
Dernier bateau pour l'Amérique
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Karine Lambert nous propose son roman le plus personnel, une enquête pour comprendre ses racines et l'origine du manque d'amour maternel mais aussi un fabuleux voyage à travers le temps et l'espace, émotions garanties. ♥
Au décès de sa mère qu’elle n’avait pas vu depuis plus de 20 ans, Karine a reçu un message de Viviane, sa cousine d’Amérique dont elle n’avait plus de nouvelles depuis un demi-siècle. Ce message l’a bouleversée et elle s’est questionnée sur la notion de famille, pourquoi sa mère, Germaine Schamisso avait coupé tout lien avec celle-ci, pourquoi sa mère n’avait jamais témoigné pour elle le moindre geste d’amour ? Pourquoi sa mère avait-elle dédié sa vie pour plaire à son mari ? Elle qui était une pianiste virtuose, une femme en quête de liberté ?
La narration est originale et émouvante. En alternance, l’autrice nous raconte l’évolution de son enquête, les maigres éléments en sa possession mais aussi ses sentiments et émotions à l’écriture, ses doutes, ses peurs et la nécessité de savoir. D’autre part, le roman prend le dessus et l’on découvre qui était Germaine Schamisso, une petite pianiste prodige qui allait fêter ses 10 ans à Anvers le 10 mai 40, jour où tout bascula, le début de la guerre. Issue d’une famille d’émigrés juifs russes, commence pour elle un nouvel exil, un long voyage vers le Sud de la France, New York, Anvers en passant par la fabuleuse Julliard’s School , Carnegie Hall où Germaine donna un concert à l’âge de 15 ans.
On découvre la famille, la fuite contre le nazisme, un nouveau départ, des peurs, des craintes mais le plus fort est ce sentiment d’espoir, de liberté.
La plume de Karine Lambert est magnifique, bouleversante, c’est une raconteuse d’histoire née, beaucoup d’émotions ressenties à la lecture. L’écriture est belle, pudique, juste. J’ai vraiment été emportée par cette histoire, le sentiment de l’avoir vécue, d’avoir accompagné Germaine et Karine durant la lecture.
Lisez ce livre, il est magnifique.
Coup de ♥
Enquête sur une mère absente
Karine Lambert raconte comment, à la mort d’une mère qui ne l’a jamais aimée, sa fille va sentir le besoin irrépressible de comprendre, de savoir d’où elle vient. Cette enquête bouleversante va nous entraîner de Russie à Bruxelles, en passant par New York et les camps de la mort.
Dès les premières lignes, Karine Lambert pose le problème qu’elle va tenter de résoudre, même si l’envie d’enquêter sur cette personne disparue ne semble pas devoir être sa priorité: « Ma mère est morte il y a un mois.
Je ne suis pas allée à son enterrement.
Vingt ans que je ne l’avais pas vue.
Elle ne m’a jamais dit qu’elle m’aimait.
Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. »
C’est en recevant des condoléances par courriel envoyé par une cousine demeurant aux États-Unis qu’elle décide de comprendre ce qui s’est passé depuis toutes ces années, de fouiller les archives, de faire parler les témoins de cette tragédie.
Sa mère naît en 1930 au sein d’une famille de juifs russes qui ont émigré en Belgique et se sont installés dans le quartier des diamantaires à Anvers. C’est là qu’elle grandit, apprend à jouer du piano dès son plus jeune âge et montre très vite des qualités de virtuose. L’ironie du sort veut que ce soit précisément le jour de ses dix ans, le 10 mai 1940, que sa vie va basculer. Les Allemands ont envahi la Belgique et il faut fuir au plus vite. Après bien des péripéties, la famille réussit à traverser la ligne de démarcation et à être recueillie par un couple de fermiers à Saint-Médard-de-Mussidan en Dordogne. La vie des Schissano va alors se concentrer sur un seul objectif, survivre. Pour Germaine, il n’est plus question de jouer du piano, mais de se fondre dans la population. Il lui faudra attendre deux années avant de pouvoir rejouer, grâce à son frère qui a pu gagner les États-Unis et leur payer des billets pour la traversée. Mais avant de pouvoir débarquer à Ellis Island, il leur faudra encore braver bien des dangers pour finalement pouvoir embarquer in extremis dans le dernier bateau pour l’Amérique.
Pour Germaine, une nouvelle vie commence. Grâce à son talent, elle va réussir à décrocher une bourse et suivre les cours à la prestigieuse Juilliard School. Sa carrière semble désormais toute tracée, d’autant qu’elle va produire au Carnegie Hall alors qu’elle n’a que quinze ans.
Mais le destin, ici marqué par l’envie de ses parents de retourner en Belgique au sortir de la guerre, va à nous ruiner ses rêves de gloire.
À Bruxelles, la vie est autrement plus difficile et seule la perspective d’un mariage peut lui ouvrir de nouvelles perspectives. Délaissant la marieuse juive que sa mère consulte régulièrement, elle choisit un goy rencontré au cinéma et qui va trouver les mots pour la séduire. Mais très vite, elle va devoir se contraindre un rôle d’épouse modèle et oublier le piano. C’est dans cette ambiance délétère qu’elle s’étiole et va mettre au monde la narratrice. Une enfant voulue uniquement par son mari.
Karine Lambert raconte son enquête, son livre en train de s’écrire, les épisodes heureux comme les retrouvailles avec sa cousine qui va l’épauler et l’encourager en lui racontant notamment la vie des sœurs de Germaine aux États-Unis. Elle va ainsi découvrir leur point commun, « l’urgence de vivre pour compenser leur jeunesse volée. Briller leur prenait tellement d’énergie qu’il ne restait pas de place à ces femmes pour être mère. »
Quand la romancière prend le dessus sur l’enquêtrice, elle comble les vides de cette saga. « Je sais si peu de choses. (…) Ces lieux, ces événements surgissent de très loin, pièces de puzzle éparpillées. Je découvre les membres d’une famille ballottée d’un lieu à l’autre du globe. » Et, au fur et à mesure que se dévoile cette histoire très personnelle, intime, on voit aussi défiler le siècle et le poids d’un patriarcat qui n’a pas dit son dernier mot. La souffrance de Germaine vient alors apaiser celle de sa fille. Car comprendre, c’est déjà pardonner un peu, même si la plaie reste à vif. « La vie est un fil. Le fil tremble. Je ne suis pas équilibriste.
Je ne peux pas me réconcilier.
Il faut une dispute pour se réconcilier.
Il n’y a pas eu de dispute.
Il y a eu le néant, le silence, le vide, le rien. »
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