Le réseau

T - Bof "Après un bref détour par Memphis (là où tout a commencé), le voici envoyé en Libye à la demande de son mentor, Luca Sandroni, au secours d’un client turc, à qui le régime de Kadhafi doit des centaines de millions de dollars. Sur place, Mitch est associé à la fille de Sandroni, soudainement prise en otage. Mieux vaut ne pas s’attendre à une véritable suite de La Firme, tant l’ambiance y est différente. Le Réseau n’est d’ailleurs pas vraiment — voire pas du tout — un thriller juridique, s’orientant davantage vers l’espionnage. Mais le rythme est vite ronronnant. Aucune précision n’est épargnée sur les détails des réservations d’avion, quand les villes traversées paraissent interchangeables, à l’exception d’un souk de carte postale, décor d’un dénouement un peu plus musclé. Une fois encore, Abby, l’épouse de Mitch, joue un rôle décisif et se retrouve au cœur de l’action dans la dernière ligne droite. Mais les autres personnages féminins ne sont vraiment pas le fort de Grisham, et le milieu très masculin dans lequel baigne le roman n’excuse pas tout."

Un bon Grisham qui se lit sans déplaisir mais ne bouleverse pas le monde du thriller.

Grisham ne fait pas dans le subtil : ses personnages sont stéréotypés, parfois à la limite de la caricature. On pourrait le déplorer sans doute, mais reconnaissons que ces stéréotypes font partie intégrante de notre culture occidentale. On a grandi avec, on en connait tous les codes, toutes les clés de lecture, et le job de l'auteur est de les mettre en scène avec professionnalisme et si possible, un peu de panache et d'élégance. Un métier où Grisham, ancien avocat, n'a plus rien à prouver ... pour notre plus grand plaisir coupable.