Le voleur de baisers

Dans ma tête, c’est confus, dans mon cœur, c’est la même chose. Je n’aurai sûrement pas assez de mots pour décrire ce roman, les émotions qu’il m’a apportées. Il faut dire que cette lecture a été particulièrement intense. Une chose que je peux vous dire : il fait partie de mes coups de cœur de l’année, de mes plus gros coups de cœur tout court, d’ailleurs. Il m’a fait vibrer, pleurer, rire, sourire. Beaucoup pleurer. Il faut dire que j’avais mis « Arrival of the birds » de The Cinematic Orchestra derrière, donc bon, les larmes étaient grandement facilitées. J’ouvre une petite parenthèse, mais j’adore mettre un morceau spécifique lors de la lecture d’un roman, comme ça, j’associe la musique avec le roman, comme en ce moment où je mets le morceau cité ci-dessus et je revis l’histoire de Wolfe et Francesca.

Par où commencer ? J’écris cette chronique un peu à chaud car j’ai fini le roman hier soir mais voulais mettre des mots dessus, ou du moins essayer. Déjà, mes attentes. J’aime particulièrement L. J. Shen, pour ses histoires qui mettent en scène des personnages masculins assez torturés, qui ne connaissent pas l’amour ni l’affection et qui sont devenus froids et renfermés à cause de cela. On retrouve ça à la perfection dans le personnage de Wolfe qui est réellement méchant au début du roman. Il faut savoir que je savais que j’allais aimer ce roman, je ne me doutais pas de son intensité, mais j’étais presque sûre que j’allais aimer. En effet, je trouve les histoires particulièrement touchantes lorsqu’on suit deux personnages s’attacher l’un à l’autre petit à petit, pas à pas. L’idée du mariage « forcé » et la cohabitation en fait partie. De plus, j’aime tellement voir un personnage masculin qui va être renfermé, froid, méchant, se délier et s’attacher doucement mais fortement à notre personnage féminin. Je trouve cela par la suite extrêmement poignant de voir cet homme qui n’avait plus foi en rien être autant attaché à cette femme, bien qu’il puisse prendre du temps à s’en rendre compte.

Wolfe, même en étant pas très aimable, on dira, m’a profondément émue, par son parcours, par les épreuves par lesquelles il a dû passer. Le voir s’ouvrir et dévoiler son cœur et ses doutes à Francesca comme au lecteur était très émouvant (et la cause principale de mes larmes huuum). Je me suis également énormément attachée à Francesca que je trouve d’une force incroyable. Elle est depuis sa naissance enfermée dans une cage dorée et Wolfe va pouvoir l’en délivrer. Sa passion pour le jardinage et son vœu d’aller à l’université m’ont pareillement attendrie. Ma description des personnages est bien piteuse par rapport à ce qu’ils sont réellement, complexes, travaillés jusque dans le moindre détail, on s’attache à eux avec une force et une rapidité incroyable. Leur relation est magique… Il n’y a pas d’autres mots et tous ceux que je pourrais employer seraient bien trop faibles. Les quitter à la fin à été un véritable déchirement que je n’avais ressenti depuis longtemps pour des personnages.

La. Trame. Est. Dingue. Entre cette folle histoire d’amour entre Wolfe et Francesca et le fonds mafieux, complots et la bourgeoisie, on ne peut que difficilement s’arrêter au beau milieu d’un chapitre, on ne peut s’arrêter tout court d’ailleurs. Je vous épargne le supplice que ça été pour moi d’aller manger alors que je voulais rêver encore auprès de Wolfe et Francesca. Les actions s’enchaînent c’est bourré de retournements de situations, des moments nous coupent le souffle, on vit plus ce livre qu’on ne le lit. Bien qu’il fasse 400 pages, je l’ai lu en bien trois heures, bien malheureusement. C’est ce genre de romans qu’on ne veut pas finir, donc on le lit au ralenti. Mais c’est assez paradoxal, car on ne peut s’empêcher de le dévorer pour savoir la suite. C’est tout ce roman, sentiments paradoxaux, émotions contraires, on aime Wolfe, mais non, on veut la suite, mais pas trop vite, on pleure, mais les réflexions des personnages nous mettent le sourire.

Encore une fois, L. J. Shen accompagnée de son écriture fluide, pleine d’émotions, m’a fait vibrer dans ce roman qui est maintenant mon préféré d’elle. Je vous parlais de relectures hier justement et vous disais que j’étais capable de relire le même roman en moins de deux semaines… Ce roman va être relu avant la fin de l’année, c’est sûr (et peut-être même ce soir…).

Pour finir, c’est un roman qui fait mal, qui est beau, qui fait du bien, un de mes romans préférés certainement, un plus-que-coup-de-cœur. Je trouve que ma chronique n’est pas assez forte pour le représenter et c’est sûr que j’ai oublié des aspects de cette merveille histoire malgré mes 900 mots, j’aimerai bien vous influer les émotions que je ressens encore maintenant rien qu’en y pensant. Mais j’espère tout de même qu’elle vous aura donné une idée de ce que c’est et l’envie de le lire. Je vous le recommande tellement et d’autant plus si vous avez aimé les précédents romans de l’auteure, c’est sûr qu’il saura vous plaire. En attendant, je cours allez le relire, roulée sous ma couette avec ma cargaison de mouchoirs…

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Voulez-vous le lire ? Connaissez-vous l’auteure ?