Toutes les couleurs de la nuit
  • Date de parution 08/07/2020
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782253240969
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

Toutes les couleurs de la nuit

3.83 / 5 (156 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Le diagnostic est irrévocable. D’ici trois semaines, Vincent aura perdu la vue. Confronté à son destin, ce prof de tennis de trente-cinq ans qui avait tout pour être heureux expérimente le déni, la colère et le désespoir. Comment se préparer à vivre dans l’obscurité ? Sur qui compter ? Alors que le monde s’éteint petit à petit autour de lui et que chaque minute devient un parcours d’obstacles, il se réfugie à la campagne où il renoue avec ses souvenirs d’enfance. Les mains plongées dans la terre, Vincent se connecte à ses sens, à l’instant présent et aux autres. Il tente de gagner le match de sa nouvelle vie.C’est l’histoire lumineuse d’une renaissance, d’une transmission familiale et d’un amour hors normes. Un roman lumineux. L’Écho.Arre tez tout et lisez ce bijou ! Librairie Antigone, Gembloux.Une merveille d’humanite et de ge ne rosite . Fnac Grand Place, Grenoble.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 08/07/2020
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782253240969
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs


Vincent Morel a 35 ans, il est professeur de tennis. La vie est belle, il est heureux et projette l'achat d'un appartement et pourquoi pas un bébé avec Emilie.  


Jusqu'au jour où, le 25 avril , le docteur Leroy, ophtalmologue lui annonce qu'il est atteint d'une maladie rare, la neuropathie optique de Leber. Elle lui annonce que d'ici trois à cinq semaines tout au plus il perdra la vue et deviendra aveugle. Difficile à croire, à digérer...


Sa vie bascule, il va perdre son job, son amour, sa vie en somme.  


Pour digérer cela, il a besoin de se recentrer sur lui-même, de faire le point. Il se rend dans la vieille maison de papyguy, son grand-père décédé deux ans plus tôt, une vieille bicoque dans un village perdu. Il entreprend la création d'un potager et retrouve les souvenirs de son enfance.


Une jeune femme habite la maison voisine, elle a un air de Barbara jeune, c'est Coline qui elle aussi à sa façon en s'installant ici a fui sa réalité.


Arrivera ce qui était prédit, Vincent perd la vue et tout bascule. Il faut réapprendre, il doit se battre pour garder son indépendance, conserver son autonomie. C'est difficile avec une mère comme Bernadette qui veut tout gérer, s'imposer mais Vincent a du caractère, de la persévérance, de la volonté comme pour le tennis...


C'est aussi l'occasion pour Vincent de se replonger dans ses souvenirs d'enfance, la mémoire devenant le moteur de cette nouvelle vie.  


Karine Lambert explore les relations père-fils, compliqué pour Vincent d'avoir un père absent dépourvu d'empathie et ne montrant pas ses sentiments. Les épreuves de la vie rapprochent parfois. L'amitié est aussi très importante et qu'en est-il de l'amour ?



Venez lire ce magnifique roman pour en savoir plus.


Karine Lambert comme à chaque fois nous enchante avec une plume fluide, dynamique, bienveillante. Elle décrit à merveille le ressenti de Vincent perdant la vue. Elle s'est documentée auprès de personnes malvoyantes pour nous faire ressentir leur réalité, leurs émotions, elle nous propose une expérience sensorielle hors du commun.


J'ai beaucoup aimé les réflexions et phrases en caractères gras séparant les courts chapitres ; jeux de mots, proverbes, expressions sur la vue ou la cécité comme "aveugle de naissance ou avoir vu ?, Ray Charles malvoyant avec un succès et public énorme, Les enfants aveugles jouent-ils à cache-cache ? , perdu de vue, regarder les choses en face...."


Ces intermèdes en gras amènent à sourire, introspection, réflexion, petites respirations agréables.


Amitié, amour paternel, résilience, lenteur, regarder avec les doigts, le nez, les oreilles, la bouche sont les thèmes de ce récit lumineux, très agréable à lire mais parsemé de réflexions profondes.


Si vous ne connaissez pas Karine Lambert, c'est le moment de la découvrir !


Ma note : coup de coeur ♥♥♥♥♥


Quatrième de couverture


Le diagnostic est irrévocable. D’ici trois semaines, Vincent aura perdu la vue. Confronté à son destin, ce prof de tennis de trente-cinq ans qui avait tout pour être heureux expérimente le déni, la colère et le désespoir. Comment se préparer à vivre dans l’obscurité ? Sur qui compter ? Il tente de gagner le match de sa nouvelle vie.


Mon avis


« Se mentir pour survivre ? » *


En refermant ce très beau roman, un poème de Paul Eluard (mon poète préféré) a surgi dans mon esprit et je ne peux pas résister à le partager.

La nuit n'est jamais complète.


Il y a toujours puisque je le dis,

Puisque je l’affirme,

Au bout du chagrin,

une fenêtre ouverte,

une fenêtre éclairée.

Il y a toujours un rêve qui veille,

désir à combler,

faim à satisfaire,

un cœur généreux,

une main tendue,

une main ouverte,

des yeux attentifs,

une vie : la vie à se partager.


Paul Éluard


Vincent est professeur de tennis, amoureux d’Emilie, apprécié de ses collègues et des ses élèves. Il va bientôt s’installer avec sa dulcinée et ils projettent ensemble d’avoir des enfants. Tout pour être heureux ? Oui, bien sûr. Jusqu’à cette visite chez l’ophtalmologiste et ces quelques mots : vous souffrez d’une neuropathie optique de Leber. Précédés et suivis d’explications avec des mots scientifiques que Vincent n’entend pas. Le verdict est tombé : dans trois à cinq semaines, il ne verra plus. Ah si, il distinguera dans un flou total, le jour et la nuit, plus facile pour garder le bon rythme biologique…. Il est KO debout, sonné, ce n’est pas possible, il ne peut renoncer à son métier, à voir les couleurs du ciel, de la mer, à être indépendant dans son quotidien. Ce doit être une erreur de diagnostic, le médecin s’est trompé, oui, c’est ça, une erreur, une vaste blague….


Finalement, il faut se résigner et accepter le verdict. Après le déni, la colère, comme dans un deuil, Vincent doit entrer dans la phase d’acceptation. La plus difficile car elle est faite de renoncements, de profonds changements. On pourrait penser que seul l’aspect matériel de sa vie va être modifié mais c’est également toutes ses relations aux autres qui vont être remodelées. Son amoureuse, ses parents, ses amis, ses collègues n’ont plus la même place dans sa vie. Chacun réagit avec son vécu, ses émotions, ses possibilités, il y a ceux qui osent parler du handicap, des difficultés, ceux qui ne savent pas comment agir et qui préfèrent fuir, ceux qui se taisent et font comme si, ceux qui maternent trop et deviennent envahissants, ceux qui ont peur, les optimistes, les pessimistes… Et toutes ces questions ou remarques des uns ou des autres qui surgissent comme ça, d’un coup « Avoir vu ou être aveugle de naissance », qu’est-ce qui est le mieux ? « Tout le monde ne renonce donc pas à la vie quand elle ne ressemble plus à rien ? » « Tu as peur dans le noir ? » « T’irais pas demander un avis aux Etats-Unis ? »


Le cheminement de Vincent vers son nouveau moi est admirablement bien décrit par Karine Lambert. On sent qu’elle s’est documentée et qu’elle a rencontré des gens concernés par la cécité.

La construction est linéaire mais le jeune homme va puiser de la force dans le passé en choisissant d’aller habiter la maison de son grand-père à la campagne. Il érige un mur entre les lui et les autres, car il ne veut ni pitié ni aide, puis peu à peu, il réfléchit. Contourner le mur, grimper et avancer, reculer… ? Que faire ? Entrecoupant les chapitres qui nous présentent l’évolution du professeur, quelques pages écrites en italiques, de plus en plus gros : « son cahier », « ses mots »…. Je les ai trouvés ciblés, choisis, en phase avec le vécu évoqué jour après jour.


J’ai dévoré ce recueil, j’ai été comblée par la plume délicate et tendre de l’auteur. Elle n’en fait pas trop, ne s’appesantit pas mais évoque avec doigté le bouleversement, le tsunami qui vient de débarquer dans la vie de Vincent. Il n’y a pas d’excès de pathos ou de légèreté, c’est dosé avec justesse, avec pudeur aussi. L’incapacité est là, de plus en plus présente et les difficultés qu’elle entraîne ne sont pas niées. Karine Lambert ne sombre pas dans un optimisme béat mais elle nous rappelle qu’on peut avancer, combattre et que :  La nuit n’est jamais complète.

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