
Les biffins
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l’avis des lecteurs
Marc Villard écrit à l’oreille. Bien que catalogué auteur issu du néo polar, communiquer une idée est moins important pour lui que produire la musique qu’il attend. Mais ne dites pas à Marc Villard qu’il n’y a pas d’intrigue dans ses récits.
Dans les Biffins, on retrouve la fille de Bird, Cécile, qui travaille toujours au samu social. Un incendie d’un hôtel type marchand de sommeil et un crime d’un SDF la pousse à changer d’air et à travailler pour les biffins au nord de Paris. Mais ce crime la rattrapera. Dans cette novella, on traversera le tout Paris des déshérités. On retrouvera même un clochard qui se nomme Bernard. Je ne sais où Marc Villard va chercher cela. Mais surtout et c’est le plus important pour moi, on prendra le temps de lire la poésie beatnik du maître de la nouvelle noire. On la repassera en boucle sur le tourne disque comme un morceau de jazz dont on cherche à connaître le secret.
« Boulevard du Montparnasse traînées rouges sur l’asphalte, premiers coursiers en dérapages contrôlés, putes asiatiques aux chaussettes fines grimpant au-dessus du genou et ça n’est pas érotique, pisseur de parking beuglant la Marseillaise. »
Chez Marc Villard, il n’y pas de longue exposition, pas de faux thriller avec des rebondissements sans fin. Juste de la littérature urbaine sans cadeau mais avec une certaine humanité néanmoins.
Une novella de Marc Villard qui tombe à pic : Les biffins.
Cécile travaille au SAMU social. Par équipe de trois elle parcourt les rues de Paris la nuit pour venir en aide aux SDF. Une nuit ils sont appelés sur les lieux d’un incendie et elle sauve Samouraï qui s’était endormi, fin saoul, dans le local à poubelles.
Fatiguée par les horaires de nuit, elle décide de prendre un travail plus tranquille, et de s’occuper des biffins, ces vendeurs de tout et de rien qui s’installent dans la journée aux puces de Saint-Ouen. La mort de Samouraï, qui prétendait avoir vu l’incendiaire de l’immeuble et le manque des poussées d’adrénaline des tournées de nuit, vont l’amener à chercher ce qu’il s’est passé.
En ces temps où le président avait promis qu’il n’y aurait plus de SDF en 2018, et où certains ministres prétendent que ceux qui dorment dehors le font par choix, voilà un texte court mais fort qui remet les pendules à l’heure.
Certes, il n’est pas conseillé aux amateurs de suspense ou de mystères de chambres closes. On ne saura pas le fin mot de l’histoire, Cécile restera, comme nous, dans le flou, du moins en partie.
Mais on s’en fout. Parce que le temps d’une centaine de pages, on a partagé avec humanité le quotidien de ceux qui patrouillent, toutes les nuits, pour aider les plus mal foutus. Marc Villard ne fait pas de discours, ne donne pas de leçon, il nous amène juste avec Cécile à la rencontre des biffins, de ceux qui sont dans la dèche la plus noire. Avec elle on discute un peu avec eux, on est épuisé, on écoute du jazz (on est quand même chez Villard !) on déambule dans Paris de nuit et aux marges de la capitale, on mange un couscous ou on pète un câble.
L’écriture de Marc Villard se fait discrète, au sens où il semble s’effacer derrière le vécu de son personnage, nous donnant une impression de facilité et d’évidence. Ce qui est la marque des grands.
A lire donc, et à envoyer en lecture obligatoire en conseil des ministres.
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