L'Archiviste
  • Date de parution 03/10/2024
  • Nombre de pages 216
  • Poids de l’article 158 gr
  • ISBN-13 9791041410637
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 107 mm
  • Edition Livre de poche
Réédition moins d'1 an

L'Archiviste

3.94 / 5 (180 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

K est archiviste dans une ville détruite par la guerre, en Ukraine. Le jour, elle veille sur sa mère mourante. La nuit, elle veille sur des œuvres d'art. Lors de l'évacuation, elles ont été entassées dans la bibliothèque dont elle a la charge. Un soir, elle reçoit la visite d'un des envahisseurs, qui lui demande d'aider les vainqueurs à détruire ce qu'il reste de son pays : ses tableaux, ses poèmes et ses chansons. Il lui demande de falsifier les œuvres sur lesquelles elle doit veiller. En échange, sa famille aura la vie sauve. Commence alors un jeu de dupes entre le bourreau et sa victime, dont l'enjeu est l'espoir, espoir d'un peuple à survivre toujours, malgré la barbarie.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 03/10/2024
  • Nombre de pages 216
  • Poids de l’article 158 gr
  • ISBN-13 9791041410637
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 107 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

«Ni la gloire ni la liberté de l’Ukraine ne sont mortes»

Le troisième roman d’Alexandra Koszelyk est né dans l’urgence de réagir à l‘envahissement de l’Ukraine par l’armée russe. À travers le portrait d’une archiviste chargée de détourner les trésors du patrimoine, nous découvrons la richesse d’une culture et la force de résistance du peuple.

Jamais terme n’aura été aussi juste: ce roman est brûlant d’actualité car il parle du conflit en Ukraine. Mais si Alexandra Koszelyk a ressenti l’urgence d’écrire, ce roman évite l’écueil de la colère aveugle pour s’élever au rang de conte universel qui souligne toute l’absurdité de ce conflit grâce à un scénario habile.

Dès les premières heures du conflit, la nécessité de sauver les trésors du patrimoine et les œuvres d’art ont conduit les responsables des biens culturels à choisir de transporter les pièces les plus précieuses dans les sous-sols de la bibliothèque où travaille K. Quand la ville a été prise par les troupes russes, l’archiviste était toujours présente, un peu par choix et beaucoup par nécessité, car sa mère est mal en point et a besoin de soins. Dans la journée, elle reste près d’elle et part le soir contrôler et répertorier les biens entreposés.

Ce ne sont pas les bombes qui vont les mettre en péril, mais un homme énigmatique qui vient lui proposer un bien curieux marché. Elle sera chargée de falsifier certaines œuvres, d’en modifier d’autres afin qu’elles correspondent davantage à la vision de l’envahisseur. Son mystérieux visiteur lui expliquant alors: «Il n’y aura plus qu’une vérité, celle que vous allez créer, grâce à vos connaissances et vos compétences artistiques». En échange de quoi il la renseignera sur les conditions de captivité de Milla, sa sœur jumelle. Partie défendre son pays, elle est désormais aux mains des Russes et sa vie est au cœur de cet abominable chantage.

Contre son gré, K accepte cette mission présentée comme salvatrice: «Il ne s’agit pas de tout changer, vous l’aurez compris, mais seulement certaines parties, détourner quelques vers, mettre un mot à la place d’un autre, gommer un personnage sur un tableau, remplacer un chef d’État sur une photographie, détourner un objet folklorique de son usage premier. Vous voyez bien, ce n’est pas grand-chose! Il ne s’agit même pas de destruction mais de réorganisation, voire de création! De devenir l’autrice de cette nouveauté!»

La première œuvre à modifier n’est autre que l’hymne national qui doit défendre et illustrer la fraternité et les bienfaits qu’apportent le pays voisin. Puis ce sont des tableaux qu’il faut retoucher, des poèmes et des chansons qu’il faut réadapter, ou encore des vitraux qui doivent être «réparés» pour réécrire l’histoire originelle qu’ils retracent. Après cela, il faudra s’attaquer aux événements contemporains, à l’accident de Tchernobyl, à la révolution orange, à Maïdan. Des classiques russes comme Les âmes mortes de Gogol jusqu’aux toiles de Sonia Delaunay, rien ne semble faire peur à l’homme au chapeau.

Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que l’obéissante K est entrée en résistance. Elle a trouvé le moyen de contourner son travail de sape.

Quant à Alexandra Koszelyk, elle a trouvé avec ce récit un formidable moyen de nous faire découvrir la richesse de la culture ukrainienne. En suivant K jusque dans le processus créatif, en entrant littéralement dans les œuvres, elle fait à son tour œuvre de résistance. Et inscrit ce troisième roman dans la lignée de ses précédents, à commencer par le premier, À crier dans les ruines, qui évoquait Tchernobyl pour mieux parler de l’Ukraine. Plus étonnamment peut-être, je vois dans le second, La dixième muse, l’histoire de ce jeune homme passionné par Apollinaire ce même désir de faire de la culture une arme et de sauver un patrimoine, ou au moins de le redécouvrir. Urgence et cohérence font donc ici bon ménage. C’est comme ça qu’Alexandra est grande et que nous sommes tous Ukrainiens!

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