Cuirassés
  • Date de parution 09/10/2025
  • Nombre de pages 190
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782381631936
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 119 mm
  • Edition Grand format
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Cuirassés

Résumé éditeur

Futur proche. Angleterre, nouvel État de l’Union nord-américaine. Les Héritiers n’ont aucune limite.Les Héritiers ne meurent pas.Les Héritiers ne disparaissent pas.Enfin, sur le papier. Parce qu’il y en a précisément un qui manque à l’appel — l’un de ces fils de riches planqués dans leurs armures intelligentes prétendument indestructibles. Et volatilisé derrière la ligne de front, qui plus est, dans les Territoires du Nord, en plein cœur d’une Suède socialiste à feu et à sang. Or, ça, c’est le problème du sergent Ted Regan et de son escouade de petits malins, à qui l’on confie la lourde charge d’aller récupérer le nanti — ou ce qu’il en reste. Quitte à se frotter aux horreurs tapies de l’autre côté de la frontière finlandaise…Né en 1972 à Woodhall Spa, dans le Lincolnshire, Adrian Tchaikovsky, après des études de zoologie et de psychologie, a longtemps travaillé comme juriste avant de se consacrer à l’écriture à plein temps en 2018, année où Denoël le révèle aux lecteurs francophones avec le très remarqué Dans la toile du temps, lauréat du prix Arthur C. Clarke. Sur la route d’Aldébaran et Le Dernier des aînés, tous deux parus dans la collection « Une heure-lumière » (en 2021 et 2023), ont été salués par un accueil public et critique exceptionnel, achevant de consacrer leur auteur comme l’une des voix les plus enthousiasmantes des littératures de l’Imaginaire britannique. Récit de guerre éminemment politique raconté à la première personne, Cuirassés mêle à la brutalité des combats nourrie de bêtise humaine une ironie mordante en tous points implacable.« Les guerres du futur de Tchaikovsky sont brutales, inhumaines, et d’une horreur étrangement fascinante. »Liz Bourke - Locus

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  • Date de parution 09/10/2025
  • Nombre de pages 190
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782381631936
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 119 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

C’est désormais coutumier : un UHL va sortir, je demande un SP de l’UHL, je reçois un exemplaire de l’UHL, et aussi raccord que possible avec la sortie de l’UHL, je lis l’UHL, puis je chronique l’UHL.

UHL.

Ne nous embarrassons pas plus d’un quelconque contexte superfétatoire et plongeons dans le vif du sujet.

Cet UHL est très chouette.

Bon disons le : au delà de ses qualités propres, ce texte m’a doublement pris par les sentiments. Déjà, parce qu’il nomme son personnage le plus lucide Sturgeon, et qu’en ajoutant à ça le fait que le protagoniste se prénomme Theodore, je pense qu’on peut raisonnablement théoriser qu’Adrian Tchaikovsky a fait exprès ; c’est donc un hommage à un de mes auteurs favoris. C’est un bon point, ça compte.

Par ailleurs, ça compte moins mais c’est là quand même : cette novella m’évoque furieusement un texte que j’ai moi-même commis quand j’étais bien plus jeune et que je croyais encore vouloir devenir écrivain. En nettement moins bien, évidemment, puisque j’étais ado et que je n’avais foutue idée de ce que je faisais. Mais n’empêche que la nostalgie, ça compte, et même si je suis atterré qu’elle vienne pour moi se nicher dans le creux d’un texte de SF militariste aux teintes cyniques cyberpunk, elle n’y niche aujourd’hui, alors je ne peux pas faire semblant qu’elle n’est pas là. Voilà.

Mais mon émotion la plus primaire est accessoire aux forces du texte, qui est, comme je le disais en intro, très chouette. Cuirassés jouit, à mes yeux, de trois qualités indéniables qui lui aménagent une place tout à fait confortable dans la merveilleuse collection Une-Heure-Lumière.

La première, c’est qu’il est fun. Contrairement à Sur la Route d’Aldébaran qui faisait à mes yeux œuvre de ricanement désabusé face au vide du cosmos et du destin, ici, le divertissement, les quelques blagues et le jeu référentiel propres à l’auteur fonctionnent à plein, puisque mobilisés au cœur d’un récit d’aventure militaire nettement plus propice. Y a de l’action, des personnages truculents et un enjeu d’une certaine manière plus léger, moins existentiel. Oui, y a du sang des larmes et de la sueur, mais c’est plus gérable au sein d’une intrigue comme celle-là, plus facile à appréhender, si j’ose dire. On sait dans quoi on met les pieds, y a une part de confort, quelque part.

Mais, deuxième point : ce n’est pas bête ou simpliste pour autant. Puisque j’évoquais plus haut le personnage de Sturgeon, caution socialiste dans le groupe de soldats capitalistes – pour le dire vite – envoyés sur le front du Nord, pions d’une guerre décidée et majoritairement menée par des entités privées ayant la main sur les décisions gouvernementales. Si le point de vue de notre protagoniste Regan – là non plus je ne pense pas que ce soit un total hasard – se veut assez neutre et obéissant sur les motivations des affrontements et missions auxquelles il participe, on sent bien dans quelle direction pointe la loyauté de l’auteur qui le fait écrire son texte à notre égard. On a au travers de cette narration une chronique assez cruelle mais lucide sur l’état d’un monde dystopique où l’argent est tellement roi qu’il construit désormais ses dynasties à l’échelle du monde, couronnant ses Héritiers, les consacrant dans les écrins rutilants d’armures mobiles invincibles et terriblement coûteuses.

Ce qui m’amène avec une transition brutale au troisième point, corollaire direct du deuxième : Cuirassés, c’est du bon cyberpunk qui tâche et qui ne se consacre pas tant à la perpétuation de son esthétique qu’à l’interrogation de certaines de ses implications habituellement discrètes, tout en se permettant le luxe d’être tranquillement visionnaire dans certains de ses choix. Alors certes, le texte date de 2017, donc il part d’un postulat assez clair et moderne, d’un constat évident pour qui accepte de le voir depuis l’ascension de Trump et consorts, mais qu’Adrian Tchaikovsky ait pu écrire les États-Unis sous la coupe de l’Église du Christ Libertarien, précisément, c’est une fulgurance rare de sa part. Ça se respecte.

Et à côté de ça, je ne crois pas non plus, mine de rien, avoir souvent croisé du cyberpunk considéré sous l’angle militaire. Critique, satirique, évidemment, mais presque toujours dans un contexte urbain, entrepreneurial ou adjacent, de mon expérience ; je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà lu une guerre cyberpunk dans le détail comme l’auteur l’a écrite ici. Ce qui, évidemment, me semblant de fait relativement original ou du moins neuf dans mon prisme de perception, lui confère forcément une certaine force de frappe.

Donc ouais. Super chouette. Nerveux, habité, passionnant de bout en bout, extrêmement inspiré à tous les niveaux, tapant très justement là où ça fait mal de façon à faire plaisir, on est de nouveau sur ce qui peut se rapprocher d’un sans faute. Un excellent ajout à la collection Une-Heure-Lumière, et une plume supplémentaire au chapeau d’Adrian Tchaikovsky. Le lire en format court me donne envie de lui donner sa chance sur le format long. Et ça fait plaisir. Que dire de plus ? Pas grand chose, j’en ai peur.

Au plaisir de vous recroiser.

En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

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