La Horde du Contrevent
  • Date de parution 04/02/2021
  • Nombre de pages 736
  • Poids de l’article 374 gr
  • ISBN-13 9782072927515
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Ouvrage de référence de l'auteur Vraiment Bon livre Anticipation Climat Fiction Space Opéra et Planet Opéra

La Horde du Contrevent

4.35 / 5 (6243 notes des lecteurs Babelio)
AVIS DOLPO Vraiment bon livre

Résumé éditeur

« Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime. »Au livre-univers, Arno Alyvan compose le plus  riche des échos : un disque-univers. À savourer avant ou après la lecture du roman.La Horde du Contrevent a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2006 et le prix Imaginales des Lycéens 2006.Ce « livre monde » hors du commun a suscité un engouement collectif qui ne se dément pas depuis sa parution. Traduit en italien aux éditions Norde, il compte parmi :les 101 romans cultes, sélectionnés par les libraires de Virgin (2009) les 100 chef d’œuvres incontournables de l’imaginaire, édités chez Librio les 50 incontournables de la SF du guide Fnac les 20 chefs d’œuvres de la fantasy de la bibliothèque idéale de l’imaginaire (Cafard cosmique). 

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  • Date de parution 04/02/2021
  • Nombre de pages 736
  • Poids de l’article 374 gr
  • ISBN-13 9782072927515
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

"Wow !" : voilà grosso modo la première pensée qui m’est venue en refermant "La Horde du Contrevent", suivie de la certitude qu’il s’agirait d’un de mes plus grands coups de cœur de l’année, puis de l’envie de le relire tout de suite…


"La Horde du Contrevent", c’est d’abord un univers. Sans doute inspiré du nôtre, comme le révèle certaines (mais rares) références culturelles, mais constitue-t-il notre passé, notre futur, ou une sorte de dimension parallèle ?... Nous ne le saurons pas et cela n’a d’ailleurs aucune importance. Un univers en tous cas hostile où le vent est non pas roi mais empereur, constitutif d'un environnement dont les paysages façonnés, tordus par son souffle perpétuel, sont réduits à leur dimension à la fois grandiose et dangereuse. Le vent y est un monde à part entière, aux multiples potentialités, avec ses neuf formes dont six seulement ont été identifiées, elles-mêmes subdivisées en thèmes majeurs et mineurs, en déclinaisons et variations subtiles. Peu d’êtres semblent habiter cette terre au souffle dévastateur : quelques escouades de nomades en bateaux volants -les Fréoles-, des "abrités" -habitants des rares villes, si insignifiants qu’ils sont à peine évoqués-, et d’étranges créatures flottantes -les chrones- aux formes et à la dangerosité diverses.



"La Horde du Contrevent", c’est ensuite et surtout un groupe, et la quête dont il est indissociable. Vingt-trois individus à la fois uniques et indivisibles parties d’un tout, formant la trente-cinquième Horde de l'Histoire. A sa tête Golgoth le traceur, neuvième du nom, roc intransigeant, honnissant la faiblesse, porté par la certitude instinctive d’être invulnérable et une foi sidérante en la réussite de leur mission. A ses côtés un prince dont la noblesse, la droiture et la sobriété ne s’arrêtent pas au titre ; un scribe érudit qui rédige le carnet de contre dans lequel il tente de coucher les leçons extraites de leurs expériences du vent à l’attention des hordes futures ; un mystérieux troubadour dont la verve et l’agilité semblent surnaturelles ; un combattant, chargé de protéger la Horde ; une belle aéromaîtresse spécialiste du vent, mais aussi des artisans et des chasseurs, une sourcière et une feuleuse, une soigneuse et un éclaireur…


... Tous unis pour contrer ce vent pour lequel ils éprouvent par ailleurs un infini respect, ennemi qu’ils affrontent en un combat parfois mortel mais qui en même temps les tient debout, les redresse, les construit. Ils ont dès l’enfance suivi un apprentissage impitoyable auquel ne survivent que les meilleurs, sélectionnés et formés en vue d'un objectif : atteindre, au bout de la Terre, l’Extrême-Amont, pour y boire le vent à sa source, et en connaître les trois dernières formes, exploit qui n’a encore jamais été réalisé. Partis pour la plupart d’entre aux trente ans auparavant d’Aberlaas, en Extrême-Aval, sans connaître précisément la distance ni les obstacles qui les séparent de leur but final, sans carte si ce n’est le tracé dont les principaux membres de la Horde ont chacun une portion tatouée sur la colonne vertébrale, ils vouent leur vie à cette seule quête. Le Code de la Horde proscrit l’utilisation de machines, impose un corps-à-corps au vent et à la terre, progresser à pied étant l'unique manière de rencontrer les neuf formes du vent. Ses membres sont soumis à la stricte discipline nécessaire à la survie, qui exige dépassement de la fatigue et de l’abrasion, interdit tout relâchement. Ils forment visiblement la meilleure Horde de tous les temps, puisqu'ils ont trois ans d’avance sur leurs prédécesseurs et que jamais l’espoir de voir atteindre l’Extrême-Amont n'a été aussi fort. Mais les obstacles sont nombreux, parfois inattendus, et aux difficultés quasi inhumaines qu’induit le Contre, s’ajoute le danger que représentent les Poursuiveurs, ennemis de la Horde, agissant pour le compte d’on ne sait qui… Et le plus insurmontable reste à venir, car la quête finale va au-delà de l’atteinte d’un point géographique, d’une découverte physique ou scientifique, pour se faire intime, existentielle…



"La Horde du Contrevent" c’est, enfin, une écriture, presque une langue à part entière, qui tantôt vocifère et tantôt virevolte (ah, les facétieuses acrobaties langagières de Caracole et les véhémentes logorrhées argotiques de Golgoth...), papillonne entre érudition et poésie… où les chants et les salves du vent se transcrivent sous forme de signes de ponctuation, comme des partitions de musique. Une richesse que permet une narration à vingt-trois voix, qu’un marque-page fourni avec l’ouvrage vous aide à démêler en listant les membres de la Horde, la fonction de chacun, et le symbole qui les désigne respectivement dans le texte.


Une expérience de lecture extraordinaire, ponctuée de moments de tension extrême (mon cœur a failli se décrocher cent fois) et d’émotions intenses, de scènes épiques et d’émerveillement face à la profusion de cet texte d’une richesse inouïe.


Un livre-monde.



- Quel têtard ! lâche Golgoth, très fort, en s’approchant de nous. Il nous dégobille une tambouille gourmâchée mille fois, il provise que dalle ! Ce tas de pus passe sa putain de vie bloqué sur son plot à se secouer les grelots dans la tronche et il te pond au presse-jus trois bouts de phrases à l’envers, sans queue ni fête, qu’il te ressort à la six-quatre-deux, la bouche en nouille, et on veut me faire croire que ce piaffeux est un cador de la rime ? Par le Contrevent, Carac, broie-moi cette face de cul ! Te laisse pas empommer ! 


 » Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime. « 

La Horde du Contrevent est un roman de SF dont je vais essayer de parler tant bien que mal. Vous m’excuserez à l’avance si mon avis vous semble décousu. Saisir ce qu’est ce roman est déjà une belle gageure. Alain Damasio a écrit peu mais a écrit bien. Il nous livre ici un roman complexe, tissé d’une manière incroyable.

Je vais commencer par parler de la manière dont est fait le récit. Alain Damasio choisit de centrer son roman autour de 22 personnages. Ils auront tous la parole à un moment donné, certains plus que d’autres. Chaque personnage prend la parole à tour de rôle pour faire avancer le récit. Chaque paragraphe correspond à un personnage et cette prise de parole est matérialisée par un petit signe: une vague, un point virgule, l’oméga, un triangle, … Il suffit donc de se reporter au marque-page (très très précieux) vendu avec le livre pour savoir qui parle. Du reste, si le procédé peut au départ dérouter, je m’y suis fait très très vite. Cette manière de faire permet d’éclater le récit sous différents aspects et points de vue tout en le faisant avancer normalement. Chapeau bas pour la technique narrative hyper bien maîtrisée. Mais l’attrait de ce bouquin ne s’arrête pas là.

Alain Damasio plonge son lecteur au cœur d’un univers complexe, ouvragé et riche de sens. La 34ème Horde du contrevent arpente la terre en quête de l’extrême-amont et des neuf formes du vent. Cette horde composée de 22 personnages qui vont du traceur à la feuleuse, de l’autoursier au croc, doit relier à pied et uniquement à pied l’extrême-amont, lieu mythique et légendaire, imaginé comme paradisiaque que personne n’a jamais visité. Chaque siècle voit sa horde tenter d’atteindre cet endroit extraordinaire. Toutes ont échoué jusque là mais Golgoth, le traceur de la 34ème horde est bien décidé à mener sa quête jusqu’au bout. J’ai été happée par cette quête mystérieuse pleine de dangers qui voit les morts s’accumuler au fil des épreuves. Le conseil que je donnerais (mais il est difficile à respecter) serait de ne s’attacher à aucun personnage car l’auteur ne leur fait aucun cadeau!!

Les personnages justement, parlons-en. Alain Damasio tient le pari de nous y attacher fortement. Quel que soit leur rôle dans la horde ou leur caractère, je les ai tous apprécié! Là aussi, il s’agit d’un tour de force incroyable. Si au départ, le lecteur est décontenancé par les noms, les rôles de chacun, il repère assez vite leurs personnalités. Au fur et à mesure de la quête, on découvre le passé des uns et des autres, leur histoire, leur désir, leur envie. Golgoth, traceur et chef de la horde, m’a scotchée avec ses manières violentes et bourrues. Je retiens son sempiternel « puteborgne ». Caracole, le troubadour, est un personnage incroyable de sagacité. Il dégage une présence forte, entouré de mystère qui s’épaissit de plus en plus pour lui. Sov, le scribe m’a émue jusqu’aux larmes. Chaque personnage est extraordinaire, irremplaçable, attachant.

Enfin, Alain Damasio nous promet l’aventure avec ce roman. J’ai été un peu perdue au début du livre, je l’avoue, et j’ai dû dépasser les 100 premières pages pour vraiment être accrochée. C’est une lecture exigeante et ardue mais tellement addictive! L’auteur possède un sens du récit incroyable. Si vous aimez les aventures, les vraies, alors foncez sur ce bouquin. Les personnages seront confrontés aux vents les plus violents qu’on puisse imaginer; ils traverseront « la flaque »; subiront l’épreuve de la tour de la fontaine. Au milieu de tout ça, Alain Damasio développe un imaginaire complexe où le vif de chacun, sorte d’énergie vitale, peut se réincarner; où les chrones divers et variés peuvent bouleverser la vie d’un personnage; où les fréoles et les racleurs peuvent vous aider ou vous assassiner. Bref, j’ai complètement accroché au concept de l’auteur même si certains passages sont restés obscurs pour ma petite caboche.

La Horde du Contrevent est un roman SF inclassable, complexe et exigeant. J’ai adoré voyager aux côtés de cette horde guidée par le vent. Laissez-vous conter cette histoire incroyable et prenez part à la 34ème horde!

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