Alice au pays des merveilles

Voici un très beau livre de belle facture, j’ai apprécié le format suffisamment petit pour les mains d’enfants et vraiment agréable au touché. On ne s’en lasse pas de cette couverture molletonnée et souple sans parler du joli ruban rouge pour ne plus se perdre dans sa lecture et faire comme les grands. Sur la couverture seuls les illustrations et le titre sont glacés ce qui est du plus bel effet. Le papier est épais et glacé du coup c’est très agréable à lire, c’est tout doux. Que dire des illustrations elles sont sublimes avec de très belles doubles pages. Je regrette toujours que le nom de l’illustrateur de soit jamais cité en couverture pourtant Fran Parreno le mérite amplement le succès du livre devant beaucoup à ses beaux dessins qui nous portent à rêver. Même si les illustrations de sont pas si nombreuses que cela, il n’y en a pas à chaque page et c’est tant mieux, cela nous permets d’avancer dans la lecture avec nos propres représentations. Voilà pour ce qui est de la forme. Pour le contenu je ne vais pas me lancer dans une critique de ce que je considère comme un chef d’œuvre de la littérature enfantine. Je ne peux que pointer la joie de retrouver le texte dans son intégralité avec toutes les subtilités de l’histoire qui sont souvent coupées malheureusement dans les livres pour enfants. Le quadrille des homards ne se retrouve pas partout. Laissez vous emportez par Alice dans sa chute à l’intérieur d’un arbre creux, sa fuite, son monde parallèle ses fantasmes et ses rêves éveillés, c’est délicieux.

J’ai lu ce roman enfant et j’en avais gardé peu de souvenirs à part quelques scènes, j’ai donc eu grand plaisir à le retrouver en version audio. Je pense qu’il s’adresse autant aux adultes qu’aux enfants.

Alice s’endort sur une colline en écoutant sa soeur lui enseigner quelques principes. Elle voit un lapin blanc qui consulte sa montre avec panique et décide de le suivre, elle arrive ainsi au Pays des merveilles où elle vivra diverses rencontres déroutantes qui la feront réfléchir sur son identité. Elle affrontera différents obstacles qui la feront grandir, ce qui lui permettra d’échapper au final à la Reine avant de se faire décapiter.

L’univers d’Alice est complètement fantastique et déconnecté de la réalité, c’est une manière de dénoncer son absurdité. Ce n’est pas un monde de conte de fées, Alice y fera plutôt de mauvaises rencontres, mais saura s’en sortir. L’auteur critique la société rigide de son temps, avec une reine cruelle qui ne se soucie guère de ses sujets qu’elle rêve de décapiter.

La traduction fait perdre une grande partie de la richesse du texte original, mais je n’ai malheureusement pas le niveau d’anglais pour un texte aussi complexe et truffé de jeux de mots. Une lecture rafraîchissante qui m’a rappelé quelques souvenirs d’enfance.