Pour tout bagage
  • Date de parution 02/11/2023
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073031334
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Policier historique Romans noirs

Pour tout bagage

3.47 / 5 (65 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

1974, cinq lycéens, la tête pleine de rêves fumeux, abattent par erreur un passant alors qu'ils pensaient agir comme leurs "héros", les membres d'un groupe anar qui venait d'enlever un banquier espagnol à Paris.Lorsque, quarante-cinq ans plus tard, l'un d'eux commence à recevoir anonymement le récit de leur histoire, il part à la recherche de ses anciens camarades.Au gré d'une déambulation nostalgique entre passé et présent, le narrateur reconstitue enfin toutes les circonstances du drame.La photographie sépia d'un pan des seventies et leur cortège de fantômes.

livré en 4 jours

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  • Date de parution 02/11/2023
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073031334
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Petit à petit, Patrick Pécherot remonte le temps. On l’avait quitté avec un splendide Hevel qui nous racontait la guerre d’Algérie depuis un village du Jura. Mais on lui doit aussi la mémoire des anonymes sous la Commune, pendant la première guerre mondiale. Patrick Pécherot est un grand auteur de noir et c’est toujours un réel plaisir de l’accompagner dans ses histoires douloureuses mais si bien éclairées par la poésie de ses mots. Pécherot n’a pas son pareil pour créer le cadre historique parfait pour nous immerger dans l’intrigue. 

“1974, cinq lycéens, la tête pleine de rêves fumeux, abattent par erreur un passant alors qu’ils pensaient agir comme leurs « héros », les membres d’un groupe anar qui venait d’enlever un banquier espagnol à Paris.

Lorsque, quarante-cinq ans plus tard, l’un d’eux commence à recevoir anonymement le récit de leur histoire, il part à la recherche de ses anciens camarades.”

Pour tout bagage s’inscrit sur deux époques: 1974 qui raconte la genèse de l’engagement politique de pacotille des cinq lycéens qui allaient changer le monde et tous les évènements qui allaient mener à la tragédie et notre époque où, après s’être perdus de vue suite au drame, un des cinq recherche les autres. Depuis Une plaie ouverte, on sait l’amour des images de Pécherot et il choisit des photos, des instantanés jaunis, craquelés par le temps pour raconter l’histoire des cinq amis. Cela donne une patte de douce nostalgie, des vieilleries parfois depuis longtemps obsolètes mais dont le rappel éclaire toute une époque qu’on reconnaît et rétablit les connexions avec une époque. Beaucoup de succulentes madeleines de Proust pour les lecteurs qui ont vécu les années 70. Pour les autres, ce sera moins évident. Et peut-être que parfois l’accumulation de détails pour atteindre l’authenticité donne une impression de catalogue bien trop fourni. Et du coup, ce souci du moindre détail peut basculer dans le gros cliché. Non, monsieur Pécherot, dans les années 70, en Bretagne, les grands-parents ne nourrissaient pas leurs petits enfants à la galette saucisse et au kouign amann ou alors les miens n’avaient pas de cœur. Ça, c’est pour les touristes en marinière, bottes Aigle et ciré jaune…

Dans ses recherches de ses compagnons, le narrateur parcourt notre époque mais d’une manière désenchantée particulièrement plombante. Les romans de Pécherot sont graves mais aussi très beaux, entretenant un beau regard sur les plus humbles, le peuple. On y lit aussi bien sûr parfois le désenchantement et la tristesse emplit souvent les pages. Mais là, j’ai détesté le narrateur, un petit con devenu un vieux con. Pendant tout le roman, il faut supporter son cynisme, son absence de remords. Pour tout bagage évoque les combats, des luttes, des contestations des années 70 jusqu’aux gilets jaunes et les zadistes. Patrick Pécherot a un belle histoire de militant syndical et on ne peut décemment lui imputer une quelconque animosité contre les mouvements d’expression populaire et on a du mal à comprendre cette narration, salissant tout y compris des combats actuels que certains trouvent légitimes ou dictés par l’urgence.

Bref, comme les personnages, peut-être victime d’un certain désenchantement.

TTT - Très Bien "D‘abord, il y a Léo Ferré. C’est lui qui inspire à Patrick Pécherot le titre de son nouveau roman, Pour tout bagage. En sa compagnie, le lecteur fredonne aussi du Presley, un peu de Beatles, du Dylan, du Joan Baez… Le romancier a plus d’une fois revisité l’histoire, la petite et la grande, celle des années 1920 à Paris dans sa Saga des brouillards, celle de la guerre d’Espagne avec Belleville-Barcelone. Le voilà en 1974, à questionner sa jeunesse et celle d’une poignée de lycéens qui se voyaient bien refaire le monde, tels des redresseurs de torts à la petite semaine : « On planait à notre petite hauteur, dans notre petit cercle, comics, contre-culture et ploum ploum tralala, l’anarchie vaincra. » Les cinq compagnons étaient des rêveurs qui se prenaient pour des anarchistes et ils se sont retrouvés, la tête basse, à abattre un innocent. Quarante-cinq ans plus tard, tous ont enterré cette histoire, jusqu’au moment où elle réapparaît. Que sont-ils devenus ? Le constat n’est pas brillant : fini les griseries post-68 et le monde libertaire, tout le monde a vieilli, en particulier les illusions… C’est surtout par l’écriture que cette belle histoire mélancolique se distingue, avec sa bande-son, ses images, sa tendresse pour les perdants et la beauté de phrases éclatées, bouleversantes. Pour tout bagage n’est pas une fiction pour baby-boomers cherchant leur adolescence comme on époussette un fantôme, mais un très beau roman noir qui interroge l’engagement collectif, les bouleversements du destin et le temps qui passe. À la manière d’une chanson de Ferré, « avec le temps, va, tout s’en va… Et l’on se sent floué par les années perdues »…"

C’est la rentrée. Et je commence très bien avec le dernier Patrick PécherotPour tout bagage.

En 1974 ils étaient une bande de 5 lycéens, en pleine révolte, fascinés par un groupe anarchiste qui venait d’enlever un banquier espagnol. Violence maîtrisée, humour et liberté de leurs revendications, ils étaient leurs modèles. Au point de se persuader qu’ils pourraient les imiter. Malheureusement ils tuent un passant qui se trouvait là par hasard. Comme ils n’étaient absolument pas connus des services de police, ils ne sont pas inquiétés et chacun a fait sa vie, loin des autres.

Presque 50 ans plus tard, l’un d’eux reçoit une lettre annonçant la publication d’un livre, et la mise sur le réseau de révélations sur ce qu’il s’est passé. Alors Arthur va se souvenir, et tenter de retrouver ceux qui ne sont pas morts.

« Plan merdique et blablas foireux, notre armée des ombres faisait branquignole. On posait en guerilleros, on était bidasses en folie. Nanars ambulants … nanarchistes, voilà, nous étions des nanarchistes. »

Voilà qui donne une idée du ton. Alors non, ce n’était pas mieux avant, l’époque n’était pas meilleure, mais ils étaient jeunes, ils avaient des idéaux et des illusions. Les illusions vont voler en éclat en une fraction de seconde.

Le récit est très joliment éclaté, entre le présent et le passé relaté sous la forme de description de photos (des kodachromes pour être précis, un coup de nostalgie pour les moins jeunes de ses lecteurs). L’émotion est toujours présente, jamais assénée lourdement. Le regard en arrière de l’auteur, sans concession pour les conneries, et là il s’agit d’une très grosse connerie est fin, en accord parfait avec une écriture toute en nuance.

Bref, c’est court et excellent, le blues parfait de cette rentrée.

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