America[s]

J'ai "roulé" aux côtés d'Amy pendant 24h.

24h où j'ai sillonné les routes avec elles, en ayant peur pour elle, en ayant aimé être à sa place, en ayant partagé ses peines, ses joies...

24h ou plutôt une semaine d'un périple où elle va découvrir tant de choses sur la vie, l'importance de ses propres choix, la détermination, la liberté.

Hier soir, avait lieu un rdv en visio avec les auteurs. J'y ai découvert de nombreuses anecdotes sur l'écriture du livre, une énorme complicité et confiance entre eux...et je ne pouvais plus attendre, il fallait que je lise ce livre de suite.

C'est chose faite et je n'ai pas été déçue. Je comprends mieux certaines choses qui ont été évoquées hier, j'ai adoré cette plume si fluide, j'ai été littéralement embarquée.

Merci 😊

Et on parle de cette rencontre à Montaigu ?... 🥰

❤️4.5/5

Amy, douze ans et demi s’enfuit de Philadelphie, son père est un alcoolique violent et sa mère complètement soumise. Depuis la mort accidentelle de Sandy, sa meilleure amie, plus rien ne la retient, elle veut retrouver sa soeur Bonnie partie depuis un an au manoir Playboy à Los Angeles et qui n’a jamais donné de nouvelles. Elle part en car en juillet 1973, mais se fait rapidement voler ses douze dollars, ne lui reste que le stop. Elle multiplie les identités pour compliquer le travail de la police si ses parents la recherchent, ce qui ne sera pas le cas. Elle traverse le pays en stop, fait de belles rencontres, d’autres nettement moins, mais elle préfère les oublier, qu’il s’agisse du vieux qui lui vole son argent, d’un autre qui la tripote dans les toilettes ou de Ted Bundy à qui elle échappe grâce à la protection de son animal totem. Mais elle fera surtout de très belles rencontres : Un vétéran du Vietnam, un couple en cavale, une pianiste méconnue, des hippies, des stars en devenir comme Bruce Springsteen, des Indiens et Lorraine, qui a fuit Birmingham en Alabama dix ans plus tôt après avoir perdu son bien-aimé, ça ne vous rappelle rien ? Elle grandira au long du chemin grâce à toutes ces personnes.

Ce livre est une ode à la bienveillance et à l’amitié, tout le monde ou presque essaie de l’aider. C’est aussi une ode aux années 1970 et à leur ambiance musicale. J’ai adoré ce livre mais je ne lui mets que 4,5 étoiles pour son côté improbable, il y a trop de coïncidences. Elle rencontre trop de célébrités en quelques jours et il est peu vraisemblable, même dans ces années plus légères que les nôtres, que personne n’ait signalé cette gamine qui traverse le pays aux autorités. J’ai beaucoup aimé la fin, même si là aussi ce n’est pas très plausible.

On suit la route 66 en partie et ce voyage fait rêver. Le roman est très documenté, tous les personnages cités se trouvaient effectivement à L.A ou sur la route en juillet 73. La fête au manoir Playboy n’a rien d’imaginaire. Il s’agit d’un roman d’apprentissage avec des personnages attachants, comme le souligne Amy, tous sont en deuil de quelque chose ou de quelqu’un, mais la vie continue. Il y a beaucoup d’émotions, on tremble pour Amy, on partage ses peines et ses joies. J’aime beaucoup le conseil de la jeune hippie qui lui dit d’aller là où elle est aimée, ce qu’elle fera.

C’est aussi un hymne à la famille, pas celle du sang, mais celle du coeur. Ayant fait le deuil de la première puisqu’elle constate que sa soeur est plus morte que Sandy de par ses choix de vie, Amy ose devenir elle-même et aller vers sa mère de coeur.

La version audio, lue par Maryne Bertieaux est plus qu’excellente, elle sait se mettre dans la peau d’une fille de douze ans, sa voix est complètement réaliste, ça donne une très grande force au récit, je me suis sentie complètement embarquée dans cette belle histoire. Presque un coup de coeur.

Philadelphie, juillet 1973. Voilà un an qu’Amy est sans nouvelles de sa grande sœur partie tenter sa chance au Manoir Playboy, à Los Angeles. Inquiète, la jeune adolescente décide de la rejoindre. Pour cela, il lui faudra traverser les États-Unis. Seule.

J’ai eu le coup de cœur pour ce roman commis à quatre mains. Ludovic Manchette et Christian Niemec nous baladent une fois de plus à travers les Etats-Unis, ceux des années 70. Amy, 12 ans, part seule sur la route afin de retrouver sa sœur Bonnie, partie pour le Manoir de Playboy à Los Angeles. Elle quitte une famille dysfonctionnelle pour faire du stop et traverser l’Amérique de Philadelphie à L.A au gré des rencontres…

Je me suis tout de suite attachée à Amy qui raconte sa traversée du haut de ses douze ans. En pleine période Flower Power, Amy va croiser des personnages haut en couleur: des hippies, des paranoïaques, des musiciens, … Ces rencontres permettent aux auteurs de plonger au cœur des USA des années 70 et c’est jubilatoire. Amy paraît naïve mais elle devine et sent les choses. Elle choisit souvent de faire confiance et elle est très touchante.

J’ai adoré voyager à ses côtés. Son espoir repose seulement sur sa sœur Bonnie en qui elle place toutes ces aspirations futures et son voyage sera formateur. Ce road trip nous rappelle des tas de choses enfouies dans notre imaginaire collectif. Les auteurs font de nombreux clins d’œil à la culture populaire. C’est rafraîchissant.

Il m’a été difficile de m’arrêter dans ma lecture et de ne pas suivre Amy jusqu’au bout de son rêve. J’ai même été légèrement déçue lorsque je suis arrivée à la fin du roman. J’aurais aimé que le voyage dure plus longtemps car j’étais bien avec Amy.

Lisez America[s], un beau roman, un road trip rythmé qui a du cœur et qui fait du bien.