Walt Longmire
  • Date de parution 04/02/2025
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 262 gr
  • ISBN-13 9782404080581
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche
Policiers et Thriller États-Unis Réédition moins de 6 mois

Walt Longmire Tome 7 Tous les démons sont ici

3.99 / 5 (356 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Indien Crow d’adoption, Raynaud Shade est considéré comme le plus dangereux sociopathe des États-Unis. Interpellé, il avoue avoir enterré un cadavre au beau milieu des Bighorn Mountains. C’est à Walt Longmire que revient la tâche d’escorter Shade, en plein blizzard, jusqu’au corps. Pour tenter de rétablir la justice, le shérif va devoir braver l’enfer glacial des montagnes et tromper la mort avec, pour seul soutien, un vieil exemplaire de La Divine Comédie de Dante.« Une traque sous haute tension, menée à un rythme à vous couper le souffle. »La CroixTraduit de l’anglais (États-Unis) par Sophie Aslanides

livré en 5 jours

livré en 5 jours

  • Date de parution 04/02/2025
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 262 gr
  • ISBN-13 9782404080581
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Recommandés pourtant chaleureusement, je n’ai jamais été particulièrement séduit par les romans de Craig Johnson mettant en scène les aventures du shérif Walt Longmire dans le comté fictif d’Absaroka au Wyoming. S’il s’agit de la série emblématique de Gallmeister, elle est pourtant loin d’être représentative du catalogue de cette maison d’éditions, car au delà du fait qu’elle se situe dans les contrées sauvages des USA, l’aspect « nature writing » est quelque peu galvaudé sur fond d’intrigues assez convenues. Mettant en scène la communauté amérindienne, l’auteur effleure le sujet d’une manière superficielle qui ne supporte pas la comparaison avec l’œuvre de Tony Hillerman. Comparaison n’est pas raison répliqueront les nombreux fans du désormais fameux shérif du Wyoming que l’on retrouve dans une série télé qui ne fait que me conforter dans mon appréciation.

Néanmoins on ne peut passer à côté des piles d’ouvrages de Craig Johnson sans jeter un œil curieux et le résumé figurant sur le quatrième de couverture de Tous les Démons Sont Ici a de quoi attirer le lecteur.

Ce n’est pas une sinécure pour le shérif Walt Longmire d’escorter des prisonniers au beau milieu des Bighorn Mountains, d’autant plus que parmi les détenus figure Raynaud Shade, un indien Crow considéré comme l’un des plus dangereux psychopathes des USA. Tueur d’enfants, il avoue avoir enterré l’un d’entre eux dans la région, plus précisément dans le comté d’Absaroka. Il revient donc au shérif Walt Longmire d’accompagner ce meurtrier dans une région balayée par un blizzard hostile. Mais le policier sous-estime le pouvoir de nuisance de son odieux prisonnier et l’expédition tourne mal. Au cœur des éléments déchaînés, Walt Longmire va devoir faire face à la mort et à la folie. Un périple insensé ; toujours plus haut, toujours plus loin, dans cet enfer glacé avec La Divine Comédie de Dante pour unique soutien.

Tous Les Démons Sont Ici répond au titre original de l’ouvrage The Hell Is Empty pour former la tirade complète figurant dans La Tempête de Shakespeare où Ariel rapporte à Prospero les péripéties de la terrible tempête que son maître lui a commandée. Petit intermède culturel qui entre dans le cadre du roman avec l’adjoint Saizarbitoria qui tente de combler ses lacunes littéraires avec un pile d’ouvrages, dont la Divine Comédie de Dante, recommandés par les personnages récurrents de la série. Ces derniers restent d’ailleurs en marge d’un récit plutôt sombre et prenant où Walt Longmire est désormais livré à lui-même dans un décor grandiose que l’auteur parvient à mettre en valeur avec une belle maîtrise. L’hostilité de la tempête dans laquelle évolue les acteurs du roman devient à elle seule un personnage démoniaque animé d’intentions furieuses qui ne sont pas sans rappeler les éléments tumultueux de La Tempête de l’illustre dramaturge anglais.

Avec Tous Les Démons Sont Ici, Craig Johnson met en scène une traque saisissante où la proie devient le prédateur avec Raynaud Shade en quête d’une rédemption meurtrière pour apaiser les voix qui hantent son esprit. Un personnage tout à la fois inquiétant et charismatique qui hante les pages de ce roman saisissant avec une alternance d’instants quasiment oniriques et d’actions percutantes à l’instar de cette tempête de feu dantesque (le mot est faible) à laquelle le shérif légendaire doit faire face. Toujours effleurée la culture amérindienne devient un prétexte permettant de mettre en scène des légendes mystérieuses avec des esprits et des fantômes que seuls le tueur psychopathe et le policier sont à même de percevoir, créant ainsi un lien tenu entre ces deux antagonistes perdus au cœur d’un territoire aussi hostile qu’étrange.

Septième roman narrant les aventures du sheriff Walt Longmire, Tous Les Démons Sont Ici met en veilleuse les intrigues parallèles formant une espèce d’arche qui alimente toute la série. Cette orientation salutaire permettra au lecteur d’appréhender le récit sans avoir la nécessité de lire les ouvrages précédents en découvrant un thriller sauvage et flamboyant. Me voilà réconcilié avec Craig Johnson.

Le Craig Johnson traditionnel est un peu en avance cette année, ça doit être le réchauffement climatique qui le fait arriver avant le printemps. Et pourtant, dans Tous les démons sont ici, ça gèle fort.


Fin d’hiver, début de printemps du côté des Bighorn Mountains, dans ce comté (imaginaire) sous l’autorité su shérif Walt Longmire. Dans ce coin haut perché, l’hiver n’a pas l’air d’être au courant qu’il vit ses derniers jours et une tempête shakespearienne se prépare. Avec blizzard et neige. De quoi ne pas réjouir Walt et son adjoint basque Sancho qui doivent encadrer Raynaud Shade, un psychopathe d’origine Crow, pour une reconstitution dans les montagnes.

Surtout que, comme le dit un des meurtriers qui est avec lui (oui ils sont plusieurs charmants garçons) : « Nous on est le genre qui donne des cauchemars aux gens […] Lui, c’est le genre qui nous donne des cauchemars. ». Et quand Walt et Sancho s’en reviennent après avoir laissé Shade aux mains du FBI, en haut, dans la montagne, devinez ce qui se passe … Et qui va devoir partir à la poursuite du fou furieux qui a deux otages alors que la tempête se déchaîne ? Gagné.

Un mano a mano époustouflant s’engage, avec la nature déchaînée comme arbitre.

Il est très fort Craig Johnson. Très fort parce que c’est quand même le septième volet des aventures de Walt Longmire et qu’il arrive à garder une cohérence tout en se renouvelant et en prenant des risques. Très très fort.

Cohérence parce qu’on retrouve Walt et le Wyoming sous la neige. Cohérence parce que, malgré la grande noirceur du roman (le paysage est tout blanc mais le roman est noir) il garde cet humour caractéristique de son personnage : « Je ne pouvais pas mourir – Il y avait trop de femmes qui me tueraient. ». Cohérence parce que les personnages secondaires, ceux qu’on aime presque autant que Walt sont là, même si les échanges avec eux se font quasiment uniquement par téléphone, quand Walt arrive à capter du signal dans ses montagnes. Cohérence enfin parce qu’il revient ici sur un épisode du premier roman, Little Bird.

Mais en même temps tout change et il prend de très grand risque. Et ce n’est pas la première fois.

Tout change parce que cette fois Walt est seul ou presque face à l’affreux. Et surtout Craig Johnson prend un très grand risque en allant voir du côté du fantastique, et un risque encore plus grand en laissant ses lecteurs libres de leur interprétation. Un risque parce que certains pourraient lui reprocher d’avoir choisi une solution de facilité, de ne pas choisir … Moi j’ai adoré.

Et puis il y a Virgil White Buffalo, ce qu’ils appellent dans le Wyoming un FBI, « Foutrement Balèze d’Indien » (je suppose que c’est Fucking Big Indian en anglais), qui dès qu’il apparait me fait penser à l’indien de Vol au-dessus d’un nid de coucou. Un personnage hors norme, monumentale création littéraire qui apporte une dimension supplémentaire à un roman déjà passionnant.

Pour finir, quelle écriture et quelle construction ! Je me suis gelé pendant toute la lecture, j’ai cru m’évanouir avec Walt, entendre craquer la neige, j’ai failli tomber dans le précipice avec lui … Et tout ça en lisant régulièrement l’enfer de Dante ! Vraiment très fort.

Et quel sens du rythme ! Dans le premier chapitre, la tension qu’il installe dès le premier échange avec le psychopathe est un modèle du genre. Une tension qui va s’intensifier pour ne se relâcher, paradoxalement, qu’une fois les deux réellement face à face, pour un final époustouflant, ralentis par le froid et l’épuisement, aveuglés par la neige. Du grand art, une fois de plus.

AUTRES LIVRES DE Craig Johnson4
DOLPO RECOMMANDE4

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés