Nuit

Dans une église norvégienne, on retrouve une femme mutilée, c’est une technicienne qui travaille sur la plateforme pétrolière voisine. Une policière est dépêchée sur l’installation, un autre ouvrier n’est pas revenu de son congé et dans sa cabine elle découvre tout une série de photos de Martin Servaz. Elle est envoyée en France pour éclaircir ce mystère et elle ne tarde pas à comprendre que le disparu n’est autre que Julian Hirtmann. Un enfant mystérieux se trouve aussi sur les photos, peut-être le fils du tueur. Servaz et sa collègue du nord se lancent sur les traces de ce petit garçon en espérant que la piste les conduira à la retraite du Suisse qui semble être revenu à St Martin lieu de la clinique où il était emprisonné avant son évasion.

Ce thriller est très réussi et rappelle l’univers de Glacé, il y a la même ambiance hivernale, de très nombreux rebondissements et un dénouement inattendu. Toutefois la scène finale est peu crédible, Servaz n’étant pas encore le jumeau de Clark Kent, mais on ne va pas rechigner pour si peu.

Il est mieux de lire la série dans l’ordre, mais surtout de connaître Glacé dont celui-ci est une suite quelques années après. Julian hantait toujours les cauchemars de Servaz, mais cette fois il est de retour en chair et en os, toujours aussi diabolique et manipulateur. L’intrigue nous tient en haleine du début à la fin sans temps morts.

Outre le talent de l’auteur pour parler de la nature, le point fort de cette série, ce sont les personnages, très développés et à des kilomètres de certains flics caricaturaux. Servaz a une psychologie complexe, il est à la fois très fragile, tourmenté et très fort, même son ennemi est capable de bons gestes. La confrontation de ces deux hommes est vraiment passionnante.