L'été où tout a fondu
  • Date de parution 15/06/2023
  • Nombre de pages 464
  • Poids de l’article 318 gr
  • ISBN-13 9782351788998
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche
Anglo-Saxon Romans étrangers

L'été où tout a fondu

4.03 / 5 (1766 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d’un vert intense, planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l’âme meurtrie, heureux d’être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l’incarnation du mal ? Dubitatifs, les adultes le croient en fugue d’une des fermes voisines, et le shérif lance son enquête. Se produisent alors des événements étranges qui affectent tous les habitants de Breathed, tandis qu’une vague de chaleur infernale frappe la petite ville. Porté par une écriture incandescente, L’été où tout a fondu raconte la quête d’une innocence perdue et vient confirmer le talent exceptionnel d’une romancière à l’imaginaire flamboyant.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 15/06/2023
  • Nombre de pages 464
  • Poids de l’article 318 gr
  • ISBN-13 9782351788998
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture

Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d’un vert intense, planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l’âme meurtrie, heureux d’être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l’incarnation du mal ? Dubitatifs, les adultes le croient en fugue d’une des fermes voisines, et le shérif lance son enquête.

Mon avis

Publié une première fois, en mai 2019, par les éditions Joëlle Losfeld (et traduit par Christophe Mercier), ce roman a été réédité chez Gallmeister après le succès de Betty du même auteur.

1984, Autopsy Bliss, est procureur à Breathed, une petite ville de l’Ohio. Il se pose beaucoup de questions sur la justice et son application, ne risque-t-on pas de faire des erreurs et comment les réparer si … ? Voulant se heurter au Mal pour, entre autres, mieux comprendre le Bien, il passe une annonce où il invite le diable. Drôle d’idée mais après tout, pourquoi pas ?

Le lendemain, le fils du procureur, Fielding (qui est maintenant âgé et nous raconte l’histoire) se trouve face à un jeune garçon, Sal, à la peau noire et aux yeux verts surprenants. Ce dernier lui dit qu’il est le diable. Autopsy pense que c’est un fugueur et l’accueille chez lui le temps que le shérif fasse des démarches pour que sa famille le récupère. Sal s’installe, presque comme un fils supplémentaire dans cette famille peu ordinaire.

L’atmosphère est lourde, on est en pleine canicule. De plus, depuis que cet adolescent est arrivé, il se passe des événements bizarres. Dans cette bourgade, le racisme, le sectarisme, l’intransigeance sont forts. Certains se cachent derrière la religion mais il n’y a pas de cohérence entre leurs actes et leur foi… Sal est un individu troublant, fascinant, pas seulement pour ceux qui le croisent dans la ville mais également pour le lecteur. Le lieu a de l’importance, on sent au départ une communauté soudée mais un grain de sable et tout s’écroule. Était-ce une union de façade ? Sal est-il le catalyseur qui fait que chacun se montre tel qu’il est réellement ?

Celui qui revient sur les faits passés, est maintenant un homme solitaire, limite asocial. Il a du recul, analyse le passé mais sans s’appesantir. Est-ce qu’un adolescent peut être le mal incarné ou l’apporter ?

De nombreux thèmes sont abordés dans ce recueil. Tiffany McDaniel ouvre des pistes de réflexion. Son écriture (merci au traducteur) lumineuse, puissante, donne de la profondeur à son écrit. Ses personnages, (celui de la mère de famille est très intéressant) sont captivants ; originaux. J’ai apprécié d’observer l’évolution de chacun, leurs failles, leurs forces et la façon dont ils s’y prennent pour avancer malgré les difficultés. J’émets juste un petit bémol sur l’année 1984, j’avais plutôt l’impression d’être trente ou cinquante ans en arrière.

Pourquoi suis-je allé repêcher L’été où tout a fondu de Tiffany McDaniel qui avait passé tout l’été (justement), sur ma pile ? Je ne sais pas, mais je suis très heureux de l’avoir fait.


Juin 1984 à Breathed, Ohio, sud des Etats-Unis. La famille Bliss vit bien. La mère est certes un peu bizarre, qui ne quitte jamais la maison par peur de la pluie. Le père, Autopsy Bliss est le procureur respecté et aimé de la ville. Grand, le grand-frère, idole du lycée, beau, sympa, intelligent, meilleur joueur de baseball de la ville. Et en admiration devant ce frère, Fielding, 13 ans, le narrateur pour qui la ville, la liberté qu’elle lui offre, le cocon familial sont un véritable paradis.

Un paradis qui ne sait pas encore qu’il vit ses derniers jours quand Autopsy publie dans le journal local l’annonce suivante :

« Cher Monsieur le Diable, Messire Satan, Seigneur Lucifer, et toutes les autres croix que vous portez, je vous invite cordialement à Breathed, Ohio. Pays de collines et de meules de foin, de pêcheurs et de rédempteurs.

Puissiez-vous venir en paix.

Avec une grande foi.

Autopsy Bliss »

C’est Sal, gamin noir, maigre, aux grands yeux verts, vêtu d’une salopette crasseuse qui répond à l’annonce. Son arrivée va changer la vie de la famille Bliss et de toute la ville.

Quelle claque. Quand on pense qu’il s’agit là d’un premier roman, ça promet pour la suite. Malgré l’ambition du sujet, tout est réussi, tout est maîtrisé à la perfection.

Dès le départ on sait que ça finira très mal, et que la culpabilité rongera Fielding toute sa vie. Le roman est construit en lent crescendo vers le drame et l’horreur. Et pourtant, ce que je garde de plus présent à la fin de la lecture, malgré la chaleur écrasante, malgré les drames, malgré l’horrible culpabilité, ce sont quelques scènes lumineuses, et l’incandescent et inoubliable personnage de Sal, sans aucun doute le Diable le plus marquant de la littérature. Mais est-il le Diable ? chacun devra répondre à cette question à la fin de sa lecture.

La façon de faire voler en éclats ce paradis de Fielding est magistrale, avec sa mise à nu de l’obscurantisme, la bêtise, l’ignorance, la médiocrité qui se cache chez ces voisins qui, comme le dit le narrateur, sont pourtant des hommes galants avec les dames, des dames qui remercient avec le sourire. Préjugés, violences familiales que personne ne veut voir, racisme, fanatisme … Tout y est, mais le trait n’est jamais forcé, ce qui rend la description plus crédible, l’impact beaucoup plus puissant. Sans compter toutes les thématiques abordées avec humanité, tendresse et intelligence, dont je ne peux rien vous dire pour ne pas révéler d’éléments essentiels de l’intrigue.

Tiffany McDaniel appelle à la raison, décrit les effets des préjugés construits sur l’ignorance, la peur et la religion. Elle vous touchera en plein cœur. Et vous fera vous demander : les choses ont-elles vraiment changé depuis 1984 ?

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