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  • Date de parution 22/05/2024
  • Nombre de pages 656
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782743663476
  • Editeur RIVAGES
  • Format 171 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Romans noirs Pologne 21em siècle Réédition moins d'1 an

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3.75 / 5 (8 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Marcin Kania, star du rock polonais tombé dans l'alcoolisme, investit dans une affaire immobilière véreuse qui causera la disparition de son fils. Après Eblouis par la nuit, la star du polar polonais Jakub Zulczyk revient avec un roman noir qui dénonce le système des arnaques à la reprivatisation des biens immobiliers spoliés par le communisme, doublé d'une méditation bouleversante sur l'alcoolisme. Une adaptation en série télévisée est prévue pour 2023.

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  • Date de parution 22/05/2024
  • Nombre de pages 656
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782743663476
  • Editeur RIVAGES
  • Format 171 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

“Marcin Kania, star du rock polonais tombée dans l’alcoolisme, est surtout connu pour avoir composé un tube rebelle et ironique, “Je t’aime comme la Russie”. A plus de cinquante ans, père de deux enfants et marié à une femme qui ne supporte plus ses agressions et ses infidélités, il aurait sans doute complètement sombré sans ses droits d’auteur et sa réputation de légende. Mais lorsque son ancien producteur lui propose d’investir dans une affaire juteuse, Marcin est bien loin de se douter de l’enfer qui l’attend. Son fils disparaît, et c’est le début d’une plongée dans le monde mafieux de l’immobilier post-communiste.”

On avait découvert Jakub Zulczyk en 2021 avec Éblouis par la nuit, plongée terrible dans le Varsovie de la nuit, un monde gothique et psychédélique noir sous le signe des addictions les plus diverses et les plus mortifères. Le roman était douloureux, ressemblant aux pires histoires de Brett Easton Ellis. Les mafieux polonais étaient déjà de la partie et en apparence, on se dit que l’on a affaire ici à une sorte de bis repetita

En fait, c’est bien pire, plus dégueulasse, plus glauque, dans les sales effluves de l’alcool. On suit Marcin Kania à la recherche de son fils. On est dans sa tête pendant plus de cinq cents pages parsemées de sang, de vomi, de sperme et de larmes, beaucoup de larmes. C’est un roman très éprouvant, rien à se raccrocher surtout pas à Marcin Kania, lamentable clown au cerveau crâmé par la gnole et semant le malheur et la désolation autour de lui.

On n’est pas dans un polar même si on y croise plusieurs fois un flic, lui aussi très imbibé. On découvre les pratiques mafieuses, mais avec la perte de son entendement et noyé dans des litres de vodka, Marcin n’est pas de taille à lutter D’ailleurs, peut-on croire les délires d’un mec bourré ? Peut-on faire confiance à un mec qui picole? Peut-on croire à ses promesses? Peut-on supporter longtemps son auto apitoiement et ses pleurnicheries? Jusqu’ où peut-on aller dans la compassion ? Toutes celles et tous ceux qui ont vécu le drame de l’alcoolisme de manière directe ou indirecte retrouveront dans ce cloaque des moments douloureux de leur vie. Jackub Zulczyk montre cet enfer sans fard, salement mais aussi très, très justement. Le cauchemar de l’alcoolique mais surtout celui des proches…

A la fin du roman, on se sent crade, souillé, bousillé par tant d’outrances. On aura trouvé pas mal de redites, les mêmes causes et invariablement toujours les mêmes effets, mais c’est aussi ça, la réalité d’une vie dégueulasse que certains choisissent et qu’ils imposent à ceux qu’ils disent aimer. On quitte les banlieues blafardes de Varsovie avec un sale goût et le sentiment que Jakub Zulcyzk a visé très juste, trop juste, on suppute quelque chose. Et puis on lit ses remerciements et on comprend : “Je remercie Marysia et Mariusz, mes thérapeutes, qui m’ont amené sur la voie de la sobriété. Je ne veux pas penser à ce qu’il en serait aujourd’hui sans vous”. 

Quatrième de couverture

Marcin Kania, star du rock polonais tombé dans l’alcoolisme, est surtout connu pour avoir composé un tube rebelle et ironique, « Je t’aime comme la Russie ». À plus de cinquante ans, il aurait sans doute sombré sans ses droits d’auteur et sa réputation de légende. Mais lorsque son ancien producteur lui propose d’investir dans une affaire juteuse, Marcin est bien loin de se douter de l’enfer qui l’attend.

Mon avis

Boire n’est ni un récit, ni un mystère, ni une gloire*

Le ton est donné, c’est sur fond d’alcoolisme que se déroule ce récit. L’alcoolisme des gueules de bois qui vous rendent amnésiques, des vomis, des coups donnés et reçus et oubliés aussitôt, des amis qui en ont assez de vous voir dans cet état, des séances auprès des alcooliques anonymes où vous parlez, écoutez et ne retenez pas grand-chose, des promesses non tenues, des pleurs, des pardons, des nuits hachées, des journées perdues, d’une vie gâchée …..

Quand on lit les notes en fin d’ouvrage, où l’auteur remercie ses thérapeutes, on comprend qu’il sait de quoi il parle et que son texte a des accents de vérité. Cela fait d’autant plus mal. Car disons-le carrément, c’est un livre glauque, dur, terrible. Il nous montre les dégâts d’une addiction ainsi que les dommages collatéraux. Parce que, à la limite, que Marcin foute sa vie en l’air, c’est triste et dommage vu que c’est une star du rock, mais que ça rejaillisse sur sa famille, c’est une catastrophe. C’est destructeur et plus personne ne peut le supporter, ni sa femme, ni ses enfants. Son fils et sa fille, son épouse, tous sont épuisés par ses frasques, le fait de ne pas pouvoir communiquer avec lui car il n’est presque jamais sobre et quand il l’est, il ne se souvient pas forcément de ce qu’on lui dit.

Dans ce roman plus que noir, en plus des problèmes liés à la boisson, l’histoire présente les difficultés de la relation père / fils. De plus, Jakub Zulczyk dénonce le scandale de la privatisation des logements et égratigne le gouvernement polonais. Il évoque les méthodes de gangsters, les magouilles, les mensonges, pour arriver au résultat recherché par ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre.

C’est Marcin qui s’exprime, tout est rédigé à la première personne. Il y a des nombreux allers-retours sans date mais au vu des événements, on sait exactement où ça se situe dans l’intrigue. On ne peut jamais souffler, on est toujours dans le chaos, l’espoir semble interdit. Un jour, son fils disparaît et Marcin veut absolument le retrouver. Il va chercher dans Varsovie et les environs mais est-il conscient que cette absence est peut-être une conséquence de ses dérives à lui ? Est-il en état d’agir ?

Avec une écriture nerveuse et sèche (merci aux deux traducteurs), on plonge dans l’horreur d’un couple qui se déchire, d’un homme qui se perd. On suit les rencontres thérapeutiques, les courses poursuites, les peurs, les délires, les cauchemars. Le style est vif, rapide, sans aucun pathos, brut, douloureux. C’est presque épuisant de lire car on retient sa respiration en se demandant jusqu’où on va tomber, enfin pas nous, Marcin…

Je suis ressortie lessivée de cette lecture, j’avais l’impression d’avoir donné de l’énergie pour maintenir mon esprit dans le fait qu’il s’agissait d’une fiction, uniquement d’une fiction…. Mais comme c’est, malheureusement, très réaliste, c’est éprouvant de découvrir le quotidien de Marcin et de sa famille. Que c’est triste d’en arriver à de telles situations !

Jakub Zulczyk retranscrit à la perfection l’univers torturé d’un père de famille et toutes les conséquences dramatiques qui découlent de son comportement.

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