Frankenstein ou Le Prométhée moderne
  • Date de parution 11/01/2023
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 189 gr
  • ISBN-13 9782755663983
  • Editeur HUGO POCHE
  • Format 177 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Science Fiction Réédition moins de 3 mois

Frankenstein ou Le Prométhée moderne

3.91 / 5 (4466 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Emporté par sa soif de découverte, un jeune scientifique, Victor Frankenstein, réussit à insuffler la vie à un assemblage de corps inertes, mais bientôt, il abandonne la créature. Repoussé de tous, le monstre ainsi créé n'a plus qu'un seul but : se venger de son créateur

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  • Date de parution 11/01/2023
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 189 gr
  • ISBN-13 9782755663983
  • Editeur HUGO POCHE
  • Format 177 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

L’histoire même de la genèse de "Frankenstein" pourrait faire l’objet d’une fiction.


Imaginez… Début du XIXème siècle...

Une villa au bord du lac Léman, dans laquelle une pluie incessante retient les hôtes -1816 sera d’ailleurs désignée comme l'année sans été. Et quels hôtes ! Nous avons là un écrivain italo-anglais qui popularisera le thème du vampirisme dans la littérature ; un Lord Byron qui se remet difficilement du divorce qui, compte tenu des rumeurs sur ses pratiques incestueuses et homosexuelles, a été prononcé à ses dépens ; Claire Clairmont, admiratrice et amoureuse dudit Lord, de qui elle est parvenue à tomber enceinte ; Shelley enfin, l'un des plus grands poètes romantiques britanniques, qui vient pour la deuxième fois de prendre la fuite avec une jeune fille de 16 ans -lui-même en a 24- : Mary Godwin. Pour tuer le temps, Byron propose à ses invités d'écrire chacun une "histoire de fantôme".


Il en naitra entre autres "Frankenstein", écrit à cette occasion par celle qui deviendra Mary Shelley.


Le roman est bâti selon le principe des poupées gigognes, les récits s’enchâssant les uns dans les autres pour nous amener peu à peu au cœur du sujet. Cela débute sur un mode épistolaire, avec la correspondance par laquelle un londonien relate à sa sœur les étapes, depuis la Russie, de l’exploration qu’il entreprend vers le pôle Nord en quête d’un nouveau passage maritime. Lors de cette expédition, il recueille à bord un homme parcourant la banquise à traîneau, dont le délitement physique témoigne de l’épuisement ; un seul de ses chiens est par ailleurs encore vivant. Il semble pourtant acharné, quitte à le payer de sa vie, à poursuivre un but mystérieux. Alors que Frankenstein -ainsi se nomme l’inconnu- reprend quelques forces, le capitaine de l’expédition se trouve face à dilemme : malgré les conditions dangereuses que présente la poursuite du voyage pour lui-même et son équipage, il refuse de renoncer, suscitant la colère de ses hommes. Son invité se décide alors à lui raconter son histoire, afin de le prévenir du désastre qui le menace s’il continue dans cette voie.


Car Frankenstein a lui-même payé très cher sa curiosité et son inextinguible soif de découvertes. Dès son plus jeune âge, il a été fasciné par "les secrets du ciel et de la terre" et la science du vivant, obsédé par la cause ultime des mécanismes vitaux. Issu de la bourgeoisie genevoise, il a grandi dans un cocon d’affection familiale, notamment enrichi de l’amour réciproque éprouvé pour Elizabeth, sa sœur adoptive (tiens, je viens de réaliser l’éventuelle -et inconsciente- allusion à la situation de Byron ?), avec laquelle il était acquis pour tous ses proches qu’il se marierait. Sa passion pour les mystères de la génération de la vie le conduit en Allemagne, où il étudie entre autres l’anatomie et la corruption post mortem des corps, s’oubliant dans ses recherches jusqu’à frôler la démence, mais finissant par atteindre son but ultime : conférer la vie à une matière inerte.


Cette victoire est en réalité le début de son enfer.


Il est aussitôt pris de dégoût pour la créature aussi immonde qu’imposante qu’il a créée. Face à ce rejet, le monstre s’enfuit. Lorsque les chemins du monstre et de son créateur se croisent à nouveau, dans la ville natale du scientifique, le premier a assassiné l’un des proches du second. Un acte motivé par la vengeance, ainsi qu’il l’explique à Frankenstein, retraçant alors la triste épopée de son errance depuis sa fuite (souvenez-vous : les poupées gigognes).


Originellement "bienveillant, rayonnant d’amour et d’humanité", il a cherché chez le peu d’humains qu’il a rencontrés une bonté et une compassion que personne n’a voulu lui donner. Cruellement conscient de sa différence, de la monstruosité de son apparence, il a alors compris être condamné au rejet et à la solitude. Être misérable et haï, contraint de vivre caché, c’est aussi une créature torturée par la détresse existentielle suscitée par son absence de passé, par le fait d’être sorti du néant. Seul de son espèce au monde, il est privé de repère pour comprendre ce qu’il est. N’obtenant aucune pitié de la part de son créateur même, il poursuivra sans férir son entreprise de destruction vengeresse, privant Frankenstein de tout ce qui lui est cher, et lui ôtant toute possibilité d’accéder au bonheur et à la tranquillité.


D’un point de vue scientifique, l’intrigue semble peu crédible. Passons sur la méthode permettant de donner naissance au monstre, la manière dont il apprend, par ses seules observations et en trouvant opportunément dans la forêt des livres de Goethe ou de Plutarque à parler, lire, et à comprendre les enjeux relationnels et sentimentaux des êtres humains, lire, parler, prêtant déjà suffisamment à sourire.


On comprend que l’enjeu du roman est ailleurs. Il est d’abord dans la tonalité horrifique (rappelons-nous de la consigne ayant présidé à son écriture) dont le dotent la description de l’enfer vécu par le héros et l’atmosphère gothique qu’installe l’autrice à renforts d’orages nocturnes surplombant les scènes d’affrontement l’opposant à sa créature ou d’évocations d’une nature à la fois grandiose et hostile. Il est par ailleurs dans les questionnements que génère l’existence du monstre -qui suscite presque la pitié chez le lecteur, le rejet horrifié exprimé par Frankenstein appelant à l’inverse la réprobation- quant au destin auquel voue la différence, et quant aux limites éthiques à opposer à la quête toujours plus poussée de la connaissance.


Je suis ravie d’avoir enfin lu ce classique qui m’aura permis de rompre avec les images caricaturales que le cinéma m’avait laissées du monstre de Frankenstein ; j’ai eu par ailleurs le plaisir de le faire en compagnie de Marilyne, dont l’avis est ICI.



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