Violette, tome 2 : La grâce de l'exil

– J'ai vu là une femme, j'ai entendu une voix !Mais quel nom peut porter une telle femme ?– Je le sais, moi, répondit le page. Tenez, voilà son nom : il est écrit sur ces fleurs. Ces fleurs s'appellent comme elle : lisez !Et, lui lançant au front une poignée de violettes, il s'enfuit tandis qu'elles tombaient dans les cheveux et sur le visage d'Isolier, qui, trop surpris ou trop charmé de ce bonheur intolérable, s'évanouit en criant :– C'est elle !Marceline Desbordes-Valmore, précurseuse de la poésie romantique, publie un premier recueil, en 1819, qui assoit son renom poétique.Ceci ne l'empêche pas d'être victime de la désaffection générale dont souffrent, à partir des années 1840, les poètes romantiques, et notamment les femmes. Elle publie aussi des romans en prose dont Violette en 1839 dont on lira ici la première partie.