Éblouis par la nuit
  • Date de parution 24/05/2023
  • Nombre de pages 640
  • Poids de l’article 324 gr
  • ISBN-13 9782743659271
  • Editeur RIVAGES
  • Format 170 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Policiers et Thriller Pologne 21em siècle Romans noirs

Éblouis par la nuit

4.28 / 5 (30 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Jacek est un dealer de cocaïne froid, précautionneux, cynique, qui ne consomme jamais les produits qu'il vend. A travers son monologue intérieur, il nous donne accès à l'univers de la nuit varsovienne, ses ruelles sombres, ses discothèques à la mode, ses fêtes privées luxueuses où s'affiche la jetset. Mais Jacek rêve de partir pour l'Argentine, et il rêve aussi de déluge : il voudrait voir la ville engloutie par les flots, ses bâtiments rayés de la carte, ses habitants noyés.

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  • Date de parution 24/05/2023
  • Nombre de pages 640
  • Poids de l’article 324 gr
  • ISBN-13 9782743659271
  • Editeur RIVAGES
  • Format 170 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

“Or nous sommes en Pologne, un pays où chacun veut arnaquer son voisin, un pays où, pour chaque billet de banque, il y a trois personnes prêtes à le chourer, un pays où, il n’y a pas si longtemps, les gens bouffaient de la terre, des oignons dénichés au marché noir et des saucisses de gencives bovines. Des phénomènes tels que l’amitié sont foutrement rares, ici, et la simple camaraderie peut s’évanouir pour quelques billets.”

Bienvenue en Pologne et plus particulièrement à Varsovie dont Jakub Zulczyk nous fait découvrir les nuits. Comme partout ailleurs, de la thune, de la came et du sexe. Et surtout en arrière-plan, ce monde de la pègre local que nous allons découvrir ébahis avec Jacek, prince de la blanche, plus gros dealer de cocaïne de la ville, Hermès de la jet set locale. Un long monologue de six jours et six nuits, un cauchemar d’une semaine avant qu’il n’embarque pour des vacances en Argentine en espérant la submersion de la ville en son absence.

Alors, je dois avouer que la Pologne en général et sa littérature noire en particulier, je n’y suis pas vraiment sensible. Mais Rivages cartonne tellement en 2021 et il y a encore Burke, Mullen et Sallis à venir qu’une couverture encore une fois magnifique, un gentil oxymore dans le titre et un ton résolument agressif dès les premières lignes, ont eu raison rapidement de ma frilosité malgré 500 lourdes pages.

Au départ, on peut envisager Jacek comme un personnage assez similaire au héros de “Drive” de James Sallis. Froid, organisé, méthodique, il reste autant que se peut à la périphérie de la violence du groupe de truands auquel il appartient, contraint, semble-t-il. Et puis, l’arrivée d’un nouveau caïd va mettre le bordel dans ce petit monde de la dope aux mécanismes pourtant bien huilés et Jacek va y laisser des plumes, beaucoup. Peu à peu, il replonge dans la coke pour tenir, pour comprendre, et il se rapproche de plus en plus du héros paranoïaque de “Glamorama” de Brett Easton Ellis par son comportement délirant, ses hallucinations, ses pensées et ses agissements de plus en plus dégueulasses. Il vomit dans la soupe, montre la belle enflure qu’il est en fait. Le personnage est exécrable et on pourrait trouver juste qu’il morfle, souhaiter sa fin. En fait, ses ennemis sont tellement des salopards que ce semblant d’humanité chez Jacek notamment vis à vis des lolitas qui viennent se perdre dans cet enfer incite à le suivre. Le roman devient hallucinant par sa violence visible ou larvée et par les comportements imprévisibles de Jacek traqué, piégé, en proie à des délires de plus en plus monstrueux.

“ Éblouis par la nuit” est un roman magnifique. Du grand noir écrit intelligemment, du très lourd. Gros, gros coup de cœur.

Quatrième de couverture

Jacek est dealer de cocaïne à Varsovie. Solitaire, froid et cynique, il navigue entre les bas-fonds de la société et une clientèle huppée. Á travers un monologue teinté de mélancolie, il nous entraîne dans la nuit varsovienne, ses discothèques à la mode et ses fêtes privées où s’affiche la jet set.

Mon avis

« Éblouis par la nuit » (première édition en 2014) a été adapté en série. L’auteur est journaliste, écrivain et scénariste.

C’est un roman âpre, dur, noir, profondément noir malgré les lumières de ville. Jacek a quitté Olsztyn, une ville de Pologne où il a laissé sa famille, pour s’installer à Varsovie, dans le but de faire des études à la faculté des Beaux-Arts et d’en vivre. Il s’est laissé embarquer dans de mauvaises fréquentations, avec l’idée de l’argent facile et sous une couverture de chauffeur de taxi, il est dealer de cocaïne. Il vit plutôt la nuit, et ses clients sont des hommes politiques, des gens de la jet set, des entrepreneurs etc. Il essaie de se tenir à distance, de ne pas consommer, de faire ce job comme il en ferait un autre (d’ailleurs pour sa mère, il est bien placé dans le monde des affaires, ce qui sous-entend de nombreux déplacements, une excuse pour ne pas aller la voir). Il est froid, détaché de la violence, qui semble le laisser indifférent, peu enclin à la compassion. Mais on sent que tout cela lui pèse.

« Il est des erreurs humaines comme de leurs aspirations, de leurs craintes ou de leurs rêves : il n’en existe qu’un nombre limité. »

On le suit pendant une semaine, surtout les soirs. Le récit est à la première personne, c’est comme un monologue, entrecoupé des « rêves » de Jacek. Il s’enfonce dans les ténèbres, essaie de surnager en espérant partir en Argentine, vivre un autre quotidien. Il s’accroche à cela, à la musique (de bien belles références), et à des songes où il imagine la cité engloutie sous un déluge, mais que c’est difficile….

Varsovie a une place importante dans ce récit, elle respire, elle est vivante, comme humaine, observant tout et ne disant rien…. Elle n’est pas attirante car on ne voit que son côté sombre. L’aspect psychologique des personnages est poussé, ils sont le plus souvent emplis de désespérance, n’attendant plus grand-chose de la vie. J’ai eu l’impression que Jacek se délabrait sous mes yeux, qu’il coulait lentement et ça me rendait triste pour lui car je me disais qu’à la base, il avait sans doute « un bon fond » (certaines de ses attitudes le montrent). Les dialogues sont vivants et offrent une autre alternative, pas de la légèreté, il ne faut pas croire mais le changement de style permet presque de souffler. Je dis presque car on reste dans un univers terriblement marqué par le mal. La drogue domine tout, régit les rapports humains, sème le chaos. Elle est rattachée à l’argent et le besoin en termes de dépendance, devient de plus en plus pressant autant pour les finances que pour la came.

Le phrasé est fort, puissant, glaçant, glacial, parfois brut comme le milieu dans lequel se déroule l’histoire. Il vous frappe, vous interpelle, vous secoue, vous fait frissonner. Vous n’osez pas imaginer la suite …. Jakub Żulczyk s’affranchit des qu’en-dira-t-on pour camper un monde obscur, terriblement avili par l’addiction aux stupéfiants. Cherche-t-il à choquer ?  Je ne pense pas. Il ose tout simplement dire les choses, montrer l’autre face du miroir, celle qu’on occulte car c’est plus facile ainsi….

Une lecture pas toujours aisée, tant le thème est douloureux, mais à découvrir…

Un auteur polonais chez Rivages, c’est rare. J’ai essayé Eblouis par la nuit de Jakub Zulczyk. J’ai détesté.

Jacek est dealer de cocaïne à Varsovie. Toute la nuit, et une bonne partie de la journée il parcourt la ville en voiture pour livrer ses clients. Contrairement à la majorité de ses collègues, Jacek fait profil bas. Il ne boit pas, ne consomme pas ses produits, ne s’achète rien d’ostentatoire, ne sort pas, ne fréquente pas les prostituées. Il investit son fric pour rester invisible et il accumule en prévision de vacances en Argentine.

Personne ne sait où il habite, il n’a pas d’amis, pas de couple, pas de vie. Quand un nouveau truand apparait en ville, son fragile équilibre commence à se fissurer, jusqu’à la chute inévitable.

Mettons tout de suite les choses au clair. Je ne dis pas que c’est un mauvais roman, et il est parfait dans sa forme et son fond, et sans doute en adéquation avec ce qu’a voulu l’auteur. Mais j’ai détesté, et je me suis copieusement ennuyé.

Essentiellement parce que plus de 500 pages à décrire le vide d’une vie de vendeur (que ce soit de cocaïne ou de chaussettes), qui n’a aucun lien social avec personne, aucune aspiration, aucune valeur morale (à part c’est vrai : on ne tape pas une femme, ce qui en fait le gène surtout quand c’est les autres qui le font) … c’est long, très long.

Plus de 500 pages à répéter à longueur de paragraphe que les polonais sont tous des cons, sans cervelle, sans culture, uniquement occupés à s’arnaquer et se voler, et à baiser des putes, boire de la vodka ou snifer de la cocaïne pour ceux qui en ont les moyens, c’est long. Ah j’oubliais, et toutes les polonaises sont des putes. Et en plus d’être long c’est au mieux discutable, au pire très con. A ma connaissance il n’existe pas de communauté aussi homogènement dépourvue de la moindre humanité.

Plus de 500 pages centrées sur un personnage qui a plus peur de vivre que de mourir, c’est long.

La question est sans doute, pourquoi suis-je allé au bout. Il me faut avouer que j’ai sauté de plus en plus de passages. Que ce soit les rêves de Jacek, ou ses monologues répétitifs où il se glorifie de son intelligence et crache sur ses compatriotes. Et je voulais voir si l’auteur allait enfin m’amener quelque part. Et bien non, c’est 500 pages de surplace, juste de plus en plus violent, ce qui ne l’a pas rendu moins ennuyeux.

Bref, c’est sans doute bien fait, mais j’ai détesté.Jakub Zulczyk / Eblouis par la nuit, (Ślepnąc od świateł, 2014), Rivages/Noir (2021) traduit du polonais par Kamil Barbarski.

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