Les enquêtes du commissaire Brunetti Tome 30 Les masques éphémères

J'étais curieuse de découvrir Donna Leon, c'est chose faite avec ce trentième opus de la série du Commissaire Brunetti. Si vous vous posez la question sachez que vous pouvez le lire comme un one shot, aucune référence n'est nécessaire à la compréhension. Je découvre donc ce personnage emblématique, cinquantenaire, père de famille, mari attentionné et bon vivant, il aime la douceur de vivre vénitienne. Nous allons le suivre dans sa nouvelle enquête. Deux jeunes femmes étrangères ont été retrouvées inconscientes devant la porte de l'hôpital. Avec son équipe il va mener les interrogatoires des suspects et avancer sur une piste dont l'ampleur surprendra. Un scénario qui met en avant Venise, la ville aux multiples canaux menacée par l’afflux des touristes et qui ne peut vivre sans. L'autrice n'hésite pas à se faire guide dans les ruelles, les Piazza, on en apprend beaucoup sur les lieux autant que sur la vie dans cette cité lagunaire. Une construction classique pour ce polar où il n'y a que peu d'action, pas de violence, pas de suspense et pas de montée en tension. L'action ne se déroule même pas pendant le carnaval alors pourquoi est-ce que j'ai aimé ce livre. Certainement parce qu'il a réussi à me transporter dans un autre univers, où reste présente la rivalité entre vénitiens et napolitains, où les traditions ont toujours leur importance. L'eau est aussi un des éléments majeurs que ce soit celle des canaux, de la lagune, de l'acqua alta ou de la mer Adriatique, Venise est entourée par les eaux , cela à quelque chose de fascinant et d'inquiétant à la fois. Et puis il y a ces deux personnages masculins, Marcello et Filiberto qui sont indéniablement un plus au scénario, un soupçon de mafia et un final éclatant. Une fin ouverte qui met en appétit pour retrouver le Commissaire Brunetti dans de nouvelles enquêtes. Bonne lecture.