
Les cartographes
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Les Cartographes est le second roman de Peng Shepherd après Le livre de M également publié par Albin Michel Imaginaire en 2020. L’autrice change de registre après le post-apocalyptique, avec cette fois un thriller fantastique. Le point de départ du roman est une histoire véridique assez cocasse concernant la cartographie et une carte de l’état de New York en 1930. L’autrice l’explique dans les remerciements et je vous conseille de les lire pour la connaître.
De nos jours aux États-Unis, Nell Young ( à ne pas confondre avec Neil Young le musicien) mène une vie sans saveur à New York où elle travaille dans une petite entreprise vendant des cartes faussement vieillies. Ce n’était clairement pas la carrière dont elle rêvait. Nell, après de longues études en cartographie, devait travailler à la prestigieuse New York Public Library où son père le Dr Young occupait un poste important. Mais une violente dispute avec son père sept ans plus tôt a brisé ses belles promesses d’avenir. Elle a alors été renvoyée de son poste, et plus personne n’ayant voulu d’elle, elle a dû opter pour un travail alimentaire lié aux cartes, mais sans réelle envergure. Un événement va bouleverser sa vie : son père est retrouvé mort dans son bureau. En fouillant les affaires de ce dernier, elle va trouver une vieille carte routière des années 30, celle qui était précisément à l’origine de son renvoi de la NYPL et de la querelle avec son père. La jeune femme va vouloir comprendre ce que cela signifie et essayer de mener son enquête pour comprendre ce que signifie véritablement cette carte.
Voilà le point de départ de ce roman qui commence comme un polar, puis développe peu à peu son intrigue avec une touche de réalisme magique. Le livre se révèle vite être un page-turner efficace, avec une écriture très cinématographe. On dirait presque que le roman a été écrit pour être adapté au cinéma. Tout y est : l’héroïne qui lutte pour faire reconnaître ses qualités, un ancien petit ami qui va l’aider, l’intrigue prenante, les nombreux mystères, l’utilisation des nouvelles technologies, les rebondissements. Peng Shepherd utilise le sujet de la lutte contre le pillage de données intellectuelles pour démarrer son histoire et y ajoute une intrigue familiale vieille de trente ans tournant autour d’un groupe d’amis. Le roman est très addictif, on est vite pris dans cette histoire. On a envie de comprendre les mystères liés à cette carte et la découverte de l’univers de la cartographie se révèle passionnant, abordant la dimension artistique des cartes et l’utilisation plus quotidienne de celles-ci. J’ai beaucoup aimé aussi la mention des cartes dans les univers d’œuvres imaginaires et leur lien avec la cartographie.
Le style de l’autrice est fluide et efficace. La narration alterne entre plusieurs points de vue: celui de Nell, de Félix, son ancien petit-ami et d’anciens amis de ses parents qui vont à tour de rôle apprendre à la jeune femme des éléments de son passé et ainsi lever le voile sur le décès de sa mère 30 ans auparavant. L’alternance de narration entre le passé et le présent est très bien gérée et augmente l’intérêt pour l’intrigue, les éléments du passé apportant de la clarté dans ce qui se déroule dans le présent. L’histoire des parents de Nell et de leurs amis prend presque le dessus sur celle de Nell, son personnage étant assez peu attachant au final. Le groupe d’amis formés autour des parents de Nell deviet plus attachants que l’héroïne au fil des pages. Les différents parcours du groupe des cartographes ainsi que le drame qui s’est joué autour de la carte de la General Drafting Corporation sont un véritable ajout au récit et en deviennent vite un des éléments principaux.
Les 3/4 du roman sont vraiment de grande qualité et se lisent avec grand plaisir. Cependant, j’ai trouvé que quelques maladresses venaient un peu gâcher la dernière partie du roman, qui sans cela aurait été un coup de cœur. La fin est un peu rapide, brouillonne. De nombreux éléments se devinent longtemps à l’avance et certains sont un peu tirés par les cheveux (le rôle de la police dans toute cette histoire, que ce soit dans le présent, ou 30 ans avant lors de l’incendie, les décisions de certains personnages). Enfin l’histoire d’amour entre Nell et Félix est trop développée.
Ainsi, malgré quelques maladresses, Les Cartographes est un roman qui part d’une excellente idée et fait découvrir un milieu assez peu connu. Le roman reprend les codes du thriller en y installant une dose de magie et permet de rêver pendant quelques heures.
Après Le Livre de M, une dystopie récompensé par le prix Neukom en 2019, Peng Shepherd a repris sa plume pour signer un deuxième roman. Avec Les Cartographes, elle quitte les rivages du postapocalyptique pour explorer les méandres du thriller fantastique.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Albin Michel Imaginaire, je remercie Gilles Dumay pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Après un incident survenu sept ans plus tôt à la New York Public Library qui a mis un terme à sa prometteuse carrière et l'a contrainte à couper définitivement les ponts avec son père, Nell Young est appelée à se rendre de toute urgence à la bibliothèque. Son père vient d'y être retrouvé mort dans son bureau. D'après les premières constatations, le décès serait naturel, mais le cambriolage survenu peu de temps après instille le doute dans l'esprit de Nell. D'autant que rien ne semble avoir été volé et si le cambrioleur cherchait cette maudite carte qui lui a valu son renvoi et qu'elle a retrouvée dans les affaires de son père. En l'étudiant de près, elle y découvre une anomalie. Dès lors, elle n'aura de cesse de vouloir en comprendre les raisons, quitte à se mettre en danger car les Cartographes s'y intéressent également. Et si ces gens étaient prêts à la tuer pour l'empêcher de trouver ses réponses ?
Mon avis :
Pour poser le décor des Cartographes, Peng Shepherd est partie d'une réalité historique et en a fait son terrain de jeu. En effet, fascinée par l'apparition mystérieuse d'un village dans l'Etat de New York après que sa mention ait été ajoutée en 1930 sur les cartes routières produites par la Général Drafting Corporation pour confondre ses concurrents en cas d'éventuels plagiats, l'autrice s'est emparée à son tour de ce phénomène pour y planter son intrigue. Ainsi, dans son roman, Les Cartographes, Peng Shepherd a fait de cette carte de 1930 un enjeu autour duquel ses protagonistes se pressent pour soit en percer le mystère, soit mettre des bâtons dans les roues aux autres pour garder le secret.
Ici, l'autrice balade autant son personnage principal que ses lecteurs en maintenant un flou autour de cette carte d'apparence banale qui pourtant suscite un tel émoi au point de commettre des vols et même des meurtres. Cela a le double intérêt d'instiller des éléments propres au roman policier, tels le questionnement autour du mobile du crime, les investigations pour démasquer le coupable sans parler de l'étau qui se resserre lentement autour des protagonistes, mais permet également à l'autrice d'ouvrir la porte vers un univers de fantasy urbaine à travers le trésor que recèle cette carte empreinte d'un certain onirisme. D'ailleurs, la cartographie est un élément important en fantasy car c'est par l'élaboration de cartes que ces mondes imaginaires prennent vie. Ainsi, sous la plume de Peng Shepherd, la cartographie devient le bais idéal pour donner à son texte sa dimension magique.
Derrière l'enquête et l'aura de mystère, Les Cartographes explore surtout les mécanismes psychologiques empruntés par les différents personnages de cette histoire pour faire face aux évènements. En plongeant dans le passé de ses parents et en remontant le fil de leurs souvenirs, Nell va mettre à jour les sombres secrets qui ont entaché la relation qui les liait à leurs meilleurs amis. C'est un roman intimiste qui touche finalement à l'affect car le texte est parsemé de mensonges, d'omissions, de non-dits et de trahisons, ce qui lui donne tout son sel.
Très vite, on est happés par ce récit qui se lit comme un véritable page-turner et où l'autrice maîtrise parfaitement le suspense.
Elle nous attache d'ailleurs sans mal à ses protagonistes pour lesquels on va même ressentir une certaine proximité. Il y a bien évidemment Nell qui a été non seulement brutalement écartée de la vie de son père mais a perdu un travail prestigieux, ainsi que son fiancé n'assumant pas à l'époque la situation. On la retrouve quelques années plus tard esseulée à occuper un emploi de substitution sans intérêt pour elle, ne décolérant toujours pas de l'affront que son père lui a fait. Or, la disparition de celui-ci, passé le choc de la nouvelle, va peut-être lui offrir l'opportunité de retrouver son poste initial. Si aux premiers abords, elle nous paraît distante et inexpressive, les émotions finissent quand même par fissurer peu à peu l'armure sous laquelle elle se dissimule pour se protéger moralement depuis son bannissement. On découvre ainsi une jeune fille déboussolée en quête de compréhension. C'est pourquoi, elle plonge dans cette enquête à pieds joints afin de mettre à jour les secrets familiaux qui lui ont empoisonné la vie, quitte à se mettre en danger. A ses côtés, Félix, son amour de jeunesse refait surface. Il semble ne pas avoir complètement fait son deuil de leur séparation. En dépit d'une situation professionnelle florissante, il accepte de reprendre une place dans sa vie, au moins le temps qu'ils démêlent ensemble cette épineuse affaire. Timoré et sans doute un peu honteux de son comportement de l'époque, Félix est un jeune homme plutôt gauche, sans pour autant manquer de sensibilité même s'il refuse de s'avouer à lui-même les sentiments qu'il ressent toujours pour Nell. Enfin, bien qu'il soit décédé au début du livre, l'ombre de Daniel Young plane quand même tout au long du récit. Son omniprésence lui fait d'ailleurs prendre une place centrale. Il est sans doute le protagoniste le plus surprenant car il est celui qui évolue le plus du point de vue du regard qu'on lui porte. Ainsi, s'il nous est immédiatement antipathique surtout quand on le juge sur son comportement paternel, l'autrice nous laisse entrevoir, au fil des pages, un autre visage qui ne manque pas d'une certaine noblesse.
Tous sont intéressants à suivre car ils nous réservent leurs lots de révélations qui valent le détour.
En conclusion :
Avec Les Cartographes, Peng Shepherd confirme son talent en proposant un récit aussi addictif que passionnant qui nous emporte d'un bout à l'autre sans nous laisser le temps de souffler. Une pure réussite !
New York, de nos jours. Nell est une jeune cartographe qui a dû se résigner à un emploi dégradant pour une personne avec son expertise : fabriquer en série des copies de cartes artificiellement vieillies, pour des clients voulant décorer leur intérieur. Sept ans plus tôt, son père Daniel l’a expulsée du monde fermé des cartographes de prestige, à savoir ceux qui travaillent dans les Bibliothèques réputées ou les universités. Brouillés, le père et la fille ne se sont plus revus depuis.
Mais Daniel meurt dans son bureau, et peu après la bibliothèque NYPL (New York Public Library) où il travaillait est cambriolée. Mais rien n’a disparu. Or, fouillant dans le bureau de son père, Nell a déniché une vieille carte routière sans valeur et camouflée avec soin, la même carte qui a provoqué son renvoi par son père.
L’auteure s’est inspirée d’un événement réel : des sociétés de cartographie dessinaient un faux lieu sur leurs cartes pour piéger les éventuels plagiaires, à savoir des concurrents qui économiseraient sur le coût des géomètres. Une société avait dessiné, sur ses cartes à bas prix vendues dans les stations-service, un faux village dans la région de New York, Agloe. Elle a poursuivi en justice un gros concurrent qui avait reproduit Agloe sur sa propre carte… mais Agloe existait ! Les habitants du coin, découvrant Agloe sur la carte routière, avaient cru que c’était le nom de leur lieu, l’avait utilisé comme adresse, et d’autres constructions ont suivi jusqu’à rendre réel ce qui n’était qu’un mensonge : le village d’Agloe.
De cet événement pas commun, Peng Shepherd a imaginé une histoire où le fantastique s’invite dans notre réalité. Confirmant son talent pour une plume agréable et fluide, au service d’une galerie de personnages divers et attachants, elle nous convie dans un milieu professionnel peu connu — les cartographes — à New York, entre la tradition de la NYPL et la modernité high-tech d’une société informatique cartographiant le monde. Les mystères s’accumulent, et rapidement le roman devient un polar qui pourrait paraître classique, mais avec une touche d’onirisme qui s’accentue à mesure que le récit avance.
Nell enquête sur la carte, mais aussi sur le passé : nous retrouvons ici un schéma classique de roman policier où deux époques se parlent. Un drame advenu trente ans plus tôt, la mort de la mère de Nell, fait écho aux morts et aux étranges disparitions du présent. Les amis de ses parents lui dévoilent l’histoire de ce groupe soudé de jeunes étudiants cartographes dans les années 90. L’auteure a su bien manier les révélations, sans jamais oublier le plaisir de lecture, et surtout en ménageant le suspense, même si parfois on se doute de certaines clefs. La narration n’est pas exempte de quelques maladresses, bien mineures au regard d’un rythme haletant et d’une histoire accrocheuse.
Avec une écriture très cinématographe — j’imaginais aisément le film — ce roman construit comme un polar offre la touche de fantastique et de poésie typiques de l’auteure.
Nell a perdu ses deux parents. Sa mère, trente ans plus tôt, et maintenant son père, le Dr Young, un célèbre cartographe de la New York Public Library qui vient d’être retrouvé mort dans son bureau. Elle l’adorait, elle voulait embrasser la même carrière que lui, mais parfois la famille, c’est très compliqué. En fouillant dans les affaires du défunt, elle trouve, bien cachée, une carte routière a priori sans grand intérêt. Sauf que Nell se souvient parfaitement de cette maudite carte. Elle lui a valu une engueulade homérique et lui a coûté sa place, auprès de son père. Intriguée, elle reconstitue avec un regard neuf ce vieil incident et ne tarde pas à se rendre compte que le document est aussi rare que précieux. Il comporte une erreur singulière, une signature pour ceux qui sont initiés à l’art de la cartographie. Pour percer ce mystère, Nell contacte certains amis de ses parents. Trente ans plus tôt, ils formaient un groupe de sept personnes, très soudé : les Cartographes. Qu’ont-ils découvert ? Quels crimes ont-ils commis contre la réalité ?
Nell Shepherd est la fille de deux cartographes très célèbre. Sa mère, Tam, est morte dans un incendie trente ans plus tôt. Elle est fâchée avec son père, le célèbre professeur Young, après une dispute mémorable au sein de la New York Public Library. Mais quand ce dernier est retrouvé mort dans son bureau, Nell ne croit pas à l’accident. Elle sait qu’il a été assassiné! Pour quelle raison? C’est ce qu’elle va chercher à savoir…
Peng Shepherd a choisi une thématique très originale pour ce deuxième roman qui flirte avec la SF et le fantastique. L’univers de la cartographie ne m’est pas familier et j’ai pourtant adoré suivre Nell dans son enquête. Elle ne croit pas à la thèse de la mort naturelle et découvre bien vite que son père cachait une carte d’apparence banale dans son bureau. Cette carte va mener Nell sur les traces de sa mère et de son père, tous deux membres du groupe des cartographes alors qu’ils étaient encore à la fac. Chaque membre du groupe va réapparaître pour donner sa version des faits et éclairer Nell sur son passé.
J’ai beaucoup aimé cette histoire même si je reconnais qu’elle prend son temps et que l’explication de l’utilisation des fameuses cartes vient un peu tard dans le récit. C’est peut-être le seul bémol du roman. Cependant, l’autrice nous tient en haleine et les va-et-vient entre le présent de Nell et le passé de ses parents est très intéressant. J’ai vraiment aimé plonger dans l’univers des cartes aux côtés de Nell. Un peu comme une chasse au trésor, Nell va comprendre comment se servir des cartes ainsi que l’étendue de leur pouvoir.
Je ne vous dirai rien sur ces fameuses cartes au risque de vous gâcher la lecture mais j’ai vraiment aimé la manière dont le fantastique s’insére dans notre quotidien. C’était passionnant et j’aurais même voulu en savoir plus!
« Les Cartographes » est une très belle surprise. Peng Shepherd s’empare avec délicatesse et poésie du thème des cartes dans un roman passionnant.
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