
La fille aux papillons
Résumé éditeur
livré en 5 jours
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Après Trouver l’enfant, nous retrouvons Naomi qui poursuit sa quête afin de retrouver sa petite sœur. Après plus de vingt ans, on imagine bien la difficulté de trouver encore de nouvelles informations mais Naomi ne lâche rien. Elle et son mari ont bien du mal à trouver un équilibre dans leur vie car dès l’instant qu’une piste se présente, ils quittent tout pour la suivre, ici l’action se passe à Portland, Oregon. C’est ainsi qu’elle va croiser le chemin de nombreux enfants des rues, livrés à eux-mêmes alors que sévit un tueur en série dont les victimes remontent des eaux troubles de la rivière à la façon du Green River killer. Les chapitres alternent le point de vue de Naomi et celui de la petite bande que forment Célia, Rich et la Défonce. La triste réalité nous prend à la gorge devant le sort réservé aux mineurs dans un pays comme l’Amérique. L’auteure sait créer un courant d’empathie autour de ses personnages, sans pathos, juste parce que ce qu’ils vivent est insupportable. C’est un roman qui dépeint des situations terribles tout en sachant conserver cette lumière au bout du tunnel. Le personnage de Naomi est hors norme car elle a vécu de l’autre côté du miroir et sait combien tout ce qui s’y trouve est noir mais c’est une survivante, une battante que rien ne peut arrêter aujourd’hui. Le personnage de Célia est particulièrement bien travaillé, cette petite fille qui pour supporter sa vie s’est inventée depuis longtemps déjà un monde où les papillons la soutiennent et lui apportent beauté et courage. Cette poésie est rafraichissante ainsi que la solidarité qui s’exerce entre les enfants face aux coups durs. J’aurai plaisir à retrouver le couple de Naomi et Jerome qui est maintenant enquêteur s’intéressant à ses origines indiennes. Peut-être que le prochain roman portera sur cette voie là. En attendant je vous souhaite une bonne lecture.
“La fille aux papillons” est la suite de “Trouver l’enfant” paru en 2019. On y retrouve la même enquêtrice Naomi, spécialisée dans les recherches d’enfants disparus. Elle peut se lire indépendamment du premier mais il serait dommage de ne pas doubler le plaisir.
“En enquêtant sur la disparition de sa sœur, Naomi, « la femme qui retrouvait les enfants », croise le chemin d’une fille des rues de Portland nommée Celia. Naomi tente de faire reconnaître le viol dont a été victime Celia et remonte la trace d’une série de meurtres de jeunes filles.”
Changement de décor dans ce deuxième roman de la série puisque nous quittons un théâtre de forêts bouffeuses d’enfants pour gagner l’enfer des villes pour les gosses des rues en ban de famille. Ici, comme dans le premier opus, Rene Denfeld aborde le thème de la violence faite aux enfants. D’ailleurs les deux romans développent tellement d’empathie pour les victimes adolescentes que parfois, le personnage de Naomi pourtant complexe et passionnant, en vient à s’effacer.
Si Rene Denfeld fait bien vivre et ressentir la souffrance humaine par une mise en scène dramatique efficace, elle s’attache par ailleurs à mettre en avant la suprématie de la littérature, ultime et magnifique rempart contre la barbarie. Dans “ Trouver l’enfant”, Madison échappait à son bourreau grâce à l’univers des contes. Dans celui-ci Celia s’échappe de son enfer grâce à la bibliothèque municipale où elle retrouve son livre fétiche sur les papillons.
Roman profondément américain, “La fille aux papillons” explore intelligemment l’un des thèmes favoris outre Atlantique, celui de la résilience. Celle des enquêteurs ou celle des victimes, qu’importe, dans les deux cas, l’auteur nous immerge douloureusement et totalement dans la vie et les pensées des protagonistes.
Roman recommandable par les portraits touchants et même bouleversants parfois, qui sentent l’authentique, le macadam qui fait mal, la rue comme une jungle où il faut tenter de survivre à l’âge où on doit normalement fréquenter les cours de récréation. N’oublions pas que Rene Denfeld sait de quoi elle parle. L’auteur ayant elle-même vécu dans la rue à l’adolescence, on peut raisonnablement penser que ce livre est beaucoup plus intime, plus personnel pour elle. Sa résilience ?
Dérangeant et bouleversant.
Quatrième de couverture
En enquêtant sur la disparition de sa sœur, Naomi, « la femme qui retrouvait les enfants », croise le chemin d’une fille des rues de Portland nommée Celia. Naomi tente de faire reconnaître le viol dont a été victime Celia et remonte la trace d'une série de meurtres de jeunes filles.
Mon avis
« Même pour le simple envol d'un papillon tout le ciel est nécessaire. » *
C’est avec infiniment de douceur et de délicatesse que Rene Denfeld a repris par la main son personnage récurrent, Naomi. Elle l’accompagne avec tendresse sur le chemin de la rédemption, elle l’aide à panser ses blessures, à apprendre à aimer et à faire confiance, à accepter celle qu’elle est, ici et maintenant, avec sa part d’ombre et les pans manquants de son passé.
Dans ce nouveau roman, Naomi, dont j’ai fait connaissance dans « Trouver l’enfant » est toujours en recherche de sa sœur dont elle a été séparée très jeune. Ses investigations l’amènent dans une ville, à Portland dans l’Orégon, où pas mal d’enfants traînent dans un quartier de laissés pour compte. De plus des disparitions bizarres ont lieu (et ont eu lieu)…. Naomi va enquêter auprès de ces gosses des rues et des autorités et habitants de la ville. Parmi les jeunes, Celia, Rich et La Défonce l’intéressent un peu plus. Est-ce parce que Celia lui fait penser à la petite fille qu’elle a été ? Naomi essaie d’établir des liens avec eux mais ce n’est pas facile. Ils sont tous les trois sur la défensive, ils ont peur et les moments de relâche sont rares.
Tour à tour, les chapitres alternent entre ce que vivent les gamins dans ce coin mal fréquenté, mal famé où il faut parfois se prostituer pour gagner quelques sous afin de manger, et, en parallèle Naomi dans son quotidien, son désir profond et intact de retrouver sa frangine, qu’elle imagine vivante. Elle s’accroche à cette idée car cela lui permet d’exister, d’avoir une raison de vivre…. Son mari la soutient et l’aide.
Comme pour le premier titre de cet auteur, j’ai pénétré dans son univers avec délectation. Son écriture est sublime, belle. Jamais elle n’en rajoute dans ce qui est horrible et douloureux. Elle parle de la mort et de la terreur avec de la pudeur, à mots choisis. Elle sait créer une ambiance, une atmosphère féerique. Il y a constamment une part de rêves. Cette fois-ci, c’est Celia avec les papillons. Je crois que pour l’auteur, ceux et celles qui sont abandonnés se réfugient dans un monde qui les aide à tenir, à faire face (comme les livres qui ont aidée Rene Denfeld, elle l’explique dans la postface), à être plus fort alors qu’ils vivent l’inexprimable.
« [….] ils avaient appris à s’évader dans des mondes inventés. »
J’ai eu encore un immense plaisir à retrouver le style et le phrasé de l’auteur (bravo au traducteur et merci !). Elle me bouleverse à chaque fois et fait mouche. La relation de Celia avec les papillons (qu’elle imagine, dessine, rêve) est originale, nouvelle mais surtout porteuse de sens. Elle s’en sert pour se protéger des agressions de l’extérieur, pour « ne pas les vivre » « en vrai » et pour apporter fantaisie et couleurs dans la noirceur de ses journées. Ils boivent ses larmes. Ils la sécurisent, la protègent…. Ils contiennent la beauté du monde et lui rappellent, sans doute, qu’elle est en droit d’espérer des jours meilleurs.
« Oh, les papillons. Ils adoucissent les arêtes de cet univers brutal. »
Ce que je trouve fabuleux chez cet écrivain, c’est la puissance de ses histoires, elles ne laissent pas indifférent, elles vous obligent à regarder la réalité en face (ici, le sort des enfants des rues aux Etats-Unis) et au-delà de ça, elle vous incite à penser que rien n’est jamais perdu. Je ne connais pas son passé, je sais qu’elle est journaliste, enquêtrice mais la postface laisse à penser qu’elle aussi, comme ses protagonistes, porte une blessure, une faille et qu’elle a choisi d’en faire sa force au lieu de la considérer comme une faiblesse. J’espère vivement qu’elle continue d’écrire et de publier !
Trouver l’enfant de l’américaine Rene Denfeld avait été une belle découverte. La fille aux papillons, la suite, est une superbe confirmation du talent de cette auteur hors norme.
Revoilà Noémi, la femme qui trouve les enfants. Elle est de retour à Portland où elle a retrouvé une très vague trace de sa sœur, enlevée avec elle et qu’elle avait laissé aux mains du monstre en se sauvant à l’âge de huit ans. En parallèle d’autres disparitions l’occupent : des gamines vivant dans la rue sont tuées depuis quelques semaines, leurs corps nus jetés dans le fleuve. La police ne se mobilise pas trop, ce ne sont finalement que des mendiantes, des prostituées, il y a des affaires plus importantes à régler.
Parmi ces mômes, Celia, qui a fui un beau-père violeur, survit au jour le jour, grâce à quelques amis, et aux papillons qu’elle va admirer, tous les jours, dans les pages de son livre préféré à la bibliothèque.
Trouver l’enfant jouait sur l’imaginaire des contes de fées. La fille aux papillons va vous plonger au raz du trottoir, avec les gamins qui vivent dans la rue dans des conditions dantesques. Pas des ados en fuite, pas des étrangers en situation irrégulière, juste des mômes, de 10 à 12 ans, américains qui, dans la belle Amérique toute puissante survivent dans la rue, se prostituent pour manger et dorment sous un pont.
Cela pourrait être misérabiliste, chercher à vous tirer les larmes, pas du tout. C’est enragé, engagé, au-delà de l’indignation. Ces gamins sont incroyables de justesse, ce n’est jamais forcé, leurs voix, leurs rêves, leur désespoir sonnent juste et vous prennent aux tripes.
Et n’ayez crainte, l’intrigue n’est pas négligée, et on retrouve avec énormément de plaisir Noémi, sa rage, son obstination, son courage, ses cauchemars. Le plaisir de lecture, le plaisir de l’histoire au premier degré sont là, les pages tournent.
Mais je vous garantis que ce ne sont pas les ressorts de l’histoire qui resteront à jamais gravés en vous, ce sont Celia et Noémi. Deux figures inoubliables.
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés