Allunia, tome 1

Synopsis

Enfermée dans une vie vide de sens, Leah cherche encore sa voie.

Une chose est sûre : elle n’aurait jamais songé à mourir foudroyée.

Sauf que voilà, elle est bel et bien morte.

À moins que ce ne soit un peu plus compliqué ?

Nouveau départ. Tout se bouscule.

Traquée, embarquée par un groupe de rebelles, elle n’a d’autre choix que de se joindre à eux

et de prêter allégeance à leur énigmatique leader, Zam.

Bienvenue sur Allunia où magie ancestrale et nouvelle technologie se côtoient intimement et où les âmes tendent à recéler de mystérieux pouvoirs qui, mal utilisés, engendrent de terribles conséquences.

Avis lecture

On m’avait prévenue…

…que ce premier tome ne correspondait pas vraiment à mes goûts littéraires. Toutefois, ayant acheté le pack 2021 des éditions Plume Blanche, Allunia a tout naturellement atterri dans ma PAL il y a quelques années maintenant. Alors, que faire ? Abandonner avant d’avoir essayé ? Mmh, ce n’est pas vraiment mon genre !

Vous l’aurez compris, j’ai fini par me lancer afin de me faire mon propre avis sur cette duologie YA, qui a tout de même remporté un vif succès. Bien sûr, mes attentes n’étaient pas très élevées et c’est peut-être pour cette raison que j’ai accroché sans trop de difficultés.

Notez cependant que tout ce qu’on m’a dit sur cette histoire est vrai : elle comprend un certain nombre de clichés, notamment au sujet de la romance qui m’a laissée de marbre, et fait beaucoup trop référence aux abdos du personnage masculin. Malgré ça, j’ai passé un bon moment de lecture.

Bienvenue à Allunia

Au cas où vous ne l’auriez pas compris, Allunia est le monde dans lequel est projetée Léah, ou tout du moins une partie de cet autre monde. Or, pour être totalement honnête avec vous, je ne suis pas très friande de ce genre de procédé, car la phase d’adaptation n’est jamais simple à maîtriser. Soit les personnages acceptent les choses un peu trop rapidement, ce qui peut porter atteinte à la crédibilité du scénario, soit ils conservent l’espoir de rentrer chez eux, ce qui crée généralement des longueurs et des répétitions. Difficile de trouver le bon équilibre donc, mais il existe bien évidemment des exceptions, la plus grande à mes yeux étant probablement La Quête d’Ewilan de Pierre Bottero.

Mais revenons-en à Allunia. Leah fait indubitablement partie de la team « J’accepte rapidement mon sort », toutefois je ne reproche pas cette facilité à Tiphs, puisqu’elle permet d’instaurer une certaine dynamique. En outre, l’héroïne n’a pas l’air de s’épanouir dans son monde d’origine, alors cette renaissance tombait pour ainsi dire à pic.

Mais qui dit nouveau monde dit également beaucoup d’informations à assimiler dès les premiers chapitres. Heureusement, au début, Leah est aussi perdue que le lecteur, qui peut donc évoluer à son rythme. En ce qui me concerne, j’ai surtout apprécié le côté dystopique de l’univers. Certes, le méchant est un peu trop méchant et bon nombre de clichés sont présents, mais j’aime énormément les histoires de rébellion. Et on est en plein dedans !

Un roman d’aventures avant tout

Avec tous les ingrédients que cela implique : de l’action, de l’humour, des révélations et des rebondissements. Résultat : on ne s’ennuie pas ! Je craignais d’ailleurs que les entraînements de Léa – qui n’a d’autre choix que d’apprendre à se battre, à escalader des falaises et à s’exercer à toutes sortes d’autres talents – me lassent, mais ce ne fut pas le cas.

Attention, il y a un hic. Un gros hic ! Les personnages ne font jamais les bons choix, alors que ceux-ci semblent pourtant évidents. Comme dire la vérité, par exemple. Ou accepter l’aide des autres. Je n’en dirai pas plus à ce sujet, mais cela crée des raccourcis qui m’ont de temps à autre fait grincer des dents.

Et du côté des héros ?

Comme je le sous-entendais précédemment, ce n’est pas le plus gros point fort d’Allunia, enfin si l’on excepte Anya. Les chapitres qui lui sont consacrés sont mes préférés et me restent en tête même plusieurs semaines après ma lecture. Pourquoi ? Eh bien, parce qu’Anya s’éloigne de l’archétype de l’héroïne badass, néanmoins cela ne diminue en rien sa force et sa détermination. En outre, elle offre un éclairage nouveau sur les secrets de l’antagoniste qui, pour l’instant, me paraît un tantinet caricatural.

Quant aux autres… Disons qu’ils font le job, même s’ils ont tendance à rentrer dans des cases. Lorsqu’elle n’est pas en présence du chef rebelle, Léah reste une héroïne parfaitement acceptable. Dans le cas contraire, ses réactions sont souvent puériles et ses crises de colère inutiles. Ce qui m’amène au point suivant…

La romance, ce sujet épineux

Vous connaissez ces romances dans lesquelles les héros se tournent autour, mais dont le destin semble sans cesse les éloigner l’un de l’autre ? Quand ce n’est pas leur caractère de cochon ou leurs choix stupides… Voilà ce que l’on retrouve dans Allunia. Bien sûr, ils ne peuvent aller contre leurs sentiments, donc on sait déjà comment cela va se terminer. Quoique…

Véritable cliffhanger, la fin laisse place à toutes les hypothèses, que ce soit pour la romance ou l’intrigue en général. J’ai donc l’intention de lire le tome 2 pour déterminer si, oui ou non, Tiphs saura répondre à mes attentes, cette fois un peu plus élevées !