24 vues du mont Fuji, par Hokusai
  • Date de parution 31/08/2017
  • Nombre de pages 136
  • Poids de l’article 143 gr
  • ISBN-13 9782843449246
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format
Cyberpunk Anticipation Ouvrage de référence de l'auteur

24 vues du mont Fuji, par Hokusai

3.64 / 5 (169 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Son époux est mort. Ou disons qu'en tout cas, il n'est plus en vie... Pour Mari, le temps du deuil est venu. Un double deuil... Armée d'un livre, Les Vues du mont Fuji, par Hokusai, elle se met dans les traces du célèbre peintre japonais afin de retrouver vingt-quatre des emplacements depuis lesquels l'artiste a représenté le volcan emblématique ¿ autant de tableaux reproduits dans l'ouvrage. Un pèlerinage immersif, contemplatif, au cœur des ressorts symboliques de cette culture si particulière, un retour sur soi et son passé. Car il lui faut comprendre... et se préparer. Comprendre comment tout cela est arrivé. Se préparer à l'ultime confrontation. Car si son époux n'est plus en vie, il n'en est pourtant pas moins présent... Là. Quelque part. Dans un ailleurs digital. Omnipotent. Infrangible. Divin, pour ainsi dire... "Roger Zelazny est un poète. D'abord. Encore. Toujours. Ses mots chantent." George R. R. Martin 24 vues du mont Fuji, par Hokusai, finaliste du prix Nebula, est lauréat du prix Hugo 1986

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  • Date de parution 31/08/2017
  • Nombre de pages 136
  • Poids de l’article 143 gr
  • ISBN-13 9782843449246
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Ce court roman m’intriguait par son thème lié à la peinture et au voyage. J’aime beaucoup dessiner et faire des croquis de paysages sur le vif quand j’en ai le temps. Les paysages de montagne font partie de ceux que je préfère dessiner et peindre. Par conséquent, cette novella a attisé ma curiosité. J’ai lu très peu d’ouvrages de l’auteur mais j’ai beaucoup apprécié celui-ci.

Hokusai est un peintre japonais né en 1760 et décédé en 1849. Il a énormément peint le mont Fuji. Un aperçu de ses œuvres peut être utile à la lecture du roman pour mieux s’imprégner de l’atmosphère des lieux. Les peintures de Hokusai ont une grande importance dans le récit, elles conditionnent le voyage qu’entreprend Mari, le personnage principal, et les différentes étapes qu’elle fait. Mari décide d’entreprendre son voyage après la mort de son mari mais on va s’apercevoir par la suite que d’autres raisons existent également. Pour son voyage, elle amène un livre Les Vues du mont Fuji, par Hokusai et décide de se mettre sur ses traces.

On peut se demander au premier abord en quoi cette novella est classée dans les littératures de l’imaginaire, cependant, certains éléments étranges apparaissent peu à peu. Le passé de l’héroïne est expliqué par petites touches et quelques éléments surnaturels sont disséminés au fil du voyage de Mari. Le récit est assez surprenant, on se demande ce qui est arrivé à cette femme, ce qui la motive réellement.

C’est aussi un récit intimiste raconté à la première personne avec l’unique point de vue de Mari. Le thème du voyage est prédominant dans le livre : le voyage de Mari qui ressemble à un pèlerinage sur les traces d’un auteur mais aussi un voyage intérieur pour atteindre le but qu’elle s’est fixé. Ce thème double du voyage m’a un peu fait penser à Into the wild. On sent que les motivations de Mari sont plus complexes que ce qu’il parait au départ mais sa quête a des aspects similaires à celui du personnage de Into the wild. Dans les deux œuvres, la nature, les paysages sont à l’honneur.

Le rythme du récit est plutôt lent mais en même temps beaucoup de thèmes sont abordés: le deuil, la transmission, le voyage, la conscience, la maladie, l’art. L’auteur prend le temps de poser son histoire, de présenter par petites touches son personnage pour nous permettre de mieux nous imprégner de la culture japonaise et de l’aspect contemplatif du voyage de l’héroïne.

Cette novella est une réussite, elle offre une histoire originale, dense, bien construite et écrite. L’aspect artistique apporte beaucoup au récit, et au voyage accompli par le personnage principal. Enfin, mention spéciale à la couverture du livre signée Aurélien Police qui offre une superbe illustration du mont Fuji avec une touche spéciale correspondant très bien à l’histoire.


Vous savez à quel point ma confiance dans la collection Une-Heure-Lumière est solide et établie. Pourtant, pour être tout à fait honnête, je craignais un peu ce volume, depuis qu’il était en ma possession ; j’attends toujours d’être déçu par un de ses opus. La cause de cette crainte, c’était plutôt Roger Zelazny. Car après avoir commencé l’exploration de son travail par les Princes d’Ambre il y a bien des années, j’avais ensuite enchainé les déceptions, en passant par le médiocre Dilvish le Damné ou même en abandonnant L’Enfant de Nulle Part à mi-parcours. Je me doute ne pas avoir choisi les meilleurs de ses ouvrages, mais le fait est que j’avais un peu l’impression que, quand même, Zelazny et moi n’étions pas vraiment fait pour nous entendre. Cet UHL était l’occasion de lui redonner une chance après si longtemps, me disant que j’avais sans doute joué de malchance au sein de la bibliographie d’une plume si respectée et prolifique.

Ça ne surprendra pas grand monde : j’ai bien fait.


Étrange texte, tout de même, il faut bien le dire. Entre le découpage du texte allié aux évocations des célèbres estampes d’Hokusai et une progression narrative volontairement nébuleuse, notamment dans sa première séquence, on frise le faux départ. Mais les séquences rapides s’enchaînent non moins rapidement, et les indices sur la suite des événements s’égrainent au même rythme. On se retrouve très vite accroché à ce petit mystère qui prend sens et substance au fil de sa progression, jouant habilement de ses zones d’ombres pour nous donner autant qu’il nous cache, incitant à l’hypothèse avant de distiller les éléments de vérité, en cachant une partie de ses enjeux sous des atours qui sembleraient aisément être hors-sujet, mais qui se révèlent finalement aussi pertinents que le reste, bien que de façon assez malicieuse.


Pendant quelques dizaines de pages, je confesse aisément ma confusion. J’étais positivement intrigué, mais je ne comprenais pas exactement de quoi il était réellement question, entre cette novella qui ne voulait pas vraiment dire ce qu’elle était en terme de genre, ce personnage principal qui n’en dit pas beaucoup et ces évocations culturelles multiples qui semblent un peu gratuites. Et pourtant, il se dégageait du tout une impression de solidité telle que j’ai continué en confiance, me disant que la direction m’apparaitrait claire au moment opportun. Le sentiment mélancolique, l’émotion générale qui émanaient de ce texte étaient tellement palpables qu’iels lui donnaient corps et me disaient que tout cela n’était certainement pas vain, au contraire.


Et effectivement. Entre le cœur de l’ouvrage faisant office de pivot générique, narratif et thématique, et la conclusion offrant à mes yeux toutes les clés de compréhension de l’ouvrage, donnant sens à tous ses éléments pour conférer à leur somme une valeur excédant celle de leurs parties ; j’ai été convaincu. Je ne pourrais pas dire séduit, ou transcendé. La faute, sans doute, à un petit défaut d’équilibre entre l’ambition et le volume du texte, qui aurait sans doute mérité de prendre un peu plus son temps pour être encore plus percutant lors de ses révélations et fourni dans ses inventions. Mais pour autant, convaincu, oui, par une architecture et une technique intéressante, opérant une mise en abyme assez captivante entre le travail d’Hokusai et celui de Zelazny, le second nourrissant son travail des inspirations du premier pour en tirer un récit hybride et polycéphale, traitant habilement de plusieurs thèmes à la fois sans se perdre en chemin.


C’était bien. J’étais un peu effrayé au départ par un ton nébuleux qui aurait facilement pu sonner pédant, mais une fois que j’avais un tant soit peu compris l’intention, je me suis laisser emporter par la balade, et je ne regrette rien. Encore un UHL de qualité, sachant me prendre par surprise autant que me convaincre, encore et toujours, de l’exigence de cette collection. Sans compter le plaisir de retrouver à l’issue de ma lecture l’envie de découvrir les meilleurs aspects de l’œuvre d’un Zelazny que je savais avoir mis de côté de façon un peu prématurée. Ne reste plus qu’à voir par où je vais reprendre.

Autant le dire sans détour : j’ai eu un mal fou à terminer cette novella, et je suis passée complètement à côté !


Mari entreprend une quête initiatique en découvrant le Mont Fuji selon vingt-quatre panoramas peints par Hosukai. Pourquoi ? On ne le sait pas. Son mari est mort, et une explication « science-fiction » est donnée aux deux tiers de la novella. Le lien avec la quête initiatique ? Il est tellement difficile à saisir qu’il m’a échappé. Je n’ai lu la quatrième de couverture qu’après la lecture de la nouvelle, et elle m’a plus éclairée sur l’intention de l’auteur que la nouvelle elle-même.


Chacun des trajets correspondant aux vingt-quatre estampes est l’occasion d’un texte contemplatif truffé de références littéraires, mais à aucun moment je ne suis entrée dans le récit, car je n’ai pas compris quelle histoire était racontée. J’ai régulièrement mis le livre de côté pour lire un autre roman, ce qui m’arrive rarement.


Si quelqu’un sait de quoi cette novella parle, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !

Encore un livre qui trainait depuis un moment sur ma table de nuit, 24 vues du Mont Fuji, par Hokusai de Roger Zelazny.

Mari est veuve, et son époux Kit la hante. Elle sait qu’elle-même n’a plus beaucoup de temps à vivre. Alors elle décide une sorte de pèlerinage : aller au Japon sur les lieux d’où le grand maître de l’estampe Hokusai a peint 24 de ses fameuses vues du mont Fuji. Des estampes que son époux lui avait faite connaître.

Un voyage poétique, artistique, un voyage de la mémoire, mais un voyage qui n’est pas sans danger, car Mari le sait, elle est recherchée et sa maladie n’est pas le seul danger qu’elle court.

Je ne sais pas pourquoi j’ai autant tardé à lire cette novella alors même que j’aime beaucoup la collection une heure lumière, et que j’ai été un grand fan de Roger Zelazny quand j’ai découvert la SF (il y a bien longtemps). Je l’ai beaucoup lu et beaucoup aimé, que ce soit sa saga des Princes d’Ambres, ou ses autres romans qui explorent les mythologies du monde entier avec un bonheur, une justesse et un humour que je n’ai retrouvés ensuite que chez le Neil Gaiman de Sandman.

Certes, si vous aimez les textes qui vont vite, où il se passe toujours quelque chose, passez votre chemin, cette déambulation calme et poétique n’est pas pour vous. Pour les autres laissez-vous prendre au rythme de la marche de Mari. Vous aurez envie d’aller voir les fameuses estampes, vous croiserez Don Quichotte et des créatures de Lovecraft. Vous sentirez le récit se tendre, le danger sournois se faire de plus en plus présent. Vous aurez des moments de calme beauté, et des moments d’action, et à la fin, apaisé, vous comprendrez tout.

C’est dense, cela demande un peu d’attention, mais c’est très beau. Et cela donnera peut-être à ceux qui ne la connaissent pas l’envie de découvrir l’œuvre de ce grand auteur.

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