Changer l'eau des fleurs
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Elle s’appelle Violette Trenet mais signe du hasard en se mariant elle est devenue Violette Toussaint. Un signe du destin peut-être. Elle est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne : Brancion en Chalon. Dans sa petite maison elle accueille les habitués : les fossoyeurs Nono, Gaston, Elvis, le curé Cédric, les animaux abandonnés par le départ de leurs maîtres. Il y a des rires, des pleurs, du réconfort mais aussi des révélations.
Un beau jour se présente Julien Seul qui veut répandre les cendres de sa mère sur la tombe de son amant …… Pour Violette cette rencontre va bousculer son quotidien si bien rôdé et elle va découvrir que les apparences ne sont pas toujours ce qu’on croit qu’elles sont !
Ma lecture
Ce livre dès sa sortie a rencontré beaucoup de succès….. Cela m’intrigue toujours et au vu de la couverture je pensais qu’il s’agissait d’une romance légère sur un fond original de garde-cimetière….. Je suis toujours un peu curieuse de savoir pourquoi un tel engouement même si je n’aime pas ce genre de littérature. Je ne l’aurai pas acheté mais j’ai eu l’occasion de l’avoir entre les mains alors je rentre dans ce petit cimetière de province bourguignonne.
L’auteure a un indéniable talent de narration : elle maîtrise habilement le récit en alternant le présent, le passé, en introduisant chaque chapitre avec une citation-épitaphe de ce qui va suivre.
Avec finesse elle associe personnages et noms, événements et révélations parsèment le récit et au fil de la narration on découvre que les apparences ne sont pas ce que l’on croit, pas si simple.
Il fait bon dans la petite maison de Violette : c’est simple mais chaleureux, chacun a sa place comme elle a trouvé la sienne après un drame auprès de Sasha, son maître es-cimetière et es-vie.
C’est un roman qui n’a la prétention que d’ouvrir les grilles sur un cimetière d’une petite ville de province où tout le monde se connaît, petits et grands secrets, petites et grandes douleurs, Violette écoute, voit, note et veille mais reste discrète.
Je suis gardienne de cimetière, je ne bois que des larmes. (p47)
Même si certains passages sont chargés en émotion, l’ensemble reste très optimiste. En mêlant paroles de chanson, texte de poèmes et en nommant certains personnages, par exemple Philippe Toussaint, le mari de Violette, à la troisième personne on ressent la distance qu’elle met entre eux, le malaise.
La vie d’un cimetière à travers les yeux d’une femme ayant eu son lot de souffrances, qui n’attend plus de la vie que le calme, le frottement de ces animaux le long de ses jambes, les passages des habitués, des amis, la consignation dans son registre des enterrements en y ajoutant sa petite note personnelle. Une réflexion sur la mort mais aussi et surtout sur la vie, sur ceux qui sont partis mais ceux qui restent.
Chaque tombe est une poubelle. Ce sont les restes qu’on enterre ici, les âmes sont ailleurs. (p380)
Certes, on retrouve à travers les différents personnages les caractéristiques de ce type de roman, on se doute un peu de ce qu’il va se passer, mais il y a malgré tout de vraies surprises, de vrais retournements de situation.
C’est un joli livre, une écriture délicate, dans un environnement particulier parler de la mort, de la vie, du deuil mais aussi avec des scènes cocasses parfois en particulier avec les fossoyeurs qui racontent les petits incidents de leur métier, le prête qui se voit père, les rivalités femme-maîtresse etc…
Un roman qui conviendra à un grand nombre de lectrices plus que de lecteurs, qui ne m’a pas déplu, qui m’a reposée mais sans me convaincre totalement mais parce que je suis assez peu sensible à ce genre de littérature, pas totalement feel good, mais un livre qui fait du bien par son côté optimiste sur un thème que l’on aborde peu sous cet angle. Le contraste entre le fonds et la forme est une réussite, le bouche-oreille à fait le reste et dans le genre pourquoi pas…
De temps en temps une lecture de ce genre me plaît surtout quand l’écriture est agréable, et recherchée, quand le fonds n’est pas forcément celui que l’on croit trouver.
Quatrième de couverture
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués passent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu'elle leur offre. Son quotidien est rythmé par les confidences des visiteurs et la joie des fossoyeurs. Un jour, parce qu'un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule.
Mon avis
« Mais comme je n’ai jamais eu le goût du malheur, j’ai décidé que ça ne durerait pas. »*
Comme indiqué dans le titre que j’ai choisi pour cette chronique, ce roman est porté par l’optimisme. Pas celui, béat, qui prétend que tout est pour le mieux dans le monde (alors qu’on sait bien qu’il n’en est rien). Non, celui qui offre sur chaque événement difficile, douloureux, la possibilité de puiser au fond de soi, avec ou sans l’aide des autres, la force d’avancer, de continuer. C’est être optimiste que de se donner une chance de s’en sortir au lieu de baisser les bras et en ça, Violette, le personnage principal de ce livre, nous donne une sacrée leçon. Qui plus est, alors qu’elle est garde-cimetière, elle nous distille une leçon de vie !
Pourtant, elle a mal commencé son existence dès le début, et elle a tout fait pour s’en sortir. La vie, ce n’est pas qu’une question de choix, c’est aussi des rencontres, des personnes avec qui on arrive à communiquer, à se parler en se touchant des yeux, et d’autres avec qui, dès le départ, il y a maldonne parce les mots, les actes, les gestes sont interprétés et qu’après il est trop tard….
Dans un récit tendre, doux, bouleversant, Valérie Perrin, avec une écriture infiniment délicate, à points comptés, nous raconte Violette mais aussi tous les autres. Ceux que son héroïne a côtoyés, ceux dont elle a entendu parler. Chaque chapitre est précédé d’une citation. Dans certains, Violette s’exprime à la première personne, dans d’autres, on découvre des faits, un journal intime, des dialogues, qui nous éclairent sur le reste.
J’ai eu un coup de cœur pour Violette. Battante, bienveillante, à l’écoute, prête à donner toujours sans calculer. Elle est « présence » dans ce recueil, elle l’habite et elle devient très vite quelqu’un qu’on n’a pas envie de quitter, quelqu’un qu’on veut connaître encore plus. Et c’est ce que nous permet l’auteur. A petites touches, comme sur un tableau issu du pointillisme, elle construit le portrait d’une femme tout à la fois simple et surprenante à qui on ne souhaite qu’une chose : d’être heureuse ici et maintenant.
J’ai terminé ce merveilleux roman depuis quelques jours et je ne sais comment en parler. Les chroniques le concernant sont très nombreuses et très élogieuses, je ne peux que me joindre à ce concert de louanges, c’est vraiment un énorme coup de coeur, un livre qui va m’habiter durant bien longtemps. J’avais déjà beaucoup aimé Trois, mais ce roman m’a vraiment bouleversée et émerveillée, il mérite bien plus que cinq étoiles.
Violette est gardienne de cimetière, elle entretient les tombes, vend des fleurs mais surtout reçoit les visiteurs plus ou moins éplorés dans sa petite maison. Elle forme une famille bancale et aimante avec les trois fossoyeurs, Elvis, Gaston et Nono, les propriétaires de l’entreprise de pompes funèbres et le père Fabrice, le jeune prêtre de la paroisse, ils sont très liés et passent beaucoup de temps chez Violette. Elle nous parle de ses principaux visiteurs et chaque court chapitre commence par une magnifique citation. Peu à peu on découvre sa vie et son histoire, elle est née sous X, a épousé un play boy qui ne songe qu’à jouer sur sa playstation, séduire les femmes et se promener en moto. Ils ont une petite fille, mais Philippe ne s’implique pas le moins du monde dans le travail, ils sont d’abord garde-barrière, puis quelques années après un drame, la barrière est automatisée et ils deviennent garde cimetière en Bourgogne. Philippe ne supporte pas la situation et finit par disparaître. Peu à peu on découvre Violette et ses amis. Sur son chemin difficile, elle fait de magnifiques rencontres et finit par porter l’été (de beaux habits colorés) sous l’hiver (des habits sombres et adaptés à son métier). Puis Julien vient de Marseille, car sa mère veut absolument reposer dans ce cimetière avec un certain Gabriel Prudent et non auprès de son mari dans le sud. Un nouveau chemin s’ouvre peu à peu pour Violette.
Ce personnage est rayonnant, solaire et illumine tous ceux qui l’entourent, on aimerait tous avoir une amie comme elle. Certaines scènes sont franchement hilarantes, comme quand elle se déguise en spectre pour faire fuir des adolescents venus faire des bêtises dans le cimetière de nuit. La fin ne m’a pas surprise, même si j’ai craint longtemps qu’elle n’ose pas se lancer. Les autres personnages sont aussi lumineux, les seuls vrais méchants sont les beaux-parents de Philippe, surtout sa mère. Même s’il est un mauvais père et un mauvais mari, Philippe est surtout une victime qui ne sait pas s’affirmer face à ses parents, il ne pourra assumer son rôle et préfèrera la fuite.
Ce livre est plein de réflexions sur le sens de la vie et de la mort, mais sans lourdeur, ce n’est pas non plus un feel good, c’est bien plus que cela, l’histoire d’une renaissance et d’une résilience. Un livre plein d’espoir, inoubliable, qui ne peut que nous toucher. Je ne puis dire à quel point j’ai aimé ce roman, il mérite largement son succès et je regrette de ne pas l’avoir lu avant, il ne faut pas toujours se méfier des succès de librairie !
Un immense merci à Netgalley et Audiolib pour cette merveilleuse découverte.
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