À l'ouest rien de nouveau
  • Date de parution 14/06/1973
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 140 gr
  • ISBN-13 9782253006701
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Allemagne Romans étrangers

À l'ouest rien de nouveau

4.22 / 5 (3594 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Il faut relire À l’ouest rien de nouveau et la voix vibrante de ce jeune soldat allemand qui vécut l’expérience effroyable que fut pour cette génération encore adolescente l’épreuve de la Grande Guerre.Car comme l’écrit Patrick Modiano, « l’un des privilèges de la littérature, c’est justement de rompre le silence, de crever la carapace du conformisme, des idéologies et des mensonges politiques, de dire “Je”, au nom de ceux qui n’ont pas pu parler ou que personne ne voulait entendre ». En 1928, Remarque commet donc le sacrilège de donner pour la première fois la vision de cette jeunesse sacrifiée, à laquelle il appartenait. Plus de glorification des faits d’armes, mais l’omniprésence de la mort et le tableau de l’Apocalypse. Le livre est interdit. Il deviendra un film mythique, que les autorités allemandes essaieront d’interdire également. Mais la puissance d’évocation de cette œuvre est telle qu’elle résiste à toute censure. Elle incarne si justement la bêtise et la cruauté infinies des hommes qu’on pense forcément au désastre des conflits suivants, à la marque indélébile laissée aux survivants. Ecrit à la première personne, au présent, avec une sobriété qui souligne l’horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fond de l’enfer, dans la plus déchirante intimité.

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  • Date de parution 14/06/1973
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 140 gr
  • ISBN-13 9782253006701
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Paul Baümer est tout juste adulte lorsqu’il est mobilisé. Il n'a alors pas de projet d'avenir déterminé. L'instruction militaire préalable au départ sur le théâtre du conflit suffit pour les transformer, lui et ses camarades, d'une manière plus radicale que ne l'ont fait dix années d'école : "apprendre qu'un bouton bien astiqué est plus important que quatre tomes de Schopenhauer, réaliser que ce n'est pas l'esprit qui a l'air d'être prépondérant, mais la brosse à cirage. Que ce n'est pas la pensée, mais le système. Pas la liberté, mais le dressage."

Le ton est donné : en même temps qu’un témoignage aussi dur que sincère du quotidien d’un soldat depuis le front de la Première Guerre mondiale, "A l’ouest rien de nouveau" est un poignant plaidoyer contre l’absurdité et la violence de la guerre.

Le narrateur nous immerge dans un quotidien marqué par le manque de sommeil, les longues heures d'attente, la honte, qu’il faut bien surmonter, d’utiliser en plein air des latrines communes, d’être pris de coliques au premier feu. La faim et l’inconfort lié au matériel inadapté sont aussi omniprésents, c’est le règne de la débrouille pour trouver un morceau de pain ou une paire de bottes.

Mais ce n’est pas le pire. Il y a l’insupportable. Les incessants rugissements de la bataille ; les feux roulants et les tirs de barrage, les mines, le gaz… ; la mort devenue à la fois intime et fracassante, qui s’accompagne d’une innommable terreur ; les hurlements des camarades aux chairs broyés qui réclament leur mère ; les crises d’angoisse qui poussent certains à quitter brusquement la lumière blafarde des tranchées pour s’exposer à l’ennemi ; l’odeur lourde du sang, comme un mélange de chloroforme et de pourriture, qu’apporte le vent, et qui donne des malaises ; des scènes terribles, apocalyptiques, où le martyre des hommes côtoie celui des chevaux, dont les cris de douleur sauvage rendent fou.

La guerre transforme l’esprit comme le corps. Les sens se parent d’une acuité plus forte, le corps entre en communion avec une terre devenue refuge, dans laquelle il s’enfonce, qui devient au moment du combat l’unique amie, l’unique famille.  

"Nous sommes devenus des animaux dangereux, nous ne combattons pas, nous nous défendons contre la destruction."

On se raccroche aux brefs moments de joie fugace, le fait d’avoir reçu du courrier, ou déniché un fût de margarine. La camaraderie, surtout, permet de tenir, et de supporter voire de combattre la malveillance et la cruauté de certains supérieurs qui trouvent dans cette guerre prétexte à exercer une autorité dont il n'aurait jamais rêvé dans le civil. La solidarité, l'humour et la dérision deviennent des formes de résistance contre la démence et le total abattement.

Mais la guerre sonne surtout le glas, sans doute pour toujours, de l’insouciance et de l’espoir, le goût des projets. Son absurde iniquité et sa cruauté ont tout rendu vain. Car si la guerre existe, preuve de l’échec de l’humanité, à quoi servent la pensée, la culture ?

Le narrateur exprime par ailleurs avec une honnêteté bouleversante le fait qu’à la guerre, il n’y a pas d’héroïsme. C’est le hasard, avec tout l’injustice que cela comporte, qui permet de rester en vie. La guerre elle-même n’est qu’une question d’intérêts politiques soumis à la versatilité de décideurs qui font de vous de la chair à canon, un concours de circonstances qui font de l’autre, de manière arbitraire, un ennemi. Et cette prise de conscience est d’autant plus douloureuse qu’elle s’accompagne de celle qui fait réaliser que sur le champ de bataille, la peur de la mort est la plus forte, et empêche de se révolter face à cette absurdité. Et quel que soit alors celui qui vous fait face, il n’existe plus en tant qu’autre ; l'angoisse, la fureur et la soif de vivre vous font lancer votre grenade contre n'importe qui.

Paul Baümer est allemand, mais cette précision est sans importance : son récit est universel, et sa spontanéité comme son éloquence, sa capacité à rendre les odeurs, les sons, la texture de son environnement, en font un témoignage aussi prégnant qu’émouvant.

"Nous sommes délaissés comme des enfants et expérimentés comme de vieilles gens ; nous sommes grossiers, tristes et superficiels : je crois que nous sommes perdus."


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