L'Amour était presque parfait: Ingrid Bergman et Robert Capa, les amants magnifiques

Juin 1945, Ingrid Bergman, star oscarisée, et Robert Capa, photoreporter renommé, se rencontrent à Paris. Il l’invite à dîner et use de tous ses charmes pour la conquérir. S’ensuit une idylle intense et passionnée entre Paris et Berlin. De retour à Hollywood, Capa s’ennuie, passe son temps à jouer et reproche à Bergman d’être esclave des studios. La réalité les éloigne, alors qu’elle brille à Broadway dans le rôle de Jeanne d’Arc, Capa tourne à Istanbul, fonde l’agence Magnum et voyage en URSS avec John Steinbeck. Surtout, elle voudrait qu’il l’épouse, il veut garder sa liberté. La rupture, inévitable, laisse à l’actrice un sentiment doux-amer : « Je m’arrache à une période très chère de ma vie ». Avant de partir, le photographe lui fait découvrir le cinéma italien en lui conseillant Rome ville ouverte , un film de Rossellini. Si la passion fut éphémère, l’actrice gardera de cette romance un désir d’émancipation et de liberté insufflé par l’influence et à la flamboyance de Capa. Jean-Michel Thénard, ancien directeur-adjoint de Libération , est journaliste au Canard enchaîné depuis 2007.