, traverser plusieurs états en voiture sur les routes à travers les mornes plaines américaines depuis le Texas, et arriver dans un bled paumé à la Twin Peaks (avec un panneau d’entrée de ville similaire) : j’entends presque la petite musique de Badalamenti résonner dans mes oreilles. Ca y est, je suis séduite : il y a même le petit hôtel miteux et le diner du coin où est bien sûr servi le meilleur café de tout l’état et la tarte spécialité (ici ce n’est pas à la cerise mais à la banane et au bourbon). Bref, bienvenue en Amérique.

Ca me fait tout de suite penser à d’autres œuvres : Sur la route, évidemment, mais aussi Les raisins de la colère, Motel ValparaisoL’épouse de Bois, Thelma & Louise… Des œuvres qui mettent en scène des personnages qui plaquent tout, prennent le volant et la route pour espérer trouver un sens à leur vie « ailleurs », « loin ». Surtout si c’est au milieu de rien. J’aime ce type de récits. Parce qu’on voyage dans des lieux à l’écart, méconnus, et loin des regards. Dans mon imaginaire, c’est justement là qu’il se passe des choses zarbis (comme dans X-files, d’ailleurs souvent Mulder et Scully se retrouvent dans un Petaouchnok bien glauque). Ensuite, parce qu’on prend le pouls de cette Amérique. On connait bien la vitrine pimpante du pays, ses villes dynamiques et brillantes, moins son cœur dans les campagnes et plaines du pays. Il faut dire que ce n’est pas très reluisant comme cadre.

Un style américain

J’aime enfin ce genre de textes, parce que le voyage se livre avec un sentiment d’instantanéité qui me plait. Un langage plutôt courant, au présent de narration, avec des personnages entiers et des dialogues tout aussi bruts de décoffrage. Cela peut vous surprendre, car en général, je n’aime pas ça du tout. Mais je trouve ça typique d’une littérature américaine contemporaine, je m’attends à retrouver ça dans ce genre de lectures. Un style très vivant, sans fard, qui me semble être en parfaite cohérence avec l’esprit américain. Une sorte de liberté de mouvement, de plume et de style.

American Elsewhere offre tout cela à la fois. Un dépaysement, dans une ville au milieu de nulle part qui n’apparaît en plus sur aucune carte. Mona, un personnage écorché, simplement munie de sa bagnole, de ses casseroles familiales, d’une bicoque branlante et de son Glock, fidèle compagnon américain. Des habitants super bizarres, qui auraient fait de très bons figurants dans un épisode de X-files. D’ailleurs, comme Mulder, Mona est flic. L’alternance de points de vue présente plusieurs personnages tout aussi paumés que Mona, dans un village dont certains pensent qu’il n’y a rien au-delà. Bref, Bennett nous offre un récit huis-clos aux horizons très restreints, où l’on tourne en rond et en boucle en croisant les mêmes personnages à moitié défoncés – par la cocaïne ou la vie de merde qu’ils mènent.

Une remise en question de l’American way of life

C’est très palpable dans ce roman. Tout ce qu’on associe à la grandeur de l’Amérique est ici complètement détruit.

Ca commence très vite, avec Mona qui évoque son enfance ballotée de ville en ville à cause du boulot de son père, conditionné aux puits de pétrole. Après la destruction du Saint Pétrole, c’est le modèle de la famille américaine que Bennett bouscule. Wink, c’est une ville bien sous tous rapports a priori. De jolies maisons alignées à la Wisteria Lane, où chaque famille américaine a sa petite voiture, son petit carré de jardin et sa petite boîte aux lettres. Un paradis dont on sait déjà qu’il cache, à l’instar de Desperate Housewives, de sacrés cadavres dans le placard.

C’est ça, American Elsewhere : une Amérique, mais de l’ailleurs; du dessous, du derrière. D’un autre part. Un vrai visage qui se révèle quand on soulève le bout du voile, et qu’on commence à voir. C’est une autre réalité qui se dessine, un peu comme Neverwhere mais en moins magique. Juste en plus glauque, à la fois terriblement réaliste et crade, mais aussi perché. Une sorte de miroir déformant (et le miroir a toute son importance dans ce bouquin).

Un roman d’horreur ? – … Elsewhere

Une prédisposition à l’étrange

American Elsewhere s’inspire très clairement de plusieurs auteurs. L’intertextualité est très forte, et les références à peine voilées. Cela rend la lecture assez savoureuse, d’autant que le cocktail est réussi.

Concernant Stephen King, je ne peux pas en dire grand chose. En effet, j’ai lu Simetierre et Christine dans mon adolescence, mais ça remonte à loin. Et comme j’ai toujours été très impressionnable, j’ai rapidement arrêté à force de faire des cauchemars. Je me souviens néanmoins que ces bouquins avaient sur moi un effet addictif. J’étais happée par son talent de conteur, ses personnages hauts en couleur, et sa manière d’instiller la peur au fil des pages dans une ambiance fantastique assez flippante. Cependant, il me semble que ses récits ne sont pas vraiment horrifiques, toujours situés dans un cadre réaliste. Et je me souviens surtout que je doutais de ce que je lisais et de ce qui se produisait. Ce sont en tout cas des ressentis que j’ai eus à la lecture d’American Elsewhere.

Je trouve que l’auteur a bien utilisé toutes ses inspirations. Elles sont distillées ici et là, minutieusement, sans gros sabots, mais suffisent à poser un cadre et une ambiance. Le panneau d’entrée de Wink m’a automatiquement fait penser à Twin Peaks, et d’emblée, j’ai été conditionnée pour accepter un certain nombre de bizarreries qui se déroulent. De la même manière, Mona flic qui visite un ancien laboratoire scientifique abandonné dont personne ne veut parler m’a fait automatiquement penser à X-files. J’ai donc été là encore été préparée pour la survenue de certains événements du récit.

Du fantastique à la SF avec un peu de merveilleux

De fait, l’auteur glisse doucement mais sûrement du réalisme au fantastique. Si le début du récit peut paraître assez lent, je trouve qu’il permet de bien s’imprégner du cadre réaliste que l’auteur veut poser, et d’apprécier pleinement le glissement qui se fait ensuite, petit à petit.

En effet, la première moitié du récit est très clairement fantastique. Evénements étranges, qui semblent pour l’instant inexpliqués par la raison et la science. Des comportements qui provoquent de l’angoisse, du doute et de la peur. Le sentiment de perdre la boule. Autant d’éléments qui nous tiennent en équilibre sur le fil entre la réalité et un autre chose qu’on ne parvient pas, pendant un bon moment, à définir.

Et puis le roman prend dès la seconde moitié une direction beaucoup plus claire. Enfin, façon de parler. Car là encore, Bennett mélange plusieurs ingrédients et inspirations pour offrir un roman inclassable. En effet, le roman nous donne des éléments de compréhension rationnels, en tout cas explicables de cette manière. En cela, je dirais qu’American Elsewhere se poursuit avec une dimension plutôt SF. Mais cela se mêle toutefois à quelque chose de plus grand et de merveilleux. Et c’est sur cet aspect qu’il m’a semblé avoir des échos évidents à American Gods de Neil Gaiman. Je n’en dis pas plus – j’en ai déjà trop dit.

Finalement, on a dans ce roman plusieurs références et inspirations qui se côtoient, pour aboutir à une œuvre protéiforme, à plusieurs têtes et complètement inclassable. Je ne pense pas avoir lu une œuvre aussi nettement rattachée à d’autres être aussi unique en son genre et fonctionner aussi bien.

Avec une bonne dose d’horreur lovecraftienne

Dernier élément qui m’a plu dans ce roman, c’est son ambiance horrifique et la manière dont elle est mise en place. Tout se fait dans la suggestion. L’horreur, longtemps, ne se montre pas. On la sent, on la pressent, on subit son ombre qui plane sur Wink. Ou l’art de poser les choses sans les dire vraiment, de laisser le lecteur faire travailler son imagination. C’est très lovecraftien : avant que le monstre ne pointe le bout de son nez avec ses tentacules, le lecteur a eu le temps de flipper tout seul avec une installation très lente d’un certain malaise. Comme Lovecraft, Jackon Bennett réutilise les images sensorielles, le recours aux superlatifs et même un vocabulaire similaire (le fameux « abomination »).

On pourrait regretter les passages « explications », très scolaires et un peu artificiel, qui cassent le rythme et l’atmosphère savamment installée jusque là. Néanmoins, comme je suis du genre à ne jamais rien comprendre toute seule et qu’il faut toujours qu’on m’explique les choses, j’ai été plutôt contente de les voir là. Pour ma part, ça m’a permis de me raccrocher aux branches – sans quoi j’aurais été complètement larguée. Et quand l’horreur arrive enfin, elle est presque drôle – un petit côté grotesque qui permet d’accepter la vision du monstre tentaculaire et poisseux. En cela, American Elsewhere s’inscrit dans une veine très new weird, et ça a résonné avec ma récente lecture de Lazaret 44.

Malgré tout, là encore je trouve que l’auteur est parvenu à créer quelque chose d’original en se détachant de ce modèle. Il y a dans ce roman quelque chose qui va bien au-delà d’une esthétique de l’horreur. Celle-ci n’est pas gratuite, ni le but du propos. American Elsewhere dépeint une Amérique en négatif, interroge ce qui fait notre humanité, notre capacité à vivre avec d’autres espèces, et aussi les limites des découvertes scientifiques. Quel point de non retour ? Jusqu’où faut-il aller pour préserver l’Humanité ? Je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de le découvrir… !

American Elsewhere est un roman de Robert Jackson Bennett que j’ai mis du temps à ouvrir enfin. Ca a été ma meilleure lecture de février. Je m’attendais à… je ne sais pas trop, en fait. Rien, plein de choses, un monstre inatteignable, tout ça à la fois. Pourtant, je suis rentrée dedans tellement facilement, et j’ai été complètement captivée du début à la fin. J’ai retrouvé des références et des influences qui me plaisent beaucoup, et qui ont rendu ma lecture particulièrement savoureuse. J’ai trouvé remarquable la manière dont Bennett s’en détache de manière intelligente pour offrir un roman passionnant, réussi et unique en son genre. Pour moi, c’est un zéro faute : j’ai adoré ce bouquin.


Un des grands évènements de cette fin septembre est sans doute le lancement de la collection Albin Michel Imaginaire, le département dédié à l’imaginaire chez Albin Michel, dirigé par Gilles Dumay. Tout d’abord, trois romans vont paraître le 26 septembre: Anatèm T1, de Neal Stephenson, Mage de bataille, T1, de Peter A. Flannery, et American Elsewhere, de Robert Jackson Bennett. Anatèm T2 et Les étoiles sont Légion, de Kameron Hurley suivront le 30 octobre. American Elsewhere est présenté comme étant un mélange de thriller et des univers de Stephen King et Lovecraft. Le roman a obtenu le prix Shirley Jackson, catégorie roman en 2013.

Un roman addictif et extrêmement bien construit

American Elsewhere est un gros pavé, il fait quasiment 800 pages. Pourtant, ne vous laissez pas décourager par sa longueur, c’est un roman que l’on peut qualifier d’addictif, et cela dès le début. Les premières pages nous plongent dans un univers étrange et énigmatique et on tourne très vite les pages, pris du désir de vouloir en savoir plus sur toute cette histoire et d’en connaitre le fin mot. L’histoire du roman se situe de nos jours aux États-Unis. Mona Bright, une ancienne flic, hérite à la mort de son père d’une Dodge Charger rouge et surtout d’une maison située au Nouveau Mexique. Cette maison appartenait à la mère de Mona et se trouve dans la ville de Wink. Seul problème, la ville ne se trouve sur aucune carte. Armé de sa Dodge Charger et de beaucoup de patience, Mona finit par trouver Wink, paisible bourgade américaine où le temps ne semble pas avoir de prise.

Voilà pour le tout début, mais très vite Mona va se rendre compte que les choses ne sont pas si faciles, que la ville semble cacher des choses et se plier à certaines règles assez étranges. Mona va découvrir que sa mère a bien vécu dans cette ville et était l’une des scientifiques travaillant au sein du laboratoire Coburn sur la mesa, créé en 1968 par le docteur Coburn. Ce laboratoire travaillait sur des projets secrets. Le fait que Mona enquête sur son passé, puis sur la ville de Wink, donne un côté thriller au roman. Mais, peu à peu, le roman change et bascule dans l’horreur avec ses différentes révélations. Robert Jackson Bennett tient son lecteur en haleine avec ses surprises et arrive à retenir l’attention tout au long des 800 pages. Aucune longueur, une tension qui se maintient tout au long du récit, et une ambiance extrêmement bien mise en valeur en font un roman très addictif. Tout cela est renforcé par la très bonne construction du roman, avec un rythme soutenu et un aspect cinématographique certain. Le roman pourrait d’ailleurs sans problème faire l’objet d’une adaptation en série. Le style est fluide, imagé et contribue à rendre le roman aussi immersif.

Influences

L’éditeur parle dans les influences de l’auteur de Stephen King et Lovecraft. Il est aussi mentionné Neil Gaiman par d’autres sources. On retrouve un peu de ces trois auteurs dans ce roman mais Robert Jackson Bennett a su dépasser ses influences et se les approprier de très belle manière. Un des aspects fondamental du roman est l’interrogation sur la réalité, sur ce qui fait notre quotidien et savoir s’il n’existerait pas des passages vers autre chose. Qu’est ce qui définit vraiment ce que l’on considère comme la réalité? Les choses et les gens sont ils ce qu’ils semblent être? Mona va très vite être amenée à s’interroger sur tout cela et à se questionner sur sa propre santé mentale.

On trouve ainsi mention de tentacules, d’anciens, et certains passages font penser à des textes de Lovecraft. Certains personnages font aussi penser à des personnages d’American Gods. Mais ce qui est surtout marquant dans le roman, c’est l’interrogation sur la réalité, sur la distorsion de la réalité. Et, même si on devine certaines choses assez facilement, ou si certains passages auraient pu être raccourcis, les questionnements abordés dans le roman et toutes ses autres qualités rattrapent vite ces petits défauts. Là où Robert Jackson Bennett prend le contrepied par rapport à Lovecraft, c’est avec ses personnages (beaucoup de personnages importants sont des femmes) et surtout avec son personnage principal, Mona. Mona est un personnage attachant, très travaillé, à la fois fort et plein de doutes et de fêlures, et de ce fait une des grandes forces du roman. Robert Jackson Bennett prend d’ailleurs du temps pour caractériser l’ensemble de ses personnages, leur apporter une personnalité et un caractère, même pour ceux que l’on voit très peu de temps.

Critique de l’Amérique moderne

Le roman met en scène la ville de Wink qui a une grande importance dans le récit. Wink apparait comme une ville figée dans le temps, où tout semble parfait et merveilleux, où le bonheur semble accessible pour tout le monde. La ville fait un peu penser aux villes américaines typiques des années 50 ou encore aux villes de banlieues que l’on peut voir dans une série comme Desesperate Housewifes. D’ailleurs, comme dans la série, la réalité semble bien différente de ce qu’elle montre au premier abord. Sous le vernis de la perfection, la réalité est tout autre et quand le voile se lève, l’horreur apparait. Les comportements étranges des habitants, les règles étranges en vigueur dans la ville (on ne sort pas la nuit, et on ne va pas dans certains endroits) font peu à peu se fissurer cette image de perfection.

On retrouve aussi un questionnement sur les armes à feu et leur utilisation aux États-Unis avec notamment cette phrase très lourde de sens : »Tout bon Texan, au fond de son cœur, est persuadé que n’importe quel problème peut être résolu par l’emploi d’une arme de gros calibre. » Pourtant, là aussi, la vérité est frappée de plein fouet par ce qui se passe dans la ville de Wink. Le roman offre d’ailleurs un final de toute beauté avec des scènes d’anthologie, qui resteront longtemps dans mon esprit. Je suivrais avec attention les autres parutions de Robert Jackson Bennett, tant ce roman m’a marquée.

American Elsewhere est donc un roman captivant et intelligent qui va bien au delà de ce qu’il peut paraitre au premier abord. Ses thématiques sont nombreuses et questionnent le monde moderne. Réussir un roman d’une telle richesse et garder intact l’intérêt de lecteur sur autant de pages est vraiment brillant. Tout comme l’utilisation qui est faite du surnaturel avec un excellent questionnement sur la réalité, mis en valeur par une lecture possible du roman à plusieurs niveaux. Une grande réussite!


Ce livre est un peu loin de mes lectures habituelles mais sous l’impulsion de mon copain, qui l’a vraiment bien apprécié, et de tous les avis positifs qui tournaient un peu de partout, j’ai fini par le sortir bien plus tôt que ce que j’imaginais quand je l’ai rajouté à ma PAL (vu qu’à la base je voulais attendre d’avoir terminé la trilogie Divine Cities du même auteur avant de me lancer dans celui ci).

Nous suivons ici Mona Bright, une ex-flic qui vient d’hériter de sa mère, qui c’est suicidée il y a 30 ans, une maison à Blink, Nouveau-Mexique. Celle ci est tout étonnée car elle n’avait jamais entendu parler de cet endroit avant. Vu qu’il ne lui reste que très peu de temps pour accepter l’héritage, elle décide sur un coup de tête d’aller sur place voir un peu l’endroit.Mais on ne débarque pas à Blink si facilement. Déjà la ville n’apparait sur aucune carte et ce n’est qu’en approchant vraiment très prés que les gens commencent à en avoir entendu parler. Et ensuite la ville entière semble être sortie d’un catalogue des années 80, comme si rien n’avait changé depuis.

Bien sur Mona ne peux pas s’empêcher de vouloir en découvrir plus sur sa mère et commence à enquêter sur les circonstances de sa mort. Mais la ville semble pleine de secrets très mystérieux, et il sera plus difficile qu’elle l’imagine de commencer à y voir clair …

 

Vu ce que j’avais déjà lu de lui avant, je savais que l’auteur réussissait bien à créer des ambiances particulières et très riches grâce à son imagination fertile. Et ici il ne m’a pas déçu une nouvelle fois.

Dés le début tout semble très bizarre dans Wink. Et si il faudra pas mal de temps à Mona pour se rendre compte que les choses sont plus étranges que ce qu’il parait, pour nous lecteur, on s’en rend compte très rapidement (car on ne suis pas que Mona comme protagoniste).On est totalement dans un livre d’ambiance ici. Et pourtant malgré tout on est aussi totalement sur un page turner car il se passe toujours un événement ou un nouveau point de vue qui nous fait nous rendre compte petit à petit de la réalité de la ville, et ce sans tomber dans le livre d’action. Ça peut sembler contradictoire sur le papier mais ça marche très bien ici.

Du coup je trouve que la sauce prend bien. Contrairement à certains livres de ce genre, je pense à quelques Stephen King comme Simetierre par exemple ou j’ai fini par m’endormir avant d’arriver à la fin, ici ça a bien fonctionné avec moi. Et c’est tant mieux car avec ses quasiment 800 pages il aurait été facile de se perdre et de trouver le temps long.

Je pense que le bon point a été de nous faire partager aussi les points de vue de personnages bien plus impliqués dans le coté bizarre de la ville dés le début. Du coup on a l’impression d’avoir de l’avance sur la découverte par rapport à Mona et on ne peux s’empêcher de se poser des tonnes de questions sur les événements qui viennent de nous être racontés et sur la relation entre les différents indices dont on dispose à ce moment la.Car en fait c’est totalement ça. On est sur une énigme en forme de puzzle dont les éléments nous sont dévoilés petit à petit jusqu’à la pièce centrale qui donne un sens à tout et qui arrive sur la fin.

Ce coté enquête et mystère à résoudre de façon limite policière m’a vraiment bien plu, je me sentais impliquée dedans et je voulais savoir ce qui se passait vraiment.

Pour le coté fantastique/SF c’est vrai que ça fait très Lovecraft-ien sur certains coté même si l’auteur ne le revendique pas. Difficile d’ailleurs de vraiment classer ce livre dans une catégorie, c’est un gros mélange de genres.

Pour autant je n’ai pas trouvé l’ensemble particulièrement angoissant, ni effrayant. Pour moi on est très loin d’un livre d’horreur même si il s’en approche par certains cotés. Je pense que j’étais peut être trop dans l’envie de savoir ce qui se passait vraiment et du coup je suis passé à coté de ce point la. 

Dans l’ensemble j’ai passé un bon moment dans cette ville très mystérieuse. Ce n’est pas non plus une lecture qui me restera en tête sur des années mais on ne peux pas dire que je me suis ennuyé ou que j’ai trouvé le temps long, loin de la. Du coup on peut dire que c’est un pari réussi et que je suis satisfaite de ma lecture.

16/20


Quatrième de couv’ :

Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d’errance, Mona Bright, ex-flic, vient d’y hériter de la maison de sa mère, qui s’est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s’attache au calme des rues, aux jolis petits pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l’utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort (fuyez le naturel…), Mona doit se rendre à l’évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants. Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l’oeuvre dans ce lieu hors d’Amérique ?


Mon avis :

On peut dire qu’Albin Michel a fait un sacré tollé dans la blogo SFFF en annonçant une collection spécialisée dans l’imaginaire avec la sortie de 3 livres pour cette rentrée et ils font un gros carton partout. J’avais lu plein plein de chroniques plus dithyrambiques les unes que les autres qui donnaient très envie et j’ai eu l’agréable surprise de me voir proposer American Elsewhere en SP par une Eva fort sympathique, merci à toi ^^

  • Une petite ville mystérieusement bizarre :

Bienvenu à Wink, petite ville reculée où tout le monde se connaît, tout est propre, bien rangé, hyper lisse, pas un brin d’herbe qui dépasse. Un bon havre de paix pour petite famille à la Desesperate Housewife sans femme désespérée car tout transpire le bonheur et la vie bien réglée et tranquille…en apparence. Des choses grouilles dans les ombres, la nuit il n’est pas conseillé de sortir et il y a même des zones interdites, il est de même très étrange de voir débarquer quelqu’un d’étranger dans cette ville, autant dire que l’arrivée de Mona provoque un petit séisme de nouveauté et d’inquiétude chez les autochtones. Wink est également surplombée d’une superbe lune…rouge-rose et des éclairs parcourent le ciel toutes les nuits sans bruit…Une ville construite autour d’un mystérieux laboratoire gouvernemental aux recherches secrètes, les scientifiques ont-ils découvert quelque chose ?

  • Une héroïne froide et quelques personnages énigmatiques :

On fait connaissance de Mona, 37 ans, en train d’enterrer son père un peu à l’arrache et sans grande émotion. Elle n’avait pas beaucoup de contact avec lui et se trouve seule à la cérémonie à part le fossoyeur c’est dire si le bonhomme n’était pas très apprécié…Mona n’a qu’une hâte, récupérer la Dodge Charger 1969 rouge de son père qu’il ne lui a jamais permis de toucher de son vivant et elle aura la surprise d’apprendre qu’elle a également hérité d’une maison à Wink…de sa mère…petit choc à encaisser, sa mère s’est suicidée lorsque Mona avait 7 ans et n’avait jamais évoqué cette ville ni cette possession, il lui reste 11 jours pour toucher cet héritage avant expiration du lègue, Mona fonce donc sur les traces de cette mère qu’elle ne connait pas. Trouver Wink va se révéler ardu, la ville n’est pas référencée par les administrations gouvernementales, Mona va se repérer grâce à des papiers portant le nom de sa mère provenant du laboratoire Coburn installé près de la Mesa Abertura. Elle arrive lors d’un enterrement et prend rapidement possession de la maison de sa mère. Personne ne se souvient de Laura Alvarez et personne ne parle du laboratoire, l’enquête est épineuse. En se baladant dans le parc principal de la ville, Mona tombe sur un monument aux morts en hommage aux victimes de la tempêtes qui frappé la ville le 1è juillet 1983…le jour où sa mère s’est suicidée, coïncidence ? Mona sera également victime d’hallucinations auditives et visuelles en plus de recevoir un appel anonyme lui sommant de quitter Wink. Ambiance.

En parallèle, on suit le boss du Roadhouse, Bolan. Rien ne nous est caché sur ses activités, il est celui qui a fait exécuté Mr Weringer, il écoule massivement de l’héroïne, fait travailler des prostituées dans sa boite et se débarrasse des gêneurs avec sa fine équipe de bras cassés pas très futés quoi que Zimmermann sort bien du lot comme exécutant. Bolan n’est certainement pas le cerveau des opérations, un étrange homme lui a fourni un télétranscripteur qui marche d’une façon particulière pour donner les ordres et directives. Il se fait des millions mais il a de plus en plus de mal à continuer car il comprend qu’un truc ne tourne pas rond à Wink.

« Ne pas mordre la main qui le nourrit se révèle de plus en plus difficile, ces derniers temps. »

On rencontre deux personnages qui auront le plus d’interactions avec Mona, Mme Benjamin qui travaille au tribunal mais qui régente également la vie à Wink et Mr Parson qui tient le motel où descend Mona à son arrivée. Ce dernier va finir par demander à Mona d’utiliser ses connaissances de flic, même si elle a raccroché, pour trouver qui a assassiné son ami Mr Weringer ainsi que la deuxième victime.

Pour l’heure, l’impensable a eu lieu : l’un d’eux est mort. Non, pire que ça : il a été assassiné. Comment une telle chose a t-elle pu arriver ? Est-ce que la mer clapote dans le ciel ? Est-ce que les planètes se percutent ? Est-ce qu’on peut tenir les étoiles dans la paume de sa main ? Non, non.

On aura également la transcription de plusieurs enregistrements entre 1973 et 1983 des scientifiques du laboratoire Coburn. Peu à peu ils vont faire part d’étranges faits et il y aura une belle perte de pédale rapporté par ceux qui parlent au Délégué du Personnel.

  • Une lectrice…ennuyée :

Comme le disait le titre du précédent paragraphe, j’ai trouvé Mona très froide même si sa vie plutôt traumatique explique beaucoup de choses et la fin du livre rattrape pas mal cette opinion quand elle prend la bonne décision même si ça revient à s’arracher le coeur elle-même. J’ai eu du mal avec les personnages de Wink qui ne sont pas du tout creusé j’ai trouvé mais…il n’y a rien à creuser en fait….vu qu’ils sont….et je ne peux rien dire ce serait vous spoiler gravement. Donc, je rebondis sur l’interrogation du toutou qui tatillonne, « qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? » bonne question…et grosse illumination mais je vais perdre tout mon lectorat masculin et passer en sus pour une grosse psychopathe…allons-y gaiement ^^

J’ai peu lu de Lovecraft car il m’ennuie beaucoup et ne me fait pas flipper une seconde, c’est exactement ce qui ce passe ici, beaucoup de blogueurs parlent d’une ambiance lovecraftienne et c’est tout à fait exact mais c’est très lent….trop lent….il y a beaucoup de bla-bla entre 2 petites choses curieuses qui se passent, la tension a largement le temps de retomber, pour moi en tout cas. Dans le genre fantastique horrifique, mon maître par excellence est Graham Masterton, je l’ai découvert dans Walhalla où il éclate la couille droite de son héros à coup de masse, l’histoire d’amour envers cet auteur a débuté immédiatement, coup de foudre (oui oui les mecs vous avez bien lu ^^) mais surtout l’ambiance est dans chaque mot ou presque, tout est fait pour rendre le récit prenant et être dans l’expectative. Mon deuxième maître c’est Sire Cédric (oui je sais il a inversé l’ordre mais pour moi ce sera toujours Sire Cé), je l’avais déjà lu dans Angemort et L’enfant des cimetières ainsi que des nouvelles chez feu l’Oxymore mais c’est dans De fièvre et de sang, quand on se trouve dans la tête de la future victime, pendue par les pieds au-dessus d’un saut attendant impuissante que le tueur vienne lui trancher la gorge pour qu’elle se vide de son sang….être aux premières loges pour goûter sa terreur c’était extra…..bref….

Je suis la première déçue d’être déçue mais c’est ainsi et j’espère que mon petit texte explicatif ne vous aura pas effrayer, promis je suis une vraie gentille ^^

En bref, je vois bien les qualités d’American Elsewhere, mais la psychopathe bourrine que je suis n’en a pas assez (avis très personnel). Pour autant, je conseille tout de même la lecture pour ceux qui aiment les romans d’ambiance un peu glauque posée par touches délicates, tout en douceur, qui ne sont pas fan d’effusion de sang et qui ont une affinité avec Lovecraft et consorts.

Ça y est les trois premiers livres d'Albin Michel Imaginaire peuvent se trouver chez tous les bons dealers de livre ! Albin Michel Imaginaire m'ayant permis de lire American Elsewhere de Robert Jackson Bennett en avant-première, je peux d'ors et déjà vous donner mon avis sur ce roman qui fait beaucoup parler de lui dès sa sortie !





Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d errance, Mona Bright, ex-flic, vient d'y hériter de la maison de sa mère, qui s'est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s'attache au calme des rues, aux jolis petits pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l'utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort (fuyez le naturel...), Mona doit se rendre à l évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants. Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l’œuvre dans ce lieu hors d Amérique ?


Bienvenue à Wink cher lecteur, petite ville calme du Nouveau-Mexique. Un petit coin de paradis difficile à atteindre, car il ne figure sur aucune carte officielle, à tel point que tout le monde semble ignorer cette ville, même le fisc américain c'est dire ! Mais Mona Bright, ex-flic, qui vient d'hériter de la maison de sa mère à Wink est bien décidée à atteindre la ville et à découvrir qui était sa mère avant que celle-ci s'installe au Texas et ne devienne cette femme schizophrène, effrayée par le monde extérieur. A Wink, Mona va découvrir une bourgade qui pourrait servir de modèle au rêve américain des années 50, mais au-delà de cette image de ville utopique, les coins sombres de Wink semble bruirent à la nuit tombée et les habitants savent que, dans ce cas là, il vaut mieux rester chez soi et surtout, surtout ne pas regarder ce qui se balade aux abords des bois. Mona, elle, n'est pas de Wink et le comportement des habitants heurte ses instincts de flic mais fouiner à Wink, est ce vraiment une bonne idée ?



À Wink, aucun automobiliste ne dépasse les 50 km/h. Les voitures glissent dans les rues des lotissements aussi doucement que des gouttes de pluie sur une fenêtre. Il n’y a aucune raison de se presser ; rien n’est vraiment loin et aucun problème n’est véritablement urgent. Si vous êtes en retard, tout le monde se montre compréhensif. 



J'attendais avec impatience ce roman dont j'avais l'intuition qu'il ne pouvait que me plaire, en plus, il faut avouer, j'aime beaucoup la couverture d'Aurélien Police ! Dès qu'il est arrivé, j'ai tout de suite mis mes lectures en cours de coté pour commencer mon immersion dans l'Amérique profonde et premier constat, il est très très dur de reposer ce livre une fois qu'on l'a commencé ! Les presque 800 pages d'American Elsewhere, je ne les ai pas vu passer : ce livre est avant tout un très bon page turner. A mon avis, c'est en parti dû à un récit qui monte crescendo en tension mais aussi parce que Robert Jackson Bennett manie très efficacement le changement de point de vue tout au long de ce livre pour nous faire partager l'histoire de Wink à travers un nombre assez impressionnant de personnages. Ainsi le récit avance à partir de multiple points de vue où le bizarre se mêle à l'étrange pour former une fresque qui se découvre comme un puzzle : pièce par pièce.



Il y a, dans Wink, certaines maisons dans lesquelles on ne voit jamais personne entrer, et pourtant la pelouse est tondue, les arbres taillés, les parterres bien entretenus et en fleurs. Parfois la nuit, pour peu que vous regardiez - bien sûr, vous n'en ferez rien -, vous verriez des visages pâles apparaitre aux fenêtres noires.



A Wink, rien ne change, rien n'évolue... la ville est comme figée dans le temps et chacun s'attèle à ce que cela reste ainsi. La ville semble coincée dans un après-midi d'été perpétuel où il fait bon regarder un match de baseball ou prendre un thé glacé à l'ombre d'une véranda, mais à Wink il y a aussi des zones interdites et des coins sombres dont personne n'a envie de parler et puis il y a la mesa et Le Labo... Moi ça me rappelle la petite ville d'Eurêka dans la série du même nom, le coté bon enfant en moins ;) Robert Jackson Bennett a placé son récit à la frontière de ceux de Stephen King et de H. P. Lovecaft et nous propose une sorte de huis-clos entre étrangeté et secret d'état. L'auteur nous plonge au cœur d'un récit SF extrêmement bien mené.


Le seul défaut que je mentionnerai pour ce livre est l'absence de zones d'ombres lorsque l'on a terminé le livre : un défaut pour moi qui sera surement un atout pour beaucoup d'autres. Mais j'ai envie de dire peu importe la fin, seul le chemin compte ! Car ici c'est bien le cas, Robert Jackson Bennett en conteur de talent, tisse les fils de son récit de main de maitre et c'est la tension qui monte crescendo et les secrets qui se dévoilent petit à petit qui font d'American Elsewhere un livre qui happe son lecteur dès les premières pages pour ne plus le lâcher ensuite. La fin finalement n'est que le point culminant d'un récit où drame, horreur et thriller se mélange efficacement et, il faut bien le dire, très intelligemment. On y retrouve un trait que j'aime beaucoup dans les récits de Lovecraft : la suggestion plutôt que des scènes sanglantes ou macabres qui révèlent un peu tout en laissant l'imagination du lecteur combler les interstices.



Il est un type d'obscurité particulier qu'on ne peut imaginer tant qu'on n'y est pas plongé. Des ténèbres si profondes et totales qu'elles vous font douter d'avoir jamais vu la lumière, et de l'existence du monde même...


Au final, American Elsewhere a tenu ses promesses et j'ai passé un excellent moment de lecture avec mon pavé (779 pages exactement). Des chapitres courts, des points de vue multiples, un récit construit avec intelligence et un savoir faire de conteur qui fait de ce livre de Robert Jackson Bennett, un page turner efficace et une lecture addictive. Il en ressort pour moi, une envie de découvrir les autres livres de l'auteur qui sait efficacement jouer de ses influences tout en construisant un récit original et créatif. Albin Michel Imaginaire frappe fort pour ses premières sorties et franchement mon petit cœur de lectrice approuve !


Tout bon Texan, au fond de son cœur, est persuadé que n’importe quel problème peut être résolu par l’emploi d’une arme de gros calibre.


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