Ces féroces soldats
  • Date de parution 01/01/2025
  • Nombre de pages 316
  • Poids de l’article 490 gr
  • ISBN-13 9782382992548
  • Editeur DE LA LOUPE
  • Format 220 x 148 mm
  • Edition Grand format
Récits Moins d'1 an

Ces féroces soldats

4.00 / 5 (129 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Dans ce récit, Joël Egloff retrace l'histoire singulière et tumultueuse de sa famille durant la seconde guerre mondiale, en Moselle annexée. Pièce par pièce, il entreprend de reconstituer le puzzle de l'enfance et de l'adolescence de ses parents sous le joug nazi. En entrelaçant la petite histoire et la grande, il évoque ces années noires et retrace le périple tragique de son père, à travers l'Europe, incorporé de force par l'ennemi, à dix-sept ans, puis envoyé au front, contre son propre camp, sous le pire des uniformes.A hauteur du regard de l'enfant qu'il a été, Ces féroces soldats dépeint cette guerre dans toute son ironie macabre et la quintessence de son absurdité.

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  • Date de parution 01/01/2025
  • Nombre de pages 316
  • Poids de l’article 490 gr
  • ISBN-13 9782382992548
  • Editeur DE LA LOUPE
  • Format 220 x 148 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

La guerre sous l’uniforme allemand

Ils ne sont plus guère que quelques centaines, les survivants des Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l’armée allemande. Le père de Joël Egloff, dont il nous raconte ici l’histoire, en faisait partie. Un hommage qui est aussi un plaidoyer.

Ce roman est construit autour de témoignages, mais aussi et surtout à partir de 73 lignes laissées par le père de l’auteur. « Trois pages d’un récit qui débute en septembre 43, dans un village de Moselle, pour s’interrompre en février 44, alors que pour toi la guerre ne fait que commencer, et que le pire est à venir. Trois pages, pour dire comment, d’un jour à l’autre, on t’arrache aux tiens pour te faire passer le goût de ton enfance, te jeter dans la guerre, et du mauvais côté (…) la tâche était immense et l’essentiel restait à jamais perdu entre les mots, dans les abîmes de l’indicible. Alors tu avais capitulé ».

Plus d’un demi-siècle après, Joël Egloff reprend le flambeau et nous raconte la destinée de ce Malgré-Nous, pour reprendre le terme choisi pour désigner ces Français intégrés à l’armée allemande, parce que considérés comme Allemands par le IIIe Reich.

Quand la Guerre éclate, il n’est encore qu’un gamin plutôt insouciant qui prend l’exode comme une aventure. La Lorraine étant considérée comme zone rouge, les habitants sont invités à se replier, soit vers le Nord pour les ouvriers de la mine, soit vers le sud-ouest pour les agriculteurs. C’est dans les houillères du nord que la famille fait étape. Mais très vite la zone est à son tour menacée et il faut reprendre la route. Si le projet était alors de gagner l’Angleterre, il restera lettre morte. Et au bout des pérégrinations, c’est un retour au pays qui s’impose. La maison n’aura finalement subi que peu de dégâts et la vie sous occupation allemande retrouve un semblant de normalité, même si l’occupant entend imposer sa loi. Il faut dire que les Mosellans et les Alsaciens n’en sont pas à leur première expérience. « Ils en ont vu du pays, en trois guerres, les gens d’ici. Tout en restant chez eux. Français avant 1871. Allemands, ensuite, jusqu’en 19. Français, de nouveau, jusqu’en 40. Allemands jusqu’en 45. Français, enfin, pour de bon. »

C’est au moment où les premiers revers sont enregistrés que le climat se tend et c’est alors que l’enrôlement de nouvelles recrues devient vital. Quand l’ordre de mobilisation arrive, Léonard sait qu’il n’a plus le choix. Les exemples de fusillés pour l’exemple ou de familles de déserteurs arrêtées sont légion. Il ira combattre sur le front de l’est. Tant qu’il pourra donner des nouvelles, il indiquera que tout va bien, autrement dit qu’il est encore en vie, et qu’il a voyagé d’Allemagne en Autriche, puis en Hongrie.

Mais c’est au moment où les Alliés commencent à gagner du terrain que sa situation devient critique. Quand son village est libéré, il est pris en tenaille entre les Russes et les Américains. Et s’il a la chance d’être resté en vie, son calvaire ne s’achève pas à l’issue du conflit puisqu’il est prisonnier de guerre.

Joël Egloff raconte ces jours de peur et de doute, explique comment ces enrôlés de force ont dû se battre pour leur honneur.

J’ai grandi à quelques kilomètres de Folschviller où vivait la famille Egloff et ma famille a aussi eu à subir ce tragique destin après l’Occupation. C’est dire combien cette histoire me touche. D’autant que ces histoires étaient le plus souvent cachées, car la honte venait se mêler à l’envie d’oublier ce traumatisme. C’est sans doute aussi la raison pour laquelle l’auteur a chosi les faits plus que le commentaire, la sobriété plutôt que les grandes envolées lyriques. Ce récit n’en est que plus fort.

Avant de porter un quelconque jugement, mettez-vous un instant à la place de ce garçon qui attend son père dans cette région qui a « toujours une guerre à craindre, à faire, ou à oublier. »

Il y a alors fort à parier que vous serez à ses côtés pour accueillir son héros. Quelle connerie, la guerre!

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