
Tue-moi
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Avec les décès de Donald Westlake et de Elmore Leonard, Lawrence Block devient un des derniers géants du polar, un des derniers monstres sacrés ricains ayant commencé leur carrière dans les années 60 ou 70 en nous offrant des œuvres importantes, en multipliant leurs héros et en écrivant parfois sous pseudonymes des polars racés. Sans vraiment le savoir, je pense que Westlake devait apprécier les bouquins de Block tout comme celui- ci a dû apprécier les aventures de Dortmunder ou de Parker du défunt écrivain, New-Yorkais comme lui.
Ayant débuté sa carrière en France à la Série Noire, Block a ensuite été édité par le Seuil puis par Calmann Levy avant de revenir à la Série Noire en 2015.Ce retour nous a permis de retrouver tout d’abord Scudder dans une vieille aventure « ballade entre les tombes » ressorti au moment de la sortie du même film éponyme. Scudder est un ancien flic, ancien alcoolo devenu privé et qu’on pourrait présenter à de nombreux égards comme le cousin de Dave Robicheaux de James Lee Burke, eh ouais, rien de moins que cela.
L’an dernier, Bernie Rhodenbarr, libraire le jour cambrioleur la nuit a fait son retour à la SN avec « le voleur de petites cuillères », personnage tranchant avec les tourments de Matt Scudder par sa bonne humeur y compris dans les situations les plus périlleuses.
Et en cette fin d’année, voici le cinquième tome des aventures de Keller, « hitman », tueur à gages et philatéliste.
Commencée par le biais de nouvelles écrites pour des magazines ricains comme Playboy à la fin des années 90, Keller a finalement lui aussi vu sa geste compilée dans quatre livres édités par le Seuil et Calmann Levy pour aboutir à ce « Tue moi » de 2013 édité cet automne en France par Gallimard. Les amateurs du personnage vont se régaler à retrouver ce tueur méthodique, sans pitié ni états d’âme mais capable de réflexion, de philosophie sur la vie et sur ses contemporains, brocardant leurs manies, leurs mauvais côtés et grand amateur de timbres, passion que Block parvient à rendre intéressante en mariant l’histoire du timbre et le destin de certains pays, régions ou régimes plitiques .Keller a quitté NY a refait sa vie et fondé une famille à La Nouvelle Orleans mais la crise de la fin des années 2000 l’oblige à retourner au charbon.
Block prend sûrement beaucoup de plaisir à raconter les contrats de Keller. L’écriture est précise, c’est du grand art, le trait est très souvent moqueur et Block manie un humour noir et pince sans rire absolument délicieux, élégant. Organisées pour plaire au plus grand nombre, les cinq aventures font l’impasse sur la majeure partie de l’exécution du crime pour se concentrer sur le travail en amont, les préparatifs, les choix exécutifs, l’environnement social de la proie. Lawrence Block propose des instantanés très savoureux sur ses contemporains aux quatre coins des USA au gré de ses évolutions d’ange exterminateur au Texas, à New York et dans les Caraïbes et prend bien soin de ne pas s’embarrasser de détails ou de scènes qui pourraient ennuyer le lecteur.
Il est évident que l’histoire de Keller, entrepreneur et père de famille à NOLA est assez loin de ses débuts solitaires à NY et si l’on peut très bien lire et apprécier cet opus en un one shot, il est préférable d’aborder la lecture par le début pour en apprécier totalement la sève particulièrement jouissive.
Bref, il est très difficile de ne pas fondre devant ce tueur iconoclaste, repoussant mais néanmoins très attachant avec des côtés très dandy créé par un Lawrence Block qui a su donner des lettres de noblesse à la littérature de gare.
Génial !
De Lawrence Block je connais trois personnages récurrents. Dont Keller, tueur à gage qui s’est rangé et mène une vie tranquille. Jusqu’à ce qu’on le rappelle dans Tue-moi.
Keller s’appelle maintenant Nicholas Edwards. Il vit à la Nouvelle-Orléans avec sa femme et sa petite fille, retape des maisons, et collectionne des timbres. Jusqu’à ce que Dot l’appelle. Dot c’est une ancienne vie, quand il était tueur à gage, habitait New-York et s’appelait Keller. Et comme les affaires immobilières sont au point mort, et qu’il y a un contrat dans une ville où il voulait aller pour une vente aux enchères de timbres, il accepte. Une première affaire. En attendant les suivantes.
Comme avec son voleur de petites cuillères, avec Keller Lawrence Block s’amuse. Comme Bernie Rhodenbarr, libraire et cambrioleur, Keller a deux occupations : philatéliste et tueur. Et il aime joindre l’utile à l’agréable. Donc tous ses contrats, ou presque, seront couplés à des achats de timbres.
Ce n’est pas le roman de l’année, et l’auteur a déjà écrit des bouquins beaucoup plus forts et marquants. Mais il a un sacré savoir-faire. Il s’amuse, se montre délicieusement immoral, se permet de nous apprendre beaucoup de choses sur la philatélie, sans jamais lasser (et pourtant je ne suis vraiment pas un collectionneur), arrive à mettre autant de suspens dans une vente aux enchères que dans la mise au point d’un meurtre, tout cela avec légèreté et élégance. Les dialogues sont délicieux, c’est fin, pétillant et érudit, ce qui n’est pas gagné quand on décrit le travail d’un tueur.
J’oublierai sans doute très rapidement les différentes péripéties, mais il me restera le souvenir d’un vrai plaisir de lecture.
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