La servante écarlate
  • Date de parution 28/10/2021
  • Nombre de pages 248
  • Poids de l’article 700 gr
  • ISBN-13 9782221250389
  • Editeur ROBERT LAFFONT
  • Format 245 x 167 mm
  • Edition Grand format
Top héroïne Ouvrage de référence de l'auteur Dystopie et Uchronie Anticipation Anglo-Saxon Romans étrangers

La servante écarlate Tome 1 La servante écarlate

3.96 / 5 (8002 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

" Les meilleurs récits dystopiques sont universels et intemporels. [...]La Servante écarlate éclaire d'une lumière terrifiante l'Amérique contemporaine. " Télérama.Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.Paru en 1985, La Servante écarlate est aujourd'hui un classique de la littérature anglo-saxonne et un étendard de la lutte pour les droits des femmes. Si la série adaptée de ce chef-d'œuvre a donné un visage à Defred, celui d'Elisabeth Moss, cette nouvelle traduction révèle toute sa modernité ainsi que la finesse et l'intelligence de Margaret Atwood. La Servante est un roman polysémique, empli de références littéraires et bibliques, drôle même... et c'est à nous, lecteurs, de découvrir ses multiples facettes.

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  • Date de parution 28/10/2021
  • Nombre de pages 248
  • Poids de l’article 700 gr
  • ISBN-13 9782221250389
  • Editeur ROBERT LAFFONT
  • Format 245 x 167 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Elle est une servante écarlate dans un monde où les femmes sont réduites à l'état d' "ustensiles". Son rôle est de procréer. Pour cela, elle est placée dans de riches foyers dont le couple ne parvient pas à avoir d'enfant, et qui va ainsi disposer de sa matrice. La stérilité, corollaire d'une extrême pollution de l'environnement, est quasiment devenue une généralité.


Defred -puisque tel est le nouveau patronyme de cette servante écarlate, attribué en fonction du nom de l'homme avec lequel elle doit s'accoupler- est par conséquent une denrée rare et précieuse. En tant que telle, elle doit prendre soin de son corps, considéré comme un bien de la collectivité. Nulle possibilité de fuite, ni même de déroger aux règles drastiques qui sont fixées : les espions sont partout, et le moindre manquement est passible de mort. Elle jouit d'un statut privilégié, si on le compare à celui, par exemple, des "éconofemmes", affectées comme compagnes aux membres des classes les plus miséreuses, et son sort est bien plus enviable que celui de celles qui, considérées comme inutiles -parce que trop vieilles, ou trop rebelles- ont été envoyées aux colonies, où elles accomplissent les travaux les plus ingrats et les plus dangereux, jusqu'à ce que mort s'ensuive.


Les journées sont souvent longues, s'étirent entre de fréquentes plages d'inactivité -la lecture, l'écriture, les distractions en général sont prohibées- et les tâches qu'imposent son rôle de "réceptacle"... Les souvenirs remontent alors à la surface, ceux d'une existence tellement différente, d'un avant dont les images peu à peu s'estompent. Souvenirs de Luke, son mari bien-aimé, de leur petite fille, dont elle ne sait même pas si elle toujours vivante. Nostalgie d'un monde où les individus étaient libres, d'avoir des enfants, d'épouser l'élu(e) de son cœur, où les femmes avaient accès à l'université, aux clubs de sports, pouvaient faire carrière et porter des tenues légères.


Nous ne sommes ni sur une autre planète, ni au XXXème siècle, mais aux États-Unis, au lendemain des années 80. Un coup d'état a permis l'avènement de cette nouvelle société, sous la forme d'une République baptisée Gilead, et d'éradiquer les fléaux qui avaient transformé le monde en un enfer décadent et voué à la destruction. Finies la pornographie envahissante, l'extrême insécurité... Les hommes ont renoué avec ces valeurs séculaires que sont la famille, la procréation... Les émotions, le désir en tête, sont proscrits, voici venue l'ère du pragmatisme puritain, qui reconnait au corps son utilité fonctionnelle, mais renie ses élans et ses besoins.


Mais on a beau dissimuler les corps sous des voiles, interdire tout contact physique qui n'aurait pas pour but la procréation, on ne peut pas empêcher les êtres de ressentir. Le journal que tient Defred, dans lequel elle relate son triste quotidien, foisonne de sensations. La caresse du soleil sur la peau procure un plaisir immense, les odeurs -corporelles, notamment- sont omniprésentes, certains bruits -comme celui de pages qui se tournent- paraissent amplifiés comme si la jeune femme se raccrochait à la moindre manifestation de ses sens pour se rappeler qu'elle est vivante et unique, et tentait d'assouvir ainsi sa soif de contact physique.


Avec ce roman, Margaret Atwood pose la question du statut de la femme dans une société où elle acquiert de plus en plus d'indépendance. Elle met en avant la difficulté à jouir de sa liberté sexuelle tout en imposant le respect de son intégrité physique, et alerte sur les dérives d'une société ultra libertaire, au sein de laquelle le sexe ne serait plus qu'un bien de consommation. Sa République imaginaire (dictature fondée dans le but de parer à ces dérives) et les fanatiques qui la gouvernent font froid dans le dos, la solitude et le découragement de Defred face à l'implacable système qui annihile son individualité attristent.


On se laisse facilement prendre par "La servante écarlate", curieux de découvrir ce qu'il va advenir de son héroïne, et on se surprend parfois à se demander si Gilead, dans certaines parties du globe, n'existe pas déjà un peu...


Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l’Ordre a été restauré. L’État, avec le soutien de sa milice d’Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d’un Évangile revisité. Dans cette société régie par l’oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L’une d’elle raconte son quotidien de douleur, d’angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d’une vie révolue, d’un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom.

J’ai succombé moi aussi à l’appel du roman de Margaret Atwood dans ces temps troublés où la place de la femme est plus que jamais remise en question. Je ne résumerai pas ici le livre tant j’aimerais que chacun le découvre à sa façon. Je livrerai seulement mes sentiments sur cet ouvrage fort et poignant.

Margaret Atwood plonge son lecteur dans une dystopie où la femme n’a plus vraiment de place ou si elle en a une, elle est bien définie. A Gilead, ville du Maine des États-Unis, le lecteur fait la connaissance de Defred. C’est une servante écarlate, autrement dit, elle appartient à une famille, plus particulièrement au Commandant. En réalité, c’est son corps qui appartient au Commandant. Une terrible épidémie empêche la plupart des hommes et des femmes d’avoir des enfants. La société s’est donc réorganisée. Les servantes écarlates sont des utérus sur pattes, des femmes-réceptacles dont la vie entière est consacrée à avoir des enfants pour les autres.

Margaret Atwwod va au fond des choses. Si les femmes ne disposent plus de leur corps, leur corps est à la disposition des autres. Dans cette société patriarcale, les « tantes » soumettent, font respecter la loi et le règne de la terreur.

Dystopie qui fait malheureusement écho aux événements actuels, La servante écarlate propose une réflexion sur le pire; sur l’asservissement du sexe féminin sous couvert d’obéir aux règles et à la religion.

Le récit de Defred (son nouveau nom) est glaçant. Elle raconte sa nouvelle vie en temps que servante écarlate tout en tentant de se raccrocher à son ancienne où elle était mère, épouse, libre. Par des retours dans le passé, Defred nous fait vivre de l’intérieur la manière dont la société a basculé dans la terreur et la soumission. D’abord l’interdiction des femmes de travailler puis la soumission totale aux hommes, la fin du droit à l’avortement puis la marchandisation du corps pour les hommes, toujours les plus puissants bien sûr.

C’est un récit glaçant, effrayant qui fait ressentir à quel point la liberté d’une femme est fragile. Mon édition est dotée d’une postface dans laquelle Margaret Atwood explique la genèse et la construction de son roman. La dernière question qu’on lui pose est celle de la probabilité de cette société misogyne et terrifiante. Elle répond qu’il est possible que cette histoire devienne « vraie » mais qu’il existe deux avenirs à la fin du livre. Si le premier « devient vrai », le second le pourrait aussi. Une sorte d’espoir ténu…

Lisez La servante écarlate!

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