La petite menteuse
  • Date de parution 17/08/2023
  • Nombre de pages 165
  • Poids de l’article 129 gr
  • ISBN-13 9782493909404
  • Editeur COLL PROCHE
  • Format 180 x 113 mm
  • Edition Livre de poche
violences sexuelles Romans français Harcèlement

La petite menteuse

3.74 / 5 (2131 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Je veux être défendue par une femme ", a dit Lisa en se présentantà Alice Keridreux. Un face-à-face commence. Ni l'une, ni l'autre ne savent jusqu'où il va les mener.

En stock

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  • Date de parution 17/08/2023
  • Nombre de pages 165
  • Poids de l’article 129 gr
  • ISBN-13 9782493909404
  • Editeur COLL PROCHE
  • Format 180 x 113 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

⚖️ La petite menteuse est un roman qui questionne beaucoup.

⚖️ A l’ère de #MeToo, il est devenu pour ma part inconcevable que l’on remette en cause la parole d’une victime ayant subie des violences sexuelles.

⚖️ Dans cette fiction, toute l’intrigue porte sur ce sujet et c’est donc bien malgré moi, que je me suis interrogée sur cette question…

⚖️ Pour ne pas spolier l'histoire, je resterai évidemment très floue sur la trame du livre.

⚖️ Dans cet ouvrage, il n’est pas seulement question des agressions que subissent les femmes. D’autres sujets importants sont abordés comme le volet de l’adolescence, un thème fort, judicieusement mis en avant et très bien analysé dans ce récit.

⚖️ A l’âge de l’adolescence, les émotions sont décuplées, exacerbées, inconnues, engendrant même parfois des situations qui peuvent déraper sans en prendre conscience ou bien trop tard.

⚖️ Et c’est vers cela que nous mène ce roman : tomber dans une spirale infernale, être pris au piège d’événements et/ou d’agissements incontrôlables, honteux que les jeunes ne savent pas faire face.

⚖️ Un texte éclairant sur le fait qu'il ne faut plus minimiser les émotions extrêmes des adolescents.

⚖️ C’est pourquoi j’ai été tant touchée par cette histoire car ce n’est pas simplement l’affaire d’un homme accusé de viol, ni celle d’une jeune fille revenant sur des faits plusieurs années après.

⚖️ Non, c’est le récit d’une gamine qui s’enfonce dans l’horreur sans qu’elle puisse voir à aucun moment qu’elle peut faire marche arrière, tellement embuée dans un mal-être si fort qu’elle commet l’irréparable.

⚖️ C'est une histoire autant pertinente que dérangeante et elle m’aura bousculée !

⚖️ Ma seule certitude en refermant ce roman réussi, c’est qu’il y a bien deux victimes dans cette affaire.

⚖️ Ma chronique complète sur mon blog, le lien dans ma bio.

TTT - Très Bien "Chroniqueuse judiciaire, rompue à l’âpreté froide des dossiers d’instruction et au grand théâtre vibrant des prétoires, Pascale Robert-Diard a puisé dans ce savoir aussi profond qu’impalpable pour nourrir et mettre en scène ce remarquable premier roman. Aussi précis et incarné que déstabilisant. D’un dépouillement formel et d’une gravité tout simenoniens. L’autrice s’y tient tout près, au plus près d’Alice Keridreux, la cinquantaine et avocate pénaliste dans une ville posée au bord de l’Atlantique. Dans son bureau entre un soir Lisa, une femme victime d’un viol six ans plus tôt, alors qu’elle était adolescente. Le coupable que Lisa avait désigné a été condamné, il est en prison depuis son jugement ans mais a fait appel, et ce second procès doit enfin avoir lieu. C’est pour cela que Lisa est venue voir Alice. Pour se délester. Pour être entendue et comprise. Pour qu’une voix s’élève pour la défendre quand tous l’attaqueront, la jugeront, la condamneront. Car la jeune femme qu’elle est devenue porte en elle le secret de l’enfant de quinze ans qu’elle fut : un mensonge, dont Pascale Robert-Diard s’attache à disséquer les rouages — l’engrenage dramatique et poignant dont il est le fruit."

Le titre est sans équivoque, nous avons bien affaire à une petite menteuse. Il y a 4 ans, Lisa Charvet a menti et un homme, Marco Lange, un ouvrier a été accusé de viol, prenant une peine de 10 ans de prison.


Dans 4 mois aura lieu le procès en appel... Lisa est majeure aujourd'hui, elle décide de changer d'avocat et demande à Alice Kéridreux de la défendre, elle veut une femme pour la défendre.


Alice reprend l'affaire depuis le début. Elle décortique tous les rouages du procès, de façon méthodique et Lisa lui avoue avoir menti...


Elle avait 15 ans à l'époque, un corps de femme, de gros seins venus trop vite, ceux qui excitent les garçons. C'était la petite salope au lycée, un moment d'enfer, difficile de dire non.  Un moment des professeurs se sont inquiétés, et peu à peu , Lisa s'est sentie prise au piège, elle a accusé de viol celui qui semblait être le coupable idéal.


Aujourd'hui majeure, Lisa a des remords, elle veut assumer, faire face.


Alice va entreprendre un procès difficile, défendre une victime qui a menti, essayer de la protéger, mais aussi faire éclater une erreur judiciaire, la réparer en libérant un innocent.


Les rouages judiciaires n'ont pas de secret pour Pascale Robert-Diaz, éminente chroniqueuse judiciaire au Monde. Elle va nous faire découvrir les rouages de la justice, essayer de comprendre pourquoi une ado de 15 ans a menti et envoyé un innocent en prison, nous entraînant ainsi au plus profond de l'âme humaine. Comprendre le malaise et le mal-être d'une ado qui a grandi trop vite, qui devient "la petite salope" du lycée car elle ne dit pas non de peur de ne pas être aimée.


Lisa Charvet est-elle coupable ou victime ?  


Un récit qui se lit comme un thriller. La plume est fluide, alerte, directe, sans fioritures. Elle nous touche, analyse les différents témoignages des professeurs, des parents, sur l'origine et la mécanique d'un mensonge, mais aussi, on s'interroge sur l'intime conviction, sur l'éclairage d'une affaire qui fait pencher la balance dans un sens ou dans l'autre, qui sème le doute dans la présomption d'innocence ou de culpabilité.  


Ma note : 9.5/10 

Quatrième de couverture

" Je veux être défendue par une femme ", a dit Lisa en se présentant à Alice Keridreux.

Un face-à-face commence. Ni l'une, ni l'autre ne savent jusqu'où il va les mener.

Mon avis

Lisa, une jeune femme, débarque dans le bureau d’Alice Keridreux, avocate. Elle lui demande de l’accompagner pour un second procès car elle ne veut pas repartir avec le même défenseur. Marco, son agresseur, accusé de viol, a pris dix ans mais il a fait appel. Alice accepte de suivre cette affaire. Pour elle, ce sera facile vu ce que Lisa a subi. Cette dernière était mineure au moment des faits, elle est maintenant, quatre ans plus tard, majeure. Est-ce que ça va changer quelque chose ? Elle croyait que tout cela était derrière elle et il faut repartir au tribunal …

Finalement, rien ne se passe comme prévu et ce procès hors normes sera bouleversant.

De l'extérieur, tout semble pourtant simple. Mais ça ne l'est pas du tout car Alice a "peur" des conséquences de certaines révélations. Lisa a mûri, grandi et son approche n’est plus la même. Ses souvenirs ont-ils évolué ? A-t-elle mal interprété, mal perçu certains événements ? Et ceux qui « savaient », qui croyaient, qui pensaient…. Auront-ils la même version ?

« Ah ! Les merveilleux témoins ! Même quand ils ne savent rien, ils trouvent quelque chose à dire. »

Le récit est très rythmé, les phrases sont courtes, vont à l'essentiel. L'auteur montre bien le mal-être adolescent de Lisa qui a attiré l'attention et s'est embourbée toute seule.

L’auteur est chroniqueuse judiciaire, elle sait donc de quoi elle parle. Ce qui est intéressant, c’est qu’elle analyse la personnalité de Lisa. Elle explique ce qui a pu se passer dans sa tête, ce qui a entraîné certains actes, certaines paroles.

Un bon roman, qui se lit d'une traite avec une certaine forme de suspense.

«L’affaire était belle»

Une intrigue habilement menée autour du procès en appel d’un violeur condamné à 10 ans de prison et de sa victime déboussolée permet à Pascale Robert-Diard de confirmer son talent de romancière. Avec brio!

Après des années de pratique et s’être astreinte à suivre de nombreuses sessions de cour d’assises, Alice Keridreux est désormais une avocate aguerrie. Elle a pu peaufiner sa technique de plaidoirie, approfondir ses connaissances du droit. Le jour où Lisa Charvet se présente à son cabinet, elle est pourtant lasse. «Il y avait l’âge bien sûr. La cinquantaine, dont la moitié passée à courir les tribunaux et les cours d’assises. Elle buvait peu, ne fumait pas. Mais depuis quelque temps, la dose quotidienne de noirceur qu’elle se prenait dans la figure lui semblait plus difficile à supporter. Dieu sait pourtant qu’elle aimait ce métier! « Tu l’aimes trop », disait son mari, qui s’était tôt lassé de ses journées interminables et des histoires de vies percutées qu’elle ramenait au dîner. Puis les enfants étaient partis à leur tour, elle ne les voyait plus beaucoup.»

La jeune fille qui vient lui demander de reprendre son dossier pour le procès en appel de son violeur, condamné en première instance à 10 ans de prison. Elle est désormais majeure et veut qu’une femme la défende, contrairement au souhait de son père qui avait engagé un avocat «spécialisé» pour le premier procès.

Sur l’insistance de la jeune victime, elle va accepter et se plonger dans un dossier somme toute assez sommaire. Lisa a raconté à son amie Marion qu’elle avait été violée par le plâtrier qui réalisait des travaux chez eux. À la juge, elle ajoutera qu’il avait essayé de la sodomiser. Soutenue par ses professeurs de français et d’histoire, qui ont constaté son brusque changement d’attitude, son désintérêt pour le travail scolaire et sa mauvaise santé physique, elle va porter plainte mais affirmera être bien trop faible pour soutenir une confrontation avec son agresseur. Le dossier médical va montrer qu’elle est toujours vierge, mais les jurés tiendront surtout compte de la détresse de l’adolescente.

En se confiant à son avocate Lisa va raconter ses années de collège, son envie de plaire aux garçons pour ne pas rester dans l’ombre de sa sœur Solène et la convoitise des garçons, surtout après que ses seins se soient développés au-delà de la moyenne. Elle va se laisser aller à quelques jeux sexuels avec les garçons sans se rendre compte qu’elle était filmée. Si la vidéo est publiée, elle sera «la salope de l’établissement».

C’est la raison pour laquelle elle a imaginé cette histoire de viol. Comme le titre le laisse déjà attendre, la petite menteuse finit par craquer. Un aveu qui va secouer Alice. «Tout s’emmêlait. Le sentiment d’urgence qu’elle éprouvait à l’idée qu’un homme avait été condamné à tort. L’exaltation de contribuer à réparer une erreur judiciaire. La crainte sourde de l’épreuve qui attendait Lisa. Saurait-elle la protéger de la tempête que sa lettre allait déclencher? Tout était si ténu. Mais l’affaire était belle. Il n’y en avait pas tant, des comme ça, dans une vie d’avocate.»

En habituée des prétoires, Pascale Robert-Diard va alors déployer tout son talent pour nous raconter ce second procès. La chroniqueuse judiciaire au Monde sait parfaitement comment le tribunal peut être versatile, combien l’impression d’avoir été floué peut faire de ravages. Après #metoo on a certes davantage entendu la voix des femmes, peut-être trop? La justice elle-même ne reste pas insensible aux grands courants qui traversent la société et l’histoire de Lisa montre bien combien elle peut se fourvoyer. Ce roman parfaitement ciselé appelle tout à la fois à davantage de discernement dans la condamnation mais souligne aussi combien le porno en libre accès et les portables peuvent causer de dégâts. Des éducateurs débordés, des jeunes qui ont l’envie d’aller trop loin sans se rendre compte de la violence de leurs actes, voilà aussi ce que raconte ce roman saisissant.

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