La machine à aimer
  • Date de parution 02/04/2025
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 124 gr
  • ISBN-13 9782290414033
  • Editeur J'AI LU
  • Format 179 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Anticipation Cyberpunk Avec IA et Robots Science Fiction Réédition moins de 3 mois

La machine à aimer

3.75 / 5 (70 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Les machines sont au service de l’homme dans sa vie quotidienne, et les robots intelligents programmés pour aimer font même de parfaits compagnons. Trop, peut-être. Au point que l’humanité prend peur et décide de les liquider. Un génocide cybernétique dont Nobod réchappe par la grâce d’un bug inopiné. Pour survivre dans un monde hostile, elle va devoir dissimuler sa véritable nature et composer avec l'humain. Ses épreuves ne font que commencer.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 02/04/2025
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 124 gr
  • ISBN-13 9782290414033
  • Editeur J'AI LU
  • Format 179 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Avis flash

On retrouve dans ce roman tout ce qui fait la réussite d’une bonne novella. Le style très bref, précis. La rapidité du récit. Une chute percutante. Un background très léger. L’ennui, c’est que ce texte n’est pas une novella. Ce qui fonctionne donc pour une centaine de pages finit par ennuyer sur près de 200. L’absence d’attachement aux personnages, à l’univers… crée à la longue un détachement aussi avec le texte. Il y avait matière à développer un peu plus le background et ça aurait été utile, je pense. Ne serait-ce que pour ancrer davantage l’intrigue qui y est liée et le pourquoi/comment des choses. (Par exemple, les Néanderthaliens auraient mérité plus de développement).

Comme A crier dans les ruines, le récit au présent et à la 3ème personne donne une impression de récit factuel, presque journalistique. La distance en revanche est énorme entre les personnages et le lecteur. Une froideur polaire, une émotion cachée. On comprend bien la raison de ce style très haché, aux phrases courtes, rugueuses, écorchées vives : dans ce monde, s’attacher, c’est mourir. Cet univers est marqué par la perte, la mort, et le génocide des IA programmées pour l’amour. Sur ce plan, c’est très réussi.

En revanche, j’ai eu plus de mal à aller d’un événement à un autre, d’une action à une autre. Comme le phrasé, l’intrigue manque d’huile; mais là, c’est un peu plus embêtant. Si j’ai apprécié Nobod, on passe quand même assez souvent du coq à l’âne, sans savoir trop où on va. La première moitié du roman manque de but. Puis paf, la seconde moitié du roman amène un personnage encore inconnu avec une seconde intrigue d’ampleur planétaire, qu’on a du mal à relier avec le parcours de Nobod. J’ai eu la sensation qu’ici, le propos se délayait et perdait de vue le propos de départ. Ca m’a semblé de trop, je n’ai pas trop compris d’où ça sortait et pour moi ça délaye le propos de départ.

Malgré tout, c’est un conte moderne que nous propose Lou Jan avec La machine à aimer. Un univers où l’amour brille, pur, sous les traits d’une IA : fraternité, amour, amitié, empathie, écoute, bienveillance font alors face à l’amour au sens humain, où dominent le sexe, l’utilisation des corps, la prostitution, le chantage et la dépendance. Le roman interroge ça : ce qu’est l’amour, profondément, et où il se trouve. Est-il encore dans nos cœurs ? Mais aussi le rapport entre vivant et machine, et les frontières poreuses entre les genres.

La Machine à aimer est le deuxième roman de Lou Jan. Il vient de paraitre aux éditions Critic en juin 2023. Son premier roman, Sale Temps, a été publié chez Rivière blanche où elle a également participé à l’anthologie Dimension Paris.

Futur indéterminé. Les machines sont partout dans la vie courante. Elles aident à vivre, en faisant le ménage, la cuisine, gérant le quotidien, rendant la vie des gens plus simple. Les robots sont ainsi présents dans les foyers où ils gèrent les autres machines. Les technologies ont aussi mis au point des robots intelligents programmés pour aimer, au point que les unions humains robots sont possibles. Cependant, les humains se sont mis peu à peu à craindre ces robots, à la fois trop perfectionnés et proches d’eux. Ils ont pris la décision d’annihiler tous ces robots hybrides tout en gardant les robots débiles très utiles pour gérer le quotidien. Suite à un coup du sort, Nobod échappe à ce cyber-génocide juste avant sa mise en marche. Elle se retrouve une des dernière voire la seule survivante des robots intelligents, trop belle pour se cacher, programmée pour aimer ceux qui ont détruit ses semblables. Pour survivre, Nobod va devoir cacher sa nature, même si pour cela elle doit altérer son corps.

Le récit va suivre Nobod qui se trouve dans une situation très particulière. L’histoire se divise en deux parties assez distinctes, en gardant toujours Nobod en fil directeur. La première partie la suit dans ses amours et sa quête d’identité après avoir modifié son corps pour cacher sa nature véritable. On a parfois l’impression de lire une suite de petites scènes avec pour seul lien Nobod. Ce n’est pas très gênant car c’est un personnage intéressant et fort attachant.

La deuxième partie change totalement d’ambiance, de manière assez surprenante et un peu trop abrupte à mon goût. Elle est prenante, met en jeu des thématiques riches et importantes. Cependant, les 2 parties sont vraiment différentes un peu comme si on lisait 2 romans distincts dans lesquels le personnage de Nobod serait présent: u qui serait centrésur elle, et un decrivant le monde dans lequel elle évolue. Contrairement à ce que l’on pourrait penser au départ, l’intrigue de Nobod ne fait pas avancer le reste de l’histoire.

Le roman aborde des thèmes passionnants comme l’identité, le genre, l’intelligence artificielle, les différences entre ces robots intelligents et les humains, le libre arbitre. Elles sont bien traitées, surtout en ce qui concerne l’intelligence artificielle et l’identité. Un des gros point fort du roman est l’écriture de Lou Jan que j’ai vraiment beaucoup aimé. Elle est ciselée, immersive et en parfaite adéquation avec les thématiques du roman.

La Machine à aimer est ainsi un roman surprenant avec des thématiques prenantes mettant en scène une quête d’identité dans un monde futuriste. Le récit est court et percutant. La plume de l’autrice est vraiment belle et fluide. Il est dommage que les deux parties du récit soient trop distinctes.

Après un premier livre, Sale Temps publié aux éditions Rivière Blanche en 2015 et de nombreuses nouvelles, Lou Jan signe un nouveau roman de science-fiction chez Critic.

Déjà salué par la critique, la publication de La Machine à aimer n'est donc pas passée inaperçue.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Critic, je remercie Éric Marcelin pour l'envoi de ce service de presse.

Résumé :

A peine sortie d'usine, la voici déjà condamnée au rebut. Pourtant, suite à un bug informatique, Nobod se réactive et découvre avoir été jetée au milieu d'un charnier cybernétique dont elle a du mal à s'extraire. Victime d'un génocide perpétré par les humains qui ont pris peur des progrès technologiques de la robotique, l'androïde, devenue ennemie publique, doit trouver le moyen de survivre dans ce milieu hostile. Mais a-t-elle la moindre petite chance de passer inaperçue ? 

Mon avis :

Avec La Machine à aimer, Lou Jan nous immerge dans un récit de science-fiction saisissant où le futur est marqué par une robotisation omniprésente. Majordome ou compagnon, les robots accompagnent les humains dans leur quotidien. La nouvelle génération qualifiée d'hybrides est une véritable prouesse technologique. Ces êtres sont programmés pour aimer et traiter l'humain avec bienveillance quelque soit les circonstances. Ressemblant à des humains sublimés, ils sont capables d'une grande sensibilité et possèdent également un intellect très développé. S'ils suscitent un véritable engouement, certains voient dans leur existence une menace les poussant à les déclarer dangereux au point d'édicter leur destruction.

C'est donc dans un contexte de chasse à l'homme ou plutôt à l'androïde que Lou Jan nous plonge ici. On suit Nobod dans ses pérégrinations tantôt capturée, tantôt en fuite, endossant une autre identité avec l'espoir peut-être vain de se retrouver à la fin. 

L'autrice emprunte au thriller son ambiance haletante pour imprégner son texte d'un sentiment d'urgence né du danger latent qui pèse sur les protagonistes de ce livre. Mais, alors que l'attention est braquée sur la menace de ces nouveaux prototypes, celle-ci pourrait venir d'ailleurs et être fatale à l'humanité par pure idéologisme. 

La Machine à aimer est un récit rythmé et rugueux dans lequel Lou Jan cherche à donner une vision positiviste voir rassuriste de l'intelligence artificielle, à travers l'utilité des objets connectés et des robots androïdes ou non, sans pour autant faire preuve de naïveté quant à la dérive mégalomane de certains. 

C'est donc une histoire implacable et remuante qui s'avère intéressant pour toutes les questions qu'elle pose.  En effet, par l'entremise de ses protagonistes robotiques ou non, Lou Jan questionne aussi bien la notion de genre que celle du vivant. En choisissant un robot augmenté comme personnage principal, l'autrice met l'accent sur la définition qu'il faut donner à ces êtres fonctionnant grâce à l'intelligence artificielle auxquels on a non seulement confiés une apparence humaine mais aussi dotés d'un affect important. En combinant ces deux éléments, n'est-ce pas suffisant pour les qualifier de vivant ? La question mérite d'être posée surtout quand on en fait des compagnons de vie et que des sentiments s'invitent dans les relations. En outre, à l'ère de l'inclusivité, le sujet du genre s'invite tout naturellement dans ce récit comme dans le débat public. Entre un changement de sexe imposé ou choisi, Lou Jan pointe les souffrances et le mal être inévitables face à un impossible épanouissement personnel. 

Mais La Machine à aimer nous parle aussi d'amour universel, polygame ou monogame, hétérosexuel ou homosexuel. C'est même une ode à l'amour et à la sexualité qui fleurit sous la plume poétique de Lou Jan avec la mise en scène d'une machine programmée pour aimer qui s'affranchit de son logiciel pour nourrir ses propres sentiments et se heurter à la déception sentimentale. 

La Machine à aimer est un texte court qui pourtant en quelques chapitres, pose un regard critique et crédible sur le futur tout en offrant un moment de lecture divertissant à travers les nombreux rebondissements de l'intrigue

Dans ce roman, on suit tour à tour des humains et des machines. Il y a d'abord Nobod, narratrice principale de cette histoire dont on va suivre les pérégrinations tout au long du livre. Elle est un robot augmenté qui dès sa sortie d'usine est considérée comme une erreur à éliminer. Dès lors s'engage pour elle une course contre la montre pour échapper à son funeste destin. Au fil des pages, elle se révèle être toutes en nuances, laissant filtrer des émotions que l'on n'attend pas de la part d'un robot. Son évolution est intéressante, ce qui nous la rend encore plus attachante. Tout comme Kérone, cette femme moderne qui a soif d'amour et de liberté. Avec elle, on goûte à un bonheur bienfaisant aussi intense que fugace. Elle incarne la femme libérée et décomplexée, bien dans son époque, qui embrasse pleinement sa féminité et ne se laisse pas dicter sa conduite. Elle fait même fi des convenances pour laisser son cœur s'épanouir dans la relation qu'elle a choisie. Enfin, Adam est un homme complétement désinhibé dont le mantra est l'amour libre. Refusant de s'enfermer dans la moindre relation durable, il préfère se laisser le loisir de butiner là où il veut, quitte à s'y brûler les ailes. En effet, il ne résiste pas à un joli minois ou à une nouvelle expérience. Il est surtout un homme qui se rêve cyborg pour ne plus être limité dans ses possibilités.

En conclusion : 

Avec La Machine à aimer, on goûte à un récit surprenant par le biais choisi puisque les robots ne sont pas ici les méchants de l'histoire. Ce livre est clairement riche d'une intrigue ciselée exacerbant les émotions. Pour peu que la thématique de l'intelligence artificielle et de son impact positif dans l'avenir de l'humanité vous intéresse, ce roman, de par sa grande fluidité, vous plaira certainement. Alors laissez-vous tenter ? 



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