Le fléau (roman) Tome 2 Le fléau, tome 2

Le Fléau est un monument dans l’œuvre du King. Un roman unique de plus de 1600 pages qui raconte l’affrontement entre deux camps, celui du Bien et celui du Mal, suite à une épidémie de grippe virulente. Ce second tome est donc la suite tout à fait directe du premier.

Les deux camps sont bien établis. A l’Est, la communauté autour de Mère Abigaël cherche à instaurer un semblant de démocratie. La société s’organise de nouveau autour de lois et de règles qu’on tente de rendre justes. A l’Ouest, à Las Vegas, c’est davantage le Chaos qui domine avec L’homme noir, dictateur sanguinaire.

King fait du King avec des digressions qu’on pourrait qualifier de longueurs, il est vrai mais j’ai apprécié le déploiement de son univers et surtout les nuances apportées aux personnages. Il est vrai que le premier tome paraît plus dynamique parce qu’il permet d’agréger tous les personnages du récit et que le lecteur est au cœur de la virulence de l’épidémie dévastatrice. Vient ensuite la mise en place de cette nouvelle société. Comment s’inventer une nouveau monde, un nouvel ordre? Comment s’organiser? Une fois de plus, King pousse très loin sa réflexion. Les deux communautés qui pourraient paraître manichéennes de prime abord sont en réalité complexes. Les super « gentils » ne le sont pas tant que ça tout comme les « méchants » de l’histoire. Bref, il y a du gris dans les deux camps.

Le dénouement du roman est tout simplement incroyable et King m’a bluffée. J’ai été en apnée, sous tension jusqu’à la toute dernière page.

Une fois de plus, King m’a eue. Ce roman fleuve post-apo, mais pas que, nous offre une belle leçon de littérature. Il faut parfois s’accrocher et patienter mais le jeu en vaut largement la chandelle!