La Malédiction des Stensson

Après son excellente trilogie 1793, Niklas Natt Och Dag s’attaque ici à l’histoire de la Suède et en même temps à celle de sa famille dans un roman fulgurant.

L’auteur remonte jusqu’en 1434 alors que le roi Erik règne d’une main de maître sur la Suède. Bengt Stensson et ses frères (ancêtres de l’auteur) tolèrent difficilement le joug de ce roi autoritaire. Aussi quand ils apprennent qu’une révolte est sur le point d’éclater, ils décident d’envoyer Mans, afin de gagner la confiance de Engelbrekt Engelbrektsson, celui qui pourrait tout changer…

Il faut quelques pages afin d’apprivoiser les nombreux personnages de ce roman historique et familial. Il faut comprendre que la famille Stensson est frappée d’une sorte de malédiction à laquelle elle essaie tant bien que mal d’échapper. Mais une fois les chevaux lancés, on ne peut plus les arrêter. L’intrigue est dense, maîtrisée, fourmille de détails. On s’attache tout de suite à Mans, l’héritier choisi pour rejoindre un potentiel futur roi. On navigue de clan en clan, de famille en famille. Il y a un petit côté Game of thrones quand l’histoire familiale rejoint l’histoire politique du pays, faite d’alliances et de complots.

Je peux affirmer que c’était excellent du début à la fin avec un auteur dont la plume est encore plus affûtée, plus acérée et précise que dans sa trilogie précédente, emplie d’une espèce de lumière noire qui laisse parfois l’espoir s’insinuer.

L’auteur nous emporte à un tournant de l’Histoire suédoise passionnante que je ne connaissais pas, bien évidemment. L’acmé du roman prend tout son sens alors qu’Engelbrenkt marche sur les fiefs, armé d’une volonté de fer. Les femmes ont aussi un grand rôle dans ce paysage politique et je garderai longtemps le souvenir de la révolte finale de Stina.

C’est brillant, tumultueux, haletant et la fin, terrible, laisse le lecteur exsangue.

Avec ce roman, Niklas Natt Och Dag frappe un grand coup et se hisse parmi les plus grands auteurs, sans aucun doute.Après son excellente trilogie 1793, Niklas Natt Och Dag s’attaque ici à l’histoire de la Suède et en même temps à celle de sa famille dans un roman fulgurant.

L’auteur remonte jusqu’en 1434 alors que le roi Erik règne d’une main de maître sur la Suède. Bengt Stensson et ses frères (ancêtres de l’auteur) tolèrent difficilement le joug de ce roi autoritaire. Aussi quand ils apprennent qu’une révolte est sur le point d’éclater, ils décident d’envoyer Mans, afin de gagner la confiance de Engelbrekt Engelbrektsson, celui qui pourrait tout changer…

Il faut quelques pages afin d’apprivoiser les nombreux personnages de ce roman historique et familial. Il faut comprendre que la famille Stensson est frappée d’une sorte de malédiction à laquelle elle essaie tant bien que mal d’échapper. Mais une fois les chevaux lancés, on ne peut plus les arrêter. L’intrigue est dense, maîtrisée, fourmille de détails. On s’attache tout de suite à Mans, l’héritier choisi pour rejoindre un potentiel futur roi. On navigue de clan en clan, de famille en famille. Il y a un petit côté Game of thrones quand l’histoire familiale rejoint l’histoire politique du pays, faite d’alliances et de complots.

Je peux affirmer que c’était excellent du début à la fin avec un auteur dont la plume est encore plus affûtée, plus acérée et précise que dans sa trilogie précédente, emplie d’une espèce de lumière noire qui laisse parfois l’espoir s’insinuer.

L’auteur nous emporte à un tournant de l’Histoire suédoise passionnante que je ne connaissais pas, bien évidemment. L’acmé du roman prend tout son sens alors qu’Engelbrenkt marche sur les fiefs, armé d’une volonté de fer. Les femmes ont aussi un grand rôle dans ce paysage politique et je garderai longtemps le souvenir de la révolte finale de Stina.

C’est brillant, tumultueux, haletant et la fin, terrible, laisse le lecteur exsangue.

Avec ce roman, Niklas Natt Och Dag frappe un grand coup et se hisse parmi les plus grands auteurs, sans aucun doute.

Niklas Natt et Dag (Nuit et Jour en référence aux couleurs contrastées jaune et bleu de ses armoiries familiales) descendant d'une généalogie profondément ancrée dans l'histoire suédoise. Après la série plutôt sanguinaire de 1793, il nous propose La malédiction des Stensson dont l'action se déroule en 1436. Sous l'autorité du roi Erik, la Suède, la Norvège et le Danemark sont assujettis à la domination danoise, les anciennes dynasties royales écartées du pouvoir. Famine et misère se propagent, une révolte éclate dans le nord, menée par les Montagnards. La famille Stensson, autrefois puissante, voit en ce soulèvement une occasion de reconquérir son influence.

Dans cette atmosphère de tension, Måns, jeune héritier des Stensson, est chargé de s'allier aux Montagnards, sous la houlette de leur chef Engelbrekt Engelbrektsson. Mais une malédiction, pesant sur sa lignée, menace de transformer cette mission en piège mortel. Nous vivons une épopée épique, où la lutte pour le pouvoir, la vengeance et la loyauté se mêlent dans un tourbillon de trahisons et de conspirations. Les manœuvres politiques, les ambitions dévorantes et les intrigues familiales prennent une tournure violente et inattendue, alimentée par la promesse d'une ascension ou d'une chute tragique.

L'écrivain prend son temps pour construire l'intrigue et pour installer l'univers, ce qui peut être perçu à la fois comme une force et un défi. Cette approche permet une immersion profonde dans l'histoire, bien que par moments, j'ai pu ressentir un sentiment de lenteur et de lassitude, notamment au début du roman. L'arbre généalogique des Stensson et la pluralité des personnages rendent l'entrée dans l'intrigue ardue, une fois que l'on s'y fait, l'histoire ne vous lâche plus.

La Malédiction des Stensson est un roman riche et exigeant, qui dévoile les luttes de pouvoir au cœur de la Scandinavie médiévale. L'auteur, fidèle à la vérité historique, nous livre une fresque sombre et vénéneuse, où les hommes et les femmes luttent sans relâche pour le contrôle d'un royaume fracturé. Bonne lecture.