Autant en emporte le vent
  • Date de parution 17/03/1976
  • Nombre de pages 480
  • Poids de l’article 262 gr
  • ISBN-13 9782070367412
  • Editeur FOLIO
  • Format 177 x 112 mm
  • Edition Grand format

Autant en emporte le vent Tome 2 Autant en emporte le vent, tome 2

4.58 / 5 (140 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

En dépit de vous, de moi et de ce stupide monde qui s'écroule, je vous aime."Belle et audacieuse, Scarlett est la fille de riches planteurs d'Atlanta, en Géorgie. À seize ans, elle regarde l'avenir avec autant d'appétit que de confiance. Mais, en ces jours de 1861, la guerre se prépare, une guerre terrible qui va bientôt déchirer le pays, opposant les Sudistes et les Yankees...Fresque historique inégalée sur les tragédies de la guerre de Sécession, Autant en emporte le vent est aussi un roman d'amour dont les héros, Scarlett O'Hara et Rhett Butler, sont entrés dans la galerie des amants légendaires.

Retiré de la vente

  • Date de parution 17/03/1976
  • Nombre de pages 480
  • Poids de l’article 262 gr
  • ISBN-13 9782070367412
  • Editeur FOLIO
  • Format 177 x 112 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

[SPOILER La fin du Tome I nous a laissés à Tara, la plantation des O’Hara, où Scarlett et Melanie sont revenues après avoir fui une Atlanta apocalyptique, en proie aux flammes (sans doute l’un des épisodes les plus épiques du roman de Margaret Mitchell). Melanie venait d’accoucher avec l’aide de Scarlett, qui après avoir obtenu de Rhett Butler qu’il leur fournisse une charrette avec une mule et les escorte jusqu’aux portes de la ville, a dû conduire, seule, l’attelage où gisait la jeune mère inconsciente, avec la crainte permanente d’une agression Yankee. Si elle a trouvé Tara encore debout, contrairement à de nombreuses autres demeures sudistes dévastées par les Unionistes, il n’en a pas été de même de ses occupants. Ses deux sœurs se remettaient à peine d’une épidémie de typhus qui avait été fatale à Ellen, leur mère, et Gerald sombrait dans la démence. Seuls les domestiques noirs étaient restés aux côtés des O’Hara, ceux qui travaillaient dans les champs, affranchis par les yankees, ayant pris la poudre d’escampette. Il a fallu se retrousser les manches, tout le monde comptant sur elle -y compris Ashley, de retour du camp de prisonniers où il avait passé une grande partie de la guerre- pour l’organisation d’un quotidien devenu bien difficile.]

Scarlett s’est confrontée aux restrictions, à la faim et à la peur avec courage et pragmatisme, allant jusqu’à travailler dans les champs de coton. Au début de ce deuxième opus, il ne reste rien de la fille gâtée, bouillonnante d’émotions et facilement déroutée par la vie qui était arrivée à Atlanta. Elle s’est attaché la reconnaissance éternelle de Melanie pour laquelle elle continue d’éprouver une jalousie hargneuse mêlée de mépris, et qu’elle n’a aidée qu’en vertu de la promesse faite à Ashley de veiller sur elle. Sa passion pour ce dernier n’a par ailleurs pas faibli, et si lui-même exprime pour Scarlett un désir brûlant, son sens de la morale lui interdit formellement d’y céder.

Le renversement du contexte social et politique place les anciens planteurs dans une position de vulnérabilité. La Géorgie, sous règlementation militaire, subit de strictes lois martiales. Les vainqueurs de la guerre imposent leur tyrannie avec mépris et autoritarisme, usant de leur pouvoir pour humilier et déposséder les perdants, qui n’ont même plus le droit de vote, contrairement aux noirs qui bientôt l’obtiennent (temporairement, comme le démontrera l’Histoire), les Yankees faisant preuve envers ces derniers d’une posture ambivalente. Les libertés qui leur sont alors accordées semblent l’être davantage pour parachever l’humiliation et le sentiment d’insécurité des sudistes que par motivation idéologique.

C’est notamment le cas de l’ancien régisseur de Tara. En conflit avec les O’Hara suite à son renvoi, il a su profiter de la situation, et propose de racheter la plantation à Scarlett qui, croulant sur les taxes arbitraires imposées par les nouveaux dominants et sans main-d’œuvre pour relancer la culture du coton, est acculée. Elle ne voit qu’une solution : épouser Rhett Butler, que la rumeur prétend plus fortuné que jamais, grâce au mythique trésor des Confédérés qu’il se serait approprié. Pour cela elle se rend à Atlanta, mais trouve Rhett en prison, accusé du meurtre. Et leurs retrouvailles se concluent sur une note venimeuse… Qu’à cela ne tienne, Scarlett, pleine de ressources et dénuée de tout scrupule, se marie, au prix d’un mensonge qui ne lui coûte guère, avec le fiancé de sa sœur.

On retrouve la capitale géorgienne, comme dans le premier volet personnage à part entière du roman, devenue le symbole de la transition d’une nouvelle ère pour le Sud des Etats-Unis. De nouveaux immeubles de trois étages ont remplacé nombre de belles demeures sudistes incendiées, et elle a conservé en dépit des circonstances son rythme effréné. Ses rues, engorgées et assourdissantes, accueillent un afflux d’étrangers, parmi lesquels ces Yankees à la fortune récente que l’on appelle les Carpetbaggers. Ces nouveaux riches mènent grand train pendant que les noirs -si l‘on en croit le récit- mènent la vie impossible aux blanches qui seraient en danger permanent d’être violées, agressées, situation à l’origine de l’émergence du Ku Klux Klan, société secrète et vengeresse se voulant garante de l’honneur sudiste et de la protection de ses femmes. 

La plupart des confédérés sont englués dans la nostalgie de leur ancienne vie, ramenée à un idéal esthétisant de sérénité et d’élégance surannée dont sont dépourvus leurs adversaires. Leur refus de s’avouer vaincus et de s’adapter les conduit à une passivité qui entretient leur amertume et leur impuissance, s’accrochant aux usages d’un monde qui n’existe plus. Ceux qui ont compris que leur survie dépendait de leur capacité à faire le deuil de leur glorieux passé sont devenus républicains, et ont su tirer profit de leur transition ; ceux-là sont surnommés Scalawags. C’est ainsi qu’est désigné Rhett Butler, qui n’a pourtant fait aucune concession à une morale dont il ne s’est personnellement jamais prévalu. Assumant son opportunisme et sa vénalité, clairvoyant quant à l’hypocrisie de ceux qui les lui reprochent -ce dont il se soucie comme de sa première chemise-, il est comme la rumeur le prétend richissime, et toujours aussi élégant.

Scarlett non plus n’a pas besoin de tourner sa veste, s’étant toujours désintéressée de la politique. Bien qu’elle ait gardé une haine profonde pour les Yankees, qu’elle juge responsables de ses malheurs, elle compose, voire s’associe avec eux, comme d’habitude tournée vers l’avenir et œuvrant pour des lendemains meilleurs -les siens-, guidée par son obsession pour l’argent. Elle manœuvre ainsi pour monter et gérer sa propre entreprise, suscitant le scandale parmi la bonne société de souche sudiste, qui juge son aplomb et son indépendance inacceptables pour une femme. Ses seuls soutiens indéfectibles sont ceux de Melanie, prête à la défendre avec acharnement contre toute attaque, et de Rhett qui, malgré leurs dissensions est, avec sa franchise à toute épreuve et sa manière de considérer les femmes comme ses égales, le seul avec qui elle peut vraiment être elle-même sans crainte d’être jugée.

Pourtant, la relation du couple que forment Rhett et Scarlett prend une dimension tragique, est marquée par la violence, l’incommunicabilité et par les profonds malentendus qu’entretient notamment le manque d’intelligence émotionnelle et de finesse psychologique de la seconde. Néanmoins, elle réalise peu à peu (mais trop tard) s’être fourvoyée en pensant que la richesse lui apporterait bonheur, sécurité, et la capacité à se transformer -à l’image de sa chère mère défunte- en une personne bonne et charmante. Et elle se retrouve seule pour n’avoir pas su comprendre et accepter qu’elle avait, en Rhett et Melanie, de véritables amis.

Plus on avance vers sa conclusion, et plus le récit se teinte ainsi d’une amertume et d’une mélancolie prégnantes, qui exhaussent celles que procurait déjà le délitement de cet univers sudiste dont il était certes indispensable qu’il évolue. Mais dans quel sens ? Le dégoût avec lequel les riches Yankees considèrent les noirs, en succédant à une exploitation éhontée mais néanmoins souvent associée à une forme de proximité voire d’affection, laisse augurer la ségrégation à venir…

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