Guerres privées: Les sociétés militaires à l'assaut du monde

On croyait le temps des mercenaires révolu. Il n'en est rien, affirme Valère Llobet. De la Chine à l'Afrique et de l'Ukraine à l'Amérique Latine, les sociétés militaires privées sont de tous les combats, oeuvrant aussi bien dans l'ombre qu'en pleine lumière, travaillant pour le compte des États ou se vendant au plus offrant. Voici l'enquête mondiale sur le nouveau business de la guerre appelée à faire référence. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le groupe Wagner monopolise l'attention, avant lui l'américaine Blackwater avait attiré tous les regards. Ils ne constituent pourtant que le sommet émergé de l'iceberg, nous dit Valère Llobet. Pendant que la France voit son influence s'étioler en Afrique, sous les coups de boutoir russes, les armées privées chinoises aiguisent leurs armes. Les Turcs exportent leurs chiens de guerre. Une SMP djihadiste est née en Syrie. En Ukraine, Wagner fait face à des « néo-mercenaires » anglo-saxons, alors que Kiev développe ses propres sociétés. Tandis que la situation internationale se tend, les acteurs privés poursuivent leur irrémédiable expansion. Jusqu'à devenir des acteurs géopolitiques de premier plan. Jusqu'à redéfinir les contours de la guerre. La vérité sur ces sociétés militaires, résurgence des grandes compagnies du Moyen Âge, dont le seul objectif est pécunier et qui ne rendent aucun compte de leurs actes.