Meurtres dans le décagone, tome 1

J'ai découvert par hasard, cette courte série de manga. 5 tomes seulement, mais un huis clos 100% glaçant.
Un groupe d'étudiants passionnés de romans policiers part en vacances sur l'île isolée de Tsunoshima. Leur destination ? le Décagone, une étrange bâtisse conçue par un architecte mort dans un mystérieux incendie six mois plus tôt. Ce qui devait être une escapade entre amateurs de mystères tourne rapidement au cauchemar.
Sur place, ils découvrent de curieuses plaquettes portant les mots : “victime”, “coupable”, “détective”… Hasard ? Jeu cruel ? Quand les morts commencent à s'accumuler, plus personne ne sait à qui faire confiance. En parallèle, une ancienne membre du club reçoit une lettre… signée du défunt. Elle mène alors l'enquête avec Shimada, étudiant en théologie et fin limier dans l'âme.
J'ai adoré être embarquée dans ce manga digne d'Agatha Christie, où chaque petite chose (décor, architecture, silence) est aussi lourd que les indices. La tension est grandissante, l'intrigue complexe au possible, chaque personnage est suspect. J'ai apprécié aussi que chacun des participants porte le nom d'un auteur de polars à succès (Quinn, Leroux, Christie, Van Dine, Carr, Poe et Orczy).
Et puis le trait participe aussi à notre angoisse. Il est sobre mais précis. Je dirai même que chaque ombre est calculée, millimétrée. C'en est bluffant.
C'est clairement un manga que je ne vais oublier de sitôt, et qui mérité d'être découvert, surtout si vous aimez les psychologies tordues et les récits qui vous poursuivent une fois le livre refermé.