Sauf que c'étaient des enfants

3.61 / 5 (152 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un matin, la police entre dans un collège de Stains. Huit élèves, huit garçons, sont suspectés de viol en réunion sur une fille de la cité voisine, Fatima. Leur interpellation fait exploser le quotidien de chacun des adultes qui entourent les enfants. En quoi sont-ils, eux aussi, responsables ? Il y a les parents, le principal, les surveillants, et une professeure de français, Emma, dont la réaction extrêmement vive surprend tout le monde.Tandis que l’événement ravive en elle des souvenirs douloureux, Emma s’interroge : face à ce qu’a subi Fatima, a-t-elle seulement le droit de se sentir victime ? Car il est des zones grises où la violence ne dit pas toujours son nom…Avec beaucoup de justesse, Gabrielle Tuloup aborde la question de l’abus sexuel dans notre société. Le lecteur, immergé dans l’intimité de personnages confrontés à la notion de consentement et aux lois du silence, suit leur émouvante quête de réparation.Un texte fort, sensible, dans lequel l’auteure arrive à glisser quelques notes de poésie. Le Courrier de l’Ouest

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Livre de poche

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Date de parution 02/01/2020
Nombre de pages 169
Poids de l’article 249 gr
ISBN-13 9782848767840
Editeur REY
Format 220 x 145 mm
Edition Grand format

l’avis des lecteurs

claudia.passionlivres

Le premier roman de Gabrielle Tuloup, La nuit introuvable m'avait beaucoup touchée et je n'ai d'ailleurs toujours pas oublié Marthe et sa douleur si longtemps contenue.

J'ai appris avec joie, l'arrivée de son second roman, Sauf que c'étaient des enfants.

La couverture, le titre et le résumé sont vraiment réussis et c'est avec empressement que je l'ai lu.

C'est pourquoi je remercie vivement Gabrielle Tuloup et les éditions Philippe Rey pour cet envoi.

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Fatima a subi un viol collectif.

Plusieurs collégiens sont impliqués dans cette affaire.

De ce drame terrible, c'est toute une communauté qui s'interroge.

Comment ces adolescents ont pu commettre un acte aussi ignoble ?!

C'est l'incompréhension et la stupeur pour le corps enseignant.

Comment des gamins que l'on côtoie chaque jour, depuis des années, peuvent devenir

des bourreaux ?

J'ai trouvé la question du positionnement très pertinente.

Le fait que certains adultes se sentent foncièrement concernés et d'autres hermétiques à la situation.

Les convictions sont mises à rude épreuve, entre doutes et jugements, l'atmosphère est

explosive et tendue.

Et puis il y a Emma, professeure de français, dont ces événements vont la chambouler et faire resurgir une vérité qu'elle s’efforçait d'oublier au plus profond d'elle...

Parce que la reconnaissance du viol n'est pas toujours aussi évidente ou caractérisée comme pour la petite "Fatima".

Il se dissimule de manière insidieuse, touchant les femmes de toutes les couches sociales, de tous âges qu'il soit en réunion ou en huit clos.

J'ai beaucoup apprécié cette façon dont l'auteure nous embarque dans ce récit, comme une immersion au sein de cet établissement et auprès des différents personnages.

Le sujet est bien amené, traité avec intelligence et originalité.

Sans aucun doute, c'est un texte qui nous remue car il donne la parole aux victimes.

Notamment la parole de Emma sur la question du consentement !

Un sujet encore bien tabou en France.

J'aurais aimé continuer à suivre le parcours de cette enseignante plus longtemps, un peu frustrée de la quitter si vite.

❖❖❖

Plus que jamais, la question du consentement sexuel est d’actualité dans une société que trop sclérosée et inégalitaire.

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