Les enquêtes d'Enola Holmes, tome 2 : L'affaire Lady Alistair

 Ceux qui disent que Sherlock Holmes est le meilleur détective du monde ignorent encore l’existence de sa sœur : Enola Homes ! Deuxième enquête pour Enola Holmes : retrouver une jeune lady disparue dans les dangereux bas-fonds de Londres…Londres, 1889. Enola Holmes, sœur du célèbre Sherlock, a échappé à la vigilance de ses frères pour mener sa vie en toute autonomie. Elle a ouvert un cabinet de « Spécialiste en recherches, toutes disparitions », au nom d’un Dr. Leslie Ragostin, dont elle se fait passer pour la secrétaire, Ivy Meshle, grâce à force fausses bouclettes, maquillage et dentelle. Son premier client : le Dr. Watson en personne ! Il veut que Ragostin retrouve la cadette de Sherlock, car l’inquiétude de ce dernier ne cesse de croître pour la jeune fugueuse. Si Ivy Meshle décline évidemment l’offre, elle s’intéresse en revanche à un autre cas que lui mentionne Watson : la disparition de la jeune fille d’un baronet, Lady Cecily Alistair. Grimée sous les traits de l’épouse Ragostin, Enola commence alors son enquête auprès de la mère de la disparue, Lady Theodora. Mais en examinant les appartements de Cecily, Enola découvre que la jeune lady Alistair est loin d’être une adolescente bien comme il faut…

C’est donc la deuxième fois que je retrouve cette chère Enola Holmes dans une de ses nouvelles aventures. Et c’est toujours avec un grand plaisir que je lis le récit de ses enquêtes.

  Enola Holme c’est d’abord un personnage. Sœur du célèbre détective Sherlock Holmes, elle se fait la malle à la fin du premier tome de la série afin de vivre sa vie. Enola a été élevée par une mère suffragette et libre. La jeune fille ne souhaite pour rien au monde devenir une Lady portant corset et sachant faire la révérence à la perfection. Elle a ainsi gagné son autonomie en s’échappant et en habitant seule à Londres. Grâce à un petit pécule laissé par sa mère, elle n’a pas à se soucier de sa survie et elle vit sa vie comme elle l’entend.

  J’aime beaucoup le côté rebelle et indépendant du personnage. Bien qu’elle n’ait que 14 ans, Enola est déjà mûre et elle a conscience des difficultés d’être une jeune femme à cette époque. Elle a un cerveau et veut s’en servir (contrairement aux idées de son cher frère). Elle va ainsi suivre les traces de Sherlock en fondant sa propre agence de détective, spécialisée dans les disparitions de personnes. Mais la jeune fille est maligne. Elle fait croire que l’agence appartient à un certain Docteur Ragostin (qui n’existe pas bien sûr) et elle se fait passer pour sa secrétaire Ivy Meshle, un tantinet naïve.

  Enola a bien appris, à force de côtoyer son frère. Aussi, elle n’hésite pas à se déguiser, à se travestir ou encore à jouer la comédie pour avancer dans son enquête. Fine observatrice, elle détient une logique à toute épreuve. L’auteur a su en cela puiser à la source même de la série originale dédiée à Sherlock Holmes tout en s’en détachant. Certes Enola est la digne héritière du célèbre détective mais elle a un petit quelque chose en plus: sans doute l’intuition féminine.

  Quant à l’enquête, je l’ai trouvé bien menée. Bien qu’il s’agisse d’un roman jeunesse, elle n’est pas pour autant simplifiée. Il faut même avoir quelques notions d’histoire sociale britannique pour saisir la portée de certains passages. En outre, l’auteur a su recréer l’ambiance d’un Londres froid, brumeux, à l’atmosphère épaisse et étrange. J’ai adoré lire ce petit roman, au chaud sous la couette, en m’imaginant Enola en proie à la peur de se faire détrousser au coin d’une rue ou pire! croiser Jack l’Éventreur en personne!!

  J’ai passé un très agréable moment et j’attends avec impatience le sortie du tome 3 en poche afin de suivre les enquêtes d’Enola. Vous pouvez aussi lire ma chronique dédiée au premier tome de la série.