LE SYNDROME DU CORDONNIER

Retour en France avec Le syndrome du cordonnier de Sébastien Rutés.

Augustin Cami est l’auteur à grand succès d’un roman, le seul pour l’instant. Mais il sort d’un milieu populaire, a une belle gueule, est écolo, voyageur et parle bien. Cela en fait le chouchou des plateaux télé et des réseaux sociaux. Depuis cinq and il n’écrit plus rien mais est devenu opinologue professionnel : Quel que soit le sujet il a un avis et le proclame partout.

Quand il est convoqué au commissariat parce qu’un de ses fans a pris un post au pied de la lettre pour mettre le feu quelque part, il s’aperçoit que lui qui exècre toute forme de pouvoir s’est complètement perdu. Alors il va essayer de sortir de tout ça, renouer le contact avec sa gamine de 13 ans et retourner au bar de son pote de toujours à Montrouge. Mais abandonner sa notoriété peut s’avérer plus compliqué que la gagner.

Portrait bien acide du milieu de la culture à la télé, des méthodes des agents, ainsi que des réseaux sociaux. C’est vif, drôle et donc ce court roman se lit avec plaisir. Tout dépend ensuite de ce qui intéresse le lecteur. Et c’est là la limite de l’exercice. Si vous êtes un adepte des réseaux où l’on relaie, like, commente, ou un habitué des émissions littéraires à la télévision, vous allez sans doute vous passionner pour le roman.

Si comme moi vous n’avez pas de compte, ne suivez pas les réseaux et ne connaissez pas du tout le milieu de l’édition et de tout ce qui tourne autour, vous allez sourire souvent, mais sans vraiment vous passionner. Restera alors la belle relation du personnage avec sa fille adolescence, et avec son passé et son pote d’enfance, mais ce sera plus mince.