Écouter les sirènes
  • Date de parution 20/08/2024
  • Nombre de pages 304
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782330195472
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 222 x 134 mm
  • Edition Grand format
Moins d'1 an

Écouter les sirènes

3.61 / 5 (61 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Fille inventée de la Suzanne qui inspira à Leonard Cohen l'une de ses chansons les plus célèbres, Jodie Casterman est une slasheuse ordinaire - dog-sitter / serveuse / actrice occasionnelle - dans l'Amérique de 2016, en pleine ascension trumpienne. Quand son père adoptif, danseur et meilleur ami de sa mère, lui apprend, au seuil de la mort, la vérité sur sa naissance et son père biologique, Jodie décide de prendre la route - de Portland à Los Angeles puis Ludlow, en passant par Albuquerque - en quête d'elle-même.

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  • Date de parution 20/08/2024
  • Nombre de pages 304
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782330195472
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 222 x 134 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

« Suzanne t’emmène écouter les sirènes »

Dans son premier roman, Fabrice Melquiot invite ses lecteurs à partager un voyage intérieur profondément émouvant. Dans les pas de Jodie, à la recherche de son identité à travers toute l’Amérique, il retrouve avec mélancolie l’histoire de la Suzanne de Leonard Cohen et fait le portrait d’un pays fracturé.

« Je m’appelle Jodie Casterman. J’ai trente-six ans. Je fais mon âge, merci, je sais. Je suis dog-sitter et serveuse occasionnelle dans un resto péruvien sur Glisan Street. J’ai été barmaid de nuit, travailleuse sociale et vendeuse d’équipements de camping. Je donne des cours de biologie à des adolescents qui s’en foutent. Pas de gosse. Pas de mec en ce mo­­ment. » Dès l’incipit, dans lequel la narratrice se présente avec un humour et une autodérision qui ne la quitteront plus jusqu’à l’épilogue, on comprend qu’une profonde quête d’identité la travaille. « J’ai voulu être espionne pour mon pays […] Vers dix-sept, dix-huit ans, j’ai essayé d’être sainte, sans succès. » Reste à découvrir, derrière la façade – entre absurde et improbable – qui est la vraie Jodie et quelles sont ses blessures profondes.

Une première explication semble nous mener vers son père malade : « Il faut qu’ils meurent, les pères. Il faut bien qu’ils meurent. […] Mais mon père ? Mon père à moi, est-ce qu’il faut qu’il meure ? » Le vieil homme, qui va lui révéler la vérité sur sa naissance et lui livrer le nom de son père biologique, va aussi la contraindre à se tourner vers sa mère, exilée à Los Angeles. Elle a beau la voir régulièrement, cette dernière reste avare en confidences. « J’ai une mère zinzin. La chanson dit : à moitié folle. Je m’y suis faite. Je l’aime bien, disons, oui, je l’aime comme elle est, comme on aime les gnomes dans les contes de fées, avec un mélange de compassion et de terreur. Je lui rends visite une fois par an, en général au printemps. […] Au fond, je l’admire. J’ai envie de l’admirer. Je m’efforce. Elle a été aimée plus que de raison. Aimer, comme être aimée, CQFD, conduit à la perte. »

Inspiré par Suzanne Verdal, muse de Leonard Cohen, le récit explore les racines d’une existence fragmentée, marquée par des lieux, des rencontres et des rêves inachevés. Dans la plus pure tradition de la littéraire américaine, l’héroïne prend la route pour tenter de relier les fragments de son histoire personnelle. Et dans cette mythologie des grands espaces, Jodie s’interroge sur son ambition, « le mot le plus abstrait et le plus ambigu du dictionnaire. » Le périple de Jodie, de Portland à Ludlow, Colorado, en passant passe par Twin Falls, Salt Lake City et Albuquerque nous fait traverser l’immensité des paysages américains. Il dessine aussi une Amérique cabossée, traversée par les marginaux et les errants que l’auteur affectionne. Fabrice Melquiot, en capturant dans des instantanés saisissants, l’essence d’une vie à la dérive, gratte la légende américaine pour révéler une vérité écorchée et intime, où les voix du passé se mêlent aux rêveries du présent.

Service par une langue tantôt crue, tantôt poétique, l’auteur nous entraîne dans cette quête d’identité où la banalité du quotidien se heurte aux grands élans du rêve et de la mémoire.

Son exploration de la quête d’identité, de l’enfance et de l’intime lui permet de conjuguer dans ce premier roman le lyrisme et l’audace narrative, de tisser des liens entre réel et fiction. Mais il nous offre aussi un hymne à la vie, au deuil et à la résilience. Écouter les sirènes est un véritable plaisir de lecture, une œuvre spectrale et lumineuse.


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