
L'accompagnateur
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l’avis des lecteurs
Jules effectue un remplacement au standard d'un service téléphonique pour les femmes qui se sentent en danger. Rares sont les situations critiques mais ce samedi soir , l'appel de Klara va changer la donne. La jeune femme est terrifiée à l'idée d'être la prochaine cible d'un tueur qui lui a déjà dévoilée la date de sa mort en l'écrivant avec du sang sur les murs de sa chambre. Il ne lui reste que quelques heures avant la date fatidique. Elle craint aussi son mari violent et commence alors le récit de ce qu'il lui fait endurer.
On retrouve le style brut de l'auteur qui n'hésite pas à détailler les pires atrocités de façon très visuelle, en alternant les points de vue de Jules et de Klara. Si bien qu'il arrive un moment où ma lecture est devenue malaisante, âmes sensibles s'abstenir, trop c'est trop. Alors même si je reconnais à l'auteur un talent pour maintenir un haut niveau de suspense et nous captiver avec des chapitres courts et de nombreux retournements, je n'ai pas réussi a dépasser certaines incohérences. On part dans une violence verbale, physique, psychologique et sexuelle à tout va, une surenchère qui ne se justifie pas, comme si en faire toujours plus allait faire que ce soit mieux. Au contraire plus c'est exagéré plus ça perd en crédibilité et pour moi c'est rédhibitoire. J'ajoute à cela une faiblesse dans la construction des personnages, notamment celui de Karla qui n'a généré aucune attache de ma part voir une certaine frustration face à ses réactions, ce qui est gênant dans un thriller psychologique. Je n'ai pas été convaincue par ce thriller malgré le thème des violences faites aux femmes qui me passionne généralement. Je suis certaine qu'il trouvera son public mais j'attendais plus de ce thriller. Bonne lecture.
Quatrième de couverture
À Berlin, peu après 22 heures, Jules est au standard d'un service d'accompagnement dédié aux femmes en danger. Son premier appel est celui de Klara, terrorisée à l'idée d'être suivie par un psychopathe. Un homme qui a peint en lettres de sang la date de sa mort dans sa propre chambre à coucher. Et ce jour se lèvera dans deux heures !
Mon avis
Je suis une habituée des romans de Sebastian Fitzek, je sais qu’il repousse toujours les limites, qu’il est capable d’aller de plus en plus loin quitte à choquer, déranger. Avec ce nouveau titre, il a atteint son but mais je ne sais pas trop comment me positionner…
Ce soir-là, Jules remplace un ami au service d’accompagnement téléphonique pour aider les femmes en danger. Il a travaillé au 112, donc ça ne le gêne pas de suppléer son pote qui pour une fois va sortir et peut-être draguer une fille malgré ses ennuis de santé. Il se retrouve rapidement en ligne avec Klara, qui est terrorisée, persuadée qu’elle va bientôt mourir. Comment l’aider à distance, la maintenir en vie sans pouvoir agir ? D’ailleurs, est-elle vraiment en péril ou ne fabule-t-elle pas un peu ?
Un lien se noue entre Jules et Klara, ils ne se voient pas, se parlent et il arrive même qu’il se confie alors qu’il est censé écouter… Jusqu’où va-t-il aller pour soutenir cette femme, où s’arrête sa mission, et puis si elle ment, n’est-elle pas en train de la manipuler d’autant plus qu’elle lui précise que si le tueur au calendrier a vent de leur conversation, il sera le prochain sur la liste….
C’est très ambigu et l’auteur va « jouer » sur cette ambivalence (et des tas d’autres) tout au long de son récit. C’est ce qui fait son charme, ce qui désarçonne le lecteur, balloté de ci de là, se demandant sans cesse où est la vérité …
Il est toujours intéressant de voir comment cet écrivain s’y prend pour « nous retourner le cerveau » nous entraînant dans des histoires à tiroirs, pleines de ramifications, de méandres, d’incertitude. C’est surprenant, déroutant, voire déstabilisant. C’est vraiment un point fort du style et de l’écriture de Monsieur Fitzek, comme le fait de connaître parfaitement les rouages de la psychologie et d’en utiliser tous les ressorts pour nous captiver.
Si on considère tout cela « L’accompagnateur » est un thriller efficace, qui angoisse, qui fait peur, qui tient en haleine tant le rythme est soutenu et les rebondissements (presque des « revirements ») sont nombreux. L’écriture est fluide, la traductrice a bien retranscrit le sentiment d’angoisse qui monte au fil des chapitres amenant des questionnements de plus en plus nombreux.
Il faut malgré tout préciser que les thèmes évoqués, malheureusement, encore d’actualité, sont abordés avec des représentations de violence, parfois très dures, trop à mon goût. Les descriptions plus succinctes apportent autant de frayeur chez celui qui lit, les détails gores ne soutenant pas forcément le propos si on zappe les paragraphes qui nous mettent mal à l’aise.
Sebastian Fitzek est un spécialiste de ce genre de recueil où les personnages semblent tous plus torturés les uns que les autres et où, dès les premières pages, on se demande qui sera vraiment celui qu’il semble être. Il ne faut pas se préoccuper de la vraisemblance, mais plutôt de l’impression générale que laisse ce rédacteur une fois la dernière page tournée. Il s’explique lui-même en fin d’ouvrage sur toutes les idées biscornues qui lui viennent à l’esprit. Je suis persuadée qu’au-delà du plaisir qu’il a à écrire, il en a encore plus à l’idée de nous provoquer, attendant nos réactions….
Jules remplace son ami César au standard d’un service bénévole qui accompagne au téléphone des personnes effrayées, le plus souvent des femmes qui doivent traverser un parking ou une zone sans éclairage, d’habitude il ne se passe rien et les personnes ont juste besoin d’être rassurées et de savoir que quelqu’un va appeler les secours si jamais. Klara appelle par inadvertance et tombe sur Jules. Elle court dans une forêt berlinoise, persuadée d’avoir à ses trousses un tueur en série qui a dit vouloir la tuer le 30 novembre, donc dans quelques heures. Elle raconte à Jules qu’elle va se suicider car c’est la seule issue pour elle : le tueur va l’exécuter si elle n’a pas éliminé son mari Martin. Peu à peu Klara se confie à Jules et lui dévoile sa vie de femme violentée de toutes les manières possibles par cet homme cruel. Evidemment tout est caché et Martin passe pour un respectable dentiste, mais il n’hésite pas à torturer sa femme et à la prostituer, entre autres. Jules parle aussi de ses drames, sa femme a été tuée peu avant et ses deux enfants sont morts dans l’incendie qui a suivi, enfin peut-être pas les deux. Jules essaie de la convaincre de renoncer à son projet, mais Klara lui affirme que le tueur ou son mari s’en prendront à lui dès qu’ils sauront qu’elle a appelé à l’aide, d’ailleurs Jules sent une présence dans l’appartement mais il n’y a personne…
Comme dans tous les romans de Fitzek, on est rapidement pris dans un suspense très dense. Ici il y a en plus une dimension angoissante. L’écriture est fluide et agréable, la tension ne retombe jamais et les rebondissements s’enchaînent, pas toujours très vraisemblables, mais c’est une des marque de l’auteur et il répond à ses détracteurs sur ce point dans la postface. Mais cet aspect ne m’a pas dérangée, j’aime beaucoup les thrillers de Fitzek. Par contre il y a un bémol qui me fait donner seulement quatre étoiles à ce livre c’est son ultraviolence. Il y a de nombreuses scènes très crues et très sanglantes, comme si l’auteur se complaisait à nous décrire par le menu et à de nombreuse reprises, les sévices divers et variés dont est victime Klara. Je n’ai pas du tout aimé cet aspect, il n’y avait pas besoin d’en dire autant pour démontrer le martyre de cette femme, là on se sent voyeur et complice, comme si le but était se satisfaire nos plus vils instincts. C’est un livre très dur par sa thématique : violence envers les femmes, meurtres, viol, suicide, mort d’enfants, en plus de nombreuses scènes sont vraiment très glauques. Il y a un climat angoissant et oppressant. La fin du roman est aussi peu convaincante, on se demande ce que fait la police et pourquoi personne ne l’a appelée au bon moment, en particulier la personne qui était au courant de toute l’affaire.
Malgré tous ses malheurs, je trouve Klara peu attachante, un peu cliché de la femme soumise, Jules l’est plus, au moins au début. Il y a l’idée que les femmes victimes de violences ne peuvent jamais sortir du cercle vicieux et surtout que les filles de maris violents épouseront ensuite un homme comme leur père.
A part son côté trop violent, ce thriller est totalement réussi et nous embarque pour une nuit d’angoisse. L’intrigue est très bien ficelée et le suspense monte peu à peu, avec des rebondissements et des retournements qu’on ne voit pas venir. Si les scènes de violence très crues ne vous rebutent pas, ce thriller psychologique ne peut que vous enchanter.
Un grand merci à Mylène de L’Archipel et à Netgalley pour ce roman.
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