Autant en emporte le vent
  • Date de parution 17/03/1976
  • Nombre de pages 480
  • Poids de l’article 256 gr
  • ISBN-13 9782070367405
  • Editeur FOLIO
  • Format 180 x 107 mm
  • Edition Livre de poche

Autant en emporte le vent Tome 1 Autant en emporte le vent, tome 1

4.47 / 5 (225 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

En dépit de vous, de moi et de ce stupide monde qui s'écroule, je vous aime."Belle et audacieuse, Scarlett est la fille de riches planteurs d'Atlanta, en Géorgie. À seize ans, elle regarde l'avenir avec autant d'appétit que de confiance. Mais, en ces jours de 1861, la guerre se prépare, une guerre terrible qui va bientôt déchirer le pays, opposant les Sudistes et les Yankees...Fresque historique inégalée sur les tragédies de la guerre de Sécession, Autant en emporte le vent est aussi un roman d'amour dont les héros, Scarlett O'Hara et Rhett Butler, sont entrés dans la galerie des amants légendaires.

Retiré de la vente

  • Date de parution 17/03/1976
  • Nombre de pages 480
  • Poids de l’article 256 gr
  • ISBN-13 9782070367405
  • Editeur FOLIO
  • Format 180 x 107 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Encore un de ces titres dont on a tellement entendu parler qu’on a l’impression de l’avoir lu, impression confortée par les souvenirs de sa non moins (voire plus ?) célèbre adaptation filmique. Que me restait-il de cette dernière, vue il y a une bonne quarantaine d’années ? En vrac, la dimension mythique et le caractère houleux du couple O’Hara-Butler, des images d’Atlanta en feu, l’attitude choquante des sudistes vis-à-vis de l’esclavage et des noirs…

Tout cela y est bien, oui…

Nous sommes donc dans le nord de la Géorgie, au début des années 1860. Sa terre rouge est paraît-il la meilleure au monde pour cultiver le coton, ce dont profitent abondamment les planteurs qui y sont installées, pour la plupart depuis plusieurs générations, y menant une vie d’allure idéale. Immenses maisons blanches, champs paisiblement labourés, rivières paresseuses et soleil placide forment le cadre d’une existence douce et confortable, où ce qui compte -hormis de faire pousser du bon coton- est de bien savoir monter à cheval, de danser avec légèreté, d’être galant avec les dames et de tenir l’alcool comme un gentleman. Les plus riches familles forment un microcosme régi par de strictes conventions sociales, où tout le monde se connaît, et où on se marie fréquemment entre cousins. On y méprise, encore plus que les noirs, la racaille blanche que constituent les petites fermiers pauvres des environs. Quant aux premiers, ils sont considérés comme des enfants au sort enviable, puisque habillés, nourris et soignés lorsqu’ils sont malades ou âgés.

Mais cette douceur de vivre -qui ne profite qu’à certains- est menacée… dans le cadre du conflit qui oppose le Nord au Sud, la Géorgie vient de se séparer de l’Union et lève des recrues en prévision d’une guerre qui semble de plus en plus inévitable.

C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance du clan O’Hara, qui tranche un peu parmi l’aristocratie cotonnière de la région, puisque Gerald, le père, a posé les pied sur le continent américain alors qu’il était déjà un jeune homme. Modeste immigré irlandais, n’atteignant pas un mètre soixante, il s’est montré toutefois suffisamment entreprenant et obstiné pour monter sa propre plantation -Tara- et ainsi forcer le respect de ceux qui le considèrent depuis comme leur pair. Son mariage avec Ellen, issue d’une riche famille de Savannah et de vingt-huit ans sa cadette, a définitivement formalisé son acceptation.

L’union de cette aristocrate de la côte à la voix douce et de ce judicieux paysan irlandais à l’esprit terrien a donné trois filles, dont l’une, Scarlett, se détache par sa forte personnalité. Précisons que nous sommes à une époque et dans un milieu où les parents décident pour leurs filles, considérées comme trop nigaudes pour faire leur propre choix. La femme est corsetée, vêtue de manière à dissimuler son corps, et on attend d’elle grâce, douceur et clémence. Au sein des plantations, l’homme possède et la femme administre ; lui s’attribue tous les mérites et sa femme le loue, le soigne et le console, pardonne ses écarts et sa grossièreté.

Gerald a légué à Scarlett son énergie et sa ténacité. Enfant, elle partageait les jeux des petits noirs de la plantation ou des garçons du voisinage, grimpant aux arbres et jetant des pierres. Et si, par ailleurs rétive à toute instruction, elle a retenu des enseignements maternels les artifices pour être séduisante aux yeux des hommes, elle les utilise surtout à son profit, et pour user de son autorité sur ceux qui l’entourent. Et ils sont nombreux, attirés par son charme pétillant. Son désir de ressembler à l’efficace et imperturbable Ellen, sans doute la seule femme pour laquelle elle éprouve affection et admiration, est balayé par son caractère impulsif et rebelle. Devoir faire la sotte et passer pour une petite chose fragile alors qu’elle se sent robuste et pleine de vie, flatter des hommes qui selon elle ne lui arrivent pas à la cheville, la font bouillir. Certes charmeuse, elle peut aussi se montrer capricieuse et colérique. Egocentrique, elle éprouve par ailleurs une haute estime d’elle-même.

Seul le bel Ashley Wilkes suscite sa dévotion. Scarlett brûle d’amour pour ce paisible et beau jeune homme naturellement raffiné, qui dédaigne la chasse et le poker pour les livres et la musique, domaines pour lesquels la jeune femme est aussi ignare qu’indifférente. Ashley ayant annoncé son prochain mariage avec la fade Melanie, Scarlett, désespérée, épouse par dépit le frère de cette dernière, à laquelle elle se lie ainsi pour de nombreuses années.

C’est ainsi que les deux femmes se retrouvent, leurs époux respectifs ayant rejoint le front, à vivre sous le même toit, celui d’une tante de Melanie à Atlanta, d’où est originaire cette dernière. Scarlett a quant à elle rejoint la ville pour échapper à l’ennui.

Née depuis peu, d’abord comme terminus de ligne de chemin de fer, Atlanta a l’irrévérence et la fougue de sa jeunesse. Obstinée et impétueuse, dégageant une sorte d’énergie primitive, la ville ressemble à la jeune femme. Loin des lignes de combat, elle sert, avec ses voies ferrées, de lien entre les armées de la Confédération et le sud plus lointain d’où elles tirent leur approvisionnement. On y compte des bars et des maisons de débauche par dizaines ; réceptions, bals et ventes de charité s’y déroulent chaque semaine, sous la houlette de dames patronnesses qui décident de ce qui est convenable ou non.

Melanie, élevée en bonne fille sudiste à se dévouer aux autres, s’adapte parfaitement aux obligations sociales de sa caste, soignant les combattants blessés et faisant bénéficier tous ceux qui l’entourent -y compris sa belle-sœur à qui elle voue une affection sans bornes, ignorant la haine qu’elle reçoit en retour- d’une gentillesse et d’une générosité inaltérables. Scarlett aussi se plie, pour faciliter son intégration, aux corvées humanitaires, mais ronge son frein, souhaitant la mort de ces soldats puants et gémissants, et furieuse de devoir se soumettre au long isolement que le veuvage impose aux femmes. Car à peine mariée, elle s’est retrouvée veuve de son soldat d’époux, puis mère d’un petit garçon pour lequel elle éprouve peu d’affection.

C’est alors que Rhett Butler entre en scène… Ah, Rhett…

Brièvement aperçu au début du récit, le temps d’être informé de la dimension sulfureuse du personnage et d’un face-à-face quelque peu houleux avec notre héroïne, on le retrouve donc à Atlanta. L’homme est élégant mais empreint d’une assurance insolente et d’une sorte de voracité qui lui confèrent un charisme presque inquiétant. Son intelligence acérée lui permet de percer à jour l’insuffisance et l’hypocrisie, qu’il prend un malin plaisir à pointer de manière subtile, tout en restant extrêmement courtois. C’est aussi un homme de plaisirs, que la morale puritaine qui bride les femmes répugne. Parmi la bonne société d’Atlanta dévouée à la sacro-sainte Cause confédérée, il choque mais s’en moque, assumant son désintérêt pour une guerre selon lui perdue d’avance, mais qui lui permet par ailleurs de s’enrichir. En bon opportuniste, conscient qu’il y a "autant d’argent à tirer du naufrage d’une civilisation que de son édification", il s’est fait forceur de blocus, ce qui arrange bien ses détracteurs et leurs épouses, qui peuvent grâce à lui se procurer denrées de luxe et belles toilettes.

Il convainc Scarlett, en qui il reconnaît une de ses semblables, que s’enterrer vivante n’a pas de sens, et de remiser son veuvage au placard pour se plonger dans l’effervescence d’Atlanta…

Elle, toujours obsédée par Ashley, dont on ignore le sort, peine à démêler les rapports qui la lie à cet homme aussi excitant qu’agaçant, qu’elle est le seul à ne pouvoir ni contrôler ni déstabiliser, et qui souvent la met en rage avec sa franchise et son humour moqueur. 

Mais peu à peu, la guerre se rapproche. Le Sud, dépendant du seul coton, n’est pas armé pour le conflit, et voit sa jeunesse fauchée…

J’ai eu au départ un peu de mal à rentrer dans l’intrigue, agacée par ce milieu sudiste dont le racisme et le conservatisme font frémir, et par le personnage égocentrique et suffisant de Scarlett. Puis j’ai progressivement été prise par les rebondissements et le foisonnement de l’histoire, impatiente qu’arrivent les scènes culte que j’avais gardées en mémoire, comme celles des confrontations entre Rhett et Scarlett, pimentées par l’esprit du premier, et la susceptibilité souvent ridicule de la seconde. Fresque historique, "Autant en emporte le vent" capte parfaitement la dimension crépusculaire du mode de vie de ce Sud archaïque, quasi féodal. Le roman est aussi le portrait sans complaisance d’une femme que son égoïsme et sa sécheresse irritent autant que son refus de se soumettre aux diktats d’une société ultra patriarcale suscite l’admiration. Et puis ce Rhett, là, il ne serait pas un peu féministe ?!

La suite après-demain…

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