Brazilian Playboy

J’avais beaucoup aimé Brazilian Psycho de Joe Thomas. J’ai moins accroché à la suite : Brazilian Playboy.

Sao Paolo, mars 2016. Le gouvernement de Dilma Rousseff est confronté au grand scandale Petrobras. La manifestations pro et contre Dilma se succèdent dans la capitale économique. C’est dans ce contexte que le cadavre d’un playboy paolista, à savoir un jeune friqué, est retrouvé près d’un parc. C’est l’inspecteur Mario Leme qui le trouve, mais tout de suite il est dépossédé de l’enquête par la police militaire.

Dans le chaos environnant il va quand même tenter de trouver qui est le défunt et pourquoi on l’a assassiné.

On retrouve certains personnages du précédent roman, on retrouve surtout la description de la ville spectaculaire de Sao Paolo. On retrouve également la complexité de la description de la société brésilienne, les entrelacs de corruption et passe-droit, l’abîme entre une pauvreté extrême et une richesse sans limite.

Alors pourquoi ai-je moins accroché ? Autant j’avais réussi à me retrouver dans le foisonnement du premier roman, tout au long de plus de 500 pages, autant là, sur un roman plus court, je me suis un peu perdu, je n’arrivais pas à accrocher aux personnages, l’auteur ne leur accorde que peu de temps à chacun et passe souvent du coq à l’âne ce qui fait que je n’ai pas vraiment réussi à m’intéresser à leurs sorts.

Il reste l’intérêt pour le fond de ce qui est décrit, c’est un intérêt intellectuel, mais à mon goût il manque alors l’émotion et l’envie de lire l’histoire, de savoir ce qui va se passer ensuite. Détail qui ne trompe pas, je n’avais pas en le lisant cette anxiété que l’on éprouve avec certains romans, cette attente fébrile des quelques moments, mêmes courts, que l’on va pouvoir voler au boulot, à la famille … pour se replonger dans le livre. En un mot j’ai un peu ramé, même si le roman n’est pas déplaisant.