Endorphine

Pas toujours facile de prendre à la volée un second tome avec le personnage du commandant Henri Saint-Donat comme personnage récurrent qui avait fait son apparition dans le tome 1 Cap Canaille (Prix du Quai des Orfèvres). On le retrouve encore très perturbé par la perte de sa femme et de son fils, on le serait à moins. En pleine remise en question, il pense à jeter l'éponge sur sa carrière de flic. Heureusement sa chef lui propose de prendre quelques jours et de l'accompagner au Québec où se déroule le congrès annuel de l’IPA (Comprenez l' International Police Association) afin de faire une pause et se ressourcer après ces années difficiles. Pendant se temps à Marseille, le crime continue entre proxénètes et méchants bodybuildés. J'ai bien apprécié l'escapade canadienne qui donne une nouvelle dimension au roman. Lorsque Basile Urteguy, l'un des adjoints de notre commandant est enlevé et n'a que peu de temps à vivre, la pression monte et les pages se tournent toutes seules. Un court polar qui nous fait voyager de Toulouse à Marseille puis sur l'île de Porquerolles et enfin dans chez nos cousins québécois. Avec un style direct et rythmé, il n'y a pas de temps mort et le scénario se déroule avec des moments de suspens. Les personnages sont attachants et ont tous des histoires précédentes qui apparaissent parfois sous forme de feedback. Le personnage du « méchant » était à mon goût un peu trop caricatural mais j'avoue que j'ai beaucoup aimé l'utilisation de la musique et plus particulièrement de Chopin comme fil conducteur. Mais bien sûr c'est le personnage du commandant Henri Saint-Donat qui apporte toute la sensibilité et provoque notre empathie.. De mon côté je cours trouver le premier tome pour ne pas passer à côté de toutes les subtilités de ce personnage si touchant. Bonne lecture.